« L’Iliade n’est pas seulement le poème de la guerre de Troie, c’est celui de la destinée telle que la percevaient nos ancêtres boréens, qu’ils soient grecs, celtes, germains, slaves ou latins. Le Poète y dit la noblesse face au fléau de la guerre. Il dit le courage des héros qui tuent et meurent. Il dit le sacrifice des défenseurs de leur patrie, la douleur des femmes, l’adieu du père à son fils qui le continuera, l’accablement des vieillards. Il dit bien d’autres choses encore, l’ambition des chefs, leur vanité, leurs querelles. Il dit encore la bravoure et la lâcheté, l’amitié, l’amour et la tendresse. Il dit le goût de la gloire qui tire les hommes à la hauteur des dieux. Ce poème où règne la mort dit l’amour de la vie et aussi l’honneur placé plus haut que la vie, et qui rend plus fort que les dieux. »
Dominique Venner
Le Choc de l’histoire, Via Romana, 2011