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Auteur

Dominique Venner

Dominique Venner, né le 16 avril 1935 à Paris et mort le 21 mai 2013 dans la même ville, est un essayiste et militant politique français. Il est auteur de nombreux livres d’histoire. Lauréat du prix Broquette-Gonin de l'Académie française, il est également un spécialiste reconnu des armes, sur lesquelles il a écrit de nombreux ouvrages. Sous-officier pendant la guerre d'Algérie, il milite à Jeune Nation dans les années 1950, s’engage pour la défense de l’Algérie française et fonde le groupe Europe-Action dans les années 1960. Il se retire par la suite du militantisme politique pour se consacrer à l’écriture et à l’édition, en fondant et dirigeant successivement les revues Enquête sur l'histoire et La Nouvelle Revue d'histoire. Son sacrifice volontaire dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, pour s’insurger notamment « contre le crime visant au remplacement de nos populations », est à l’origine de la création de l’Institut Iliade.

Découvrez 109 citations de Dominique Venner

Au début de La guerre du Péloponnèse…

« Au début de la guerre du Pélo­pon­nèse, Thu­cy­dide s’en rap­porte à l’Iliade pour bros­ser à traits rapides l’histoire ancienne des Grecs, recon­nais­sant ain­si à Homère le mérite d’en avoir jeté les fon­de­ments. Mais ce mérite était peu au regard du reste. Ins­pi­ré par les dieux et par la poé­sie, ce qui est tout un, Homère nous a légué la source oubliée de notre tra­di­tion, l’expression grecque de tout l’héritage indo-euro­péen, celte, slave ou nor­dique, avec une clar­té et une per­fec­tion for­melle sans équivalent. »

Domi­nique Venner
Le Choc de l’histoire, édi­tions Via Roma­na, 2011

Homère est la source même de la tradition européenne…

« Parce qu’Homère est la source même de la tra­di­tion euro­péenne. Il répond au trouble immense dans lequel les Euro­péens ont été jetés. Le trouble est par­tout, dans la poli­tique, la reli­gion, la morale com­mune, l’éducation, le tra­vail, l’idée que les Euro­péens se font d’eux-mêmes. Rien ne tient debout, sinon une sorte de nihi­lisme gros­sier, l’appétit des jouis­seurs et des pré­da­teurs, gri­més de dis­cours mora­li­sa­teurs. Tout est faux et cor­rom­pu. Les reli­gions elles-mêmes offrent les dis­cours les plus contra­dic­toires et les plus démo­ra­li­sants. Com­ment s’y retrou­ver ? Pour échap­per au conflit des pen­sées et des actes, les Euro­péens n’ont pas d’autre choix que de faire retour à ce qui leur appar­tient en propre, à la source intacte, indis­cu­table, incor­rup­tible de leur civi­li­sa­tion. Pour reprendre le mot de la grande hel­lé­niste qu’était Jac­que­line de Romil­ly, il faut en reve­nir à l’essentiel, à Homère, au tout à fait pur. Si l’on cherche les caté­go­ries de l’action, de la connais­sance, de la beau­té, de l’excellence et de la sagesse tra­gique, tout est déjà pré­sent dans l’Iliade et l’Odys­sée, à condi­tion de libé­rer ces textes magni­fiques des biblio­thèques pous­sié­reuses où on les a fossilisés. »

Domi­nique Venner
Le Choc de l’histoire, édi­tions Via Roma­na, 2011

Comment peut-on être rebelle aujourd’hui ?

« Com­ment peut-on être rebelle aujourd’hui ?
Je me demande sur­tout com­ment on pour­rait ne pas l’être ! Exis­ter, c’est com­battre ce qui me nie. Être rebelle, ce n’est pas col­lec­tion­ner des livres impies, rêver de com­plots fan­tas­ma­go­riques ou de maquis dans les Cévennes. C’est être à soi-même sa propre norme. S’en tenir à soi quoi qu’il en coûte. Veiller à ne jamais gué­rir de sa jeu­nesse. Pré­fé­rer se mettre tout le monde à dos que se mettre à plat ventre. Pra­ti­quer aus­si en cor­saire et sans ver­gogne le droit de prise. Piller dans l’époque tout ce que l’on peut conver­tir à sa norme, sans s’arrêter sur les appa­rences. Dans les revers, ne jamais se poser la ques­tion de l’inutilité d’un com­bat perdu. »

Domi­nique Venner
Le Cœur rebelle, Les Belles Lettres, 1994, réédi­tion Pierre-Guillaume de Roux, 2014

Tout revient, tout renaît, tout revit…

« Sans doute, sans doute. Mais aus­si tout revient, tout renaît, tout revit. Les enfants sont enfan­tés et suc­cèdent aux pères. Et quand bien même des géné­ra­tions seraient oublieuses et infi­dèles, sans qu’elles le sachent, par elles la vie se trans­met et avec elle une part de l’héritage que retrou­ve­ront plus tard d’autres géné­ra­tions avides de reve­nir aux sources du royaume, au-delà du temps. »

Domi­nique Venner
His­toire et tra­di­tion des Euro­péens, Édi­tions du Rocher, coll. His­toire, 2002

Parmi d’autres, l’histoire de la Russie d’après 1917, continuée jusqu’en 1991…

« Par­mi d’autres, l’histoire de la Rus­sie d’après 1917, conti­nuée jusqu’en 1991, montre avec une force par­ti­cu­lière que les défaites sont rare­ment irré­mé­diables et que les vic­toires sont tou­jours momen­ta­nées. Sur un plan supé­rieur, spi­ri­tuel et non poli­tique, les défaites sont en par­tie effa­cées lorsque les vain­cus se sont mon­trés héroïques. Il se trou­ve­ra un enfant pour recueillir la leçon morale des sui­ci­dés de Numance, s’émerveiller au sou­ve­nir de Julien, de William Wal­lace, des Chouans et des Ven­déens, des fidèles Confé­dé­rés, des gardes blancs de Deni­kine, Kolt­chak et Wran­gel, des réprou­vés du Bal­ti­kum, et en faire autant de modèles pour se déter­mi­ner et se conduire fer­me­ment. Vic­toire, défaite, tout est balayé par le temps. Ce qui sub­siste, comme dans Plu­tarque, ce sont les leçons de main­tien don­nées à la pos­té­ri­té par cer­tains hommes face à l’adversité.
L’interprétation des défaites est dépen­dante de la culture et des repré­sen­ta­tions”. L’esprit tra­gique, pré­sent dans toute la lit­té­ra­ture épique euro­péenne depuis Homère, exa­mine les échecs en pro­por­tion de leur héroïsme, au point de voir en eux un pré­texte à l’éternisation des héros.
Cette idée rap­pelle que la vision que l’on se fait du pas­sé déter­mine l’avenir. Il n’y a pas de futur pour qui ne sait d’où il vient, pour qui n’a pas la mémoire de ce qui l’a fait ce qu’il est. »

Domi­nique Venner
His­toire et tra­di­tion des Euro­péens, Édi­tions du Rocher, coll. His­toire, 2002

« Donner des chants », autrement dit des poèmes, cela signifie transcender le malheur…

« Si les dieux ont infli­gé la mort à tant d’hommes, c’est pour don­ner des chants aux gens de l’avenir”, L’Iliade (VIII, 579 – 580). Don­ner des chants”, autre­ment dit des poèmes, cela signi­fie trans­cen­der le mal­heur en œuvre d’art et en beau­té. Le mal­heur est ain­si ren­ver­sé en son contraire. »

Domi­nique Venner
Un samou­raï d’Occident. Le Bré­viaire des insou­mis, édi­tions Pierre-Guillaume de Roux, 2013

Aux Européens, le poète fondateur [Homère] rappelle qu’ils ne sont pas nés d’hier…

« Aux Euro­péens, le poète fon­da­teur [Homère] rap­pelle qu’ils ne sont pas nés d’hier. Il leur lègue le socle de leur iden­ti­té, la pre­mière expres­sion par­faite d’un patri­moine éthique et esthé­tique qu’il tenait lui-même en héri­tage et qu’il a subli­mé de façon que l’on dirait divine. Les prin­cipes qu’il a fait vivre par ses per­son­nages n’ont pas ces­sé de renaître jusqu’à nous, mon­trant que le fil secret de notre tra­di­tion ne pou­vait être rom­pu. Ain­si l’avenir prend-il racine dans la mémoire du passé. »

Domi­nique Venner
Un samou­raï d’Occident. Le Bré­viaire des insou­mis, édi­tions Pierre-Guillaume de Roux, 2013

Mon idée de la tradition est neuve…

« Mon idée de la tra­di­tion est neuve. Elle défi­nit mon inter­pré­ta­tion de l’histoire et du des­tin des Euro­péens. Elle est éga­le­ment appli­cable aux autres peuples. Elle part du constat que l’histoire conven­tion­nelle de la civi­li­sa­tion euro­péenne est un leurre. Der­rière ce leurre se déroule une his­toire réelle faite de per­ma­nences secrètes. La tra­di­tion est l’expression de ces permanences. »

Domi­nique Venner
Le Choc de l’histoire, édi­tions Via Roma­na, 2011

Dans un fameux passage de l’Iliade le poète décrit la phalange achéenne…

« Dans un fameux pas­sage de l’Iliade le poète décrit la pha­lange achéenne : « La lance fait un rem­part à la lance, le bou­clier au bou­clier, cha­cun étayant l’autre ; l’écu s’appuie sur l’écu, le casque sur le casque, le guer­rier sur le guer­rier. » Ce n’est pas seule­ment la pré­fi­gu­ra­tion de l’ordre hopli­tique que l’on entre­voit ici, mais sur­tout l’expression de ce qu’est une com­mu­nau­té soli­daire où chaque membre peut se repo­ser sur les autres, où la déser­tion d’un seul anéan­ti­rait ins­tan­ta­né­ment le tout indis­so­ciable. Pas ques­tion de « contrat » ici, mais d’obligations mutuelles ins­crites dans le pacte fon­da­teur du clan, de la tri­bu, de la cité et de la phalange. »

Domi­nique Venner
Un samou­raï d’Occident. Le Bré­viaire des insou­mis, édi­tions Pierre-Guillaume de Roux, 2013

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