« Le cœur aventureux se reconnaît à ce qu’il tire son plaisir de ce qui serait pour les autres un enfer. Plus on en bave, plus forte est l’ivresse. »
Dominique Venner
Le Choc de l’histoire, Via Romana, 2011
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« Le cœur aventureux se reconnaît à ce qu’il tire son plaisir de ce qui serait pour les autres un enfer. Plus on en bave, plus forte est l’ivresse. »
Dominique Venner
Le Choc de l’histoire, Via Romana, 2011
« Je n’existe que par mes racines, une tradition, une histoire, un territoire. »
Dominique Venner
Le Choc de l’histoire, éditions Via Romana, 2011
« Les grandes civilisations ne sont pas des régions sur une planète, ce sont des planètes différentes. »
Dominique Venner
Le Choc de l’histoire, Via Romana, 2011
« Avec ou sans arme, par la chasse, je fais retour à mes sources nécessaires : la forêt enchantée, le silence, le mystère du sang sauvage, l’ancien compagnonnage clanique. À mes yeux, la chasse n’est pas un sport. C’est un rituel nécessaire où chacun, prédateur ou proie, joue la partition que lui impose sa nature. Avec l’enfantement, la mort et les semailles, je crois que la chasse, si elle est vécue dans les règles, est le dernier rite primordial à échapper partiellement aux défigurations et manipulations de la modernité rationnelle et scientifique. »
Dominique Venner
Le Choc de l’histoire, éditions Via Romana, 2011
« Méditant sur l’urbanisation extrême de nos sociétés où l’agriculture technicienne a rompu elle-même le lien immémorial avec la nature, le sociologue Bernard Hervieu en arrive à penser que les chasseurs et les pêcheurs sont les seuls à préserver un lien culturel indispensable avec l’animal, la proie, la vie et la mort. »
Dominique Venner
Dictionnaire amoureux de la chasse, éditions Plon, coll. Dictionnaire amoureux, 2006
« Avec ou sans arme, par la chasse, je fais retour à mes sources nécessaires : la forêt enchantée, le silence, les mystères du sang sauvage, l’ancien compagnonnage clanique. Avec l’enfantement, la mort et les semailles, la chasse est peut-être le dernier rite primordial à échapper partiellement aux défigurations et manipulations d’une mortelle démesure. »
Dominique Venner
Dictionnaire amoureux de la chasse, éditions Plon, coll. Dictionnaire amoureux, 2006
« Jamais je ne serai blasé devant la découverte soudaine de la proie, devant la découverte miraculeuse de la sauvagerie. Je m’abandonnai béatement à la jouissance de surprendre sans être surpris. Toujours en ces instants m’inonde une excitation voluptueuse mêlée de gratitude. Moi, médiocre et lourd bipède civilisé, sans vue perçante ni odorat subtil, pour une seconde ou une minute, je suis maître du jeu, non par force mais par ruse et chance, à l’exemple de mon ancêtre à l’épieu de bois durci. Que je sois un maître dérisoire, je le sais bien. Ici, je ne suis qu’un intrus, trop généreusement toléré par les divinités de la forêt. »
Dominique Venner
Dictionnaire amoureux de la chasse, éditions Plon, coll. Dictionnaire amoureux, 2006
« À proximité des nuits précédant Noël ou les équinoxes, périodes rituelles de transition et nuits de tempête propices aux déploiements imaginatifs, on voyait se déchaîner dans les cieux tourmentés une chevauchée fantastique qu’Henri Heine a décrite dans un bref poème :
C’est l’heure où les esprits
Font leur Chasse sauvage…
Halloh ! Hussa ! Hennissements aigus,
Claquement des fouets, mugissement des cors.
Et les abois, et les cris, et les éclats de rire
Font raisonner l’espace »
Dominique Venner
Dictionnaire amoureux de la chasse, éditions Plon, coll. Dictionnaire amoureux, 2006
« Pendant des siècles et même des millénaires, ils avaient concentré sur eux toutes les terreurs des campagnes profondes où l’on colportait sur leur compte des histoires à vous glacer le sang. Ainsi, tout en effrayant le Gévaudan, les loups ont-ils hanté les fantasmes de maints petits chaperons rouges, peuplant aussi l’imaginaire d’hommes et de garçons que séduisait leur réputation de fierté sauvage et indomptée. Les Romains ne furent pas les seuls à se proclamer “fils de la louve”. Incorporé vers l’âge de huit ans dans une meute de “louveteaux”, je me suis initié à la fraternité des loups que nous enseignait Rudyard Kipling. Il m’en est resté quelque chose. »
Dominique Venner
Dictionnaire amoureux de la chasse, éditions Plon, coll. Dictionnaire amoureux, 2006
« Vivre selon notre tradition, c’est se conformer à l’idéal qu’elle incarne, cultiver l’excellence par rapport à sa nature, retrouver ses racines, transmettre l’héritage, être solidaire des siens. »
Dominique Venner
Histoire et tradition des Européens, Éditions du Rocher, coll. Histoire, 2002
« Le XXème siècle, nous le savons, est mort en 1989. Il aura duré soixante-dix ans. Il avait vu le jour entre 1914 et 1918, fils de l’horreur et de l’imposture. La “Grande Guerre”, cette catastrophe européenne, fut déclenchée et conduite par des barbons très convenables au nom des “valeurs éternelles” de la personne humaine, du droit, de la patrie et de la civilisation. Des tueries sans nom, la liquidation de générations entières de jeunes hommes, la naissance à l’Est de la plus féroce et de la plus absurde des tyrannies, la destruction d’équilibres séculaires irremplaçables, le charcutage inique des nations d’Europe centrale pour complaire aux utopies ou aux ambitions de visionnaires égarés, sans oublier l’enfantement, vingt ans plus tard, d’un nouvel holocauste pire encore, voilà de quoi avait accouché l’ère bourgeoise triomphante, héritière satisfaite de 1789. »
Dominique Venner
Le Cœur rebelle, Les Belles Lettres, 1994, réédition Pierre-Guillaume de Roux, 2014
« Avant 1945, dans toutes les nations européennes, on honorait encore les symboles militaires et l’héroïsme du combattant. Même en France, malgré les conséquences multiples de la Révolution, l’officier de réserve bénéficiait d’un statut moral privilégié, au même titre que le propriétaire terrien, alors que cette grâce était refusée aux professions du commerce et de la finance. Faute de recul et de vision historique, on ne mesure pas encore l’ampleur de ce qui a été détruit. »
Dominique Venner
Histoire et tradition des Européens, Éditions du Rocher, coll. Histoire, 2002