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Citations sur l'histoire

La disparition ou la marginalisation du modèle héroïque…

« La dis­pa­ri­tion ou la mar­gi­na­li­sa­tion du modèle héroïque est carac­té­ris­tique du phé­no­mène de la déca­dence. Pour Hei­deg­ger, il faut être en veille pour pou­voir accom­pa­gner l’éclaircie de l’être quand elle se pro­dui­ra. Alors, l’homme rede­vien­dra un homme véri­table qui tel saint Georges réus­si­ra à vaincre le dra­gon par l’alliance de la force du cœur et de l’élévation de l’esprit. »

Ivan Blot
Les déca­dences dans l’his­toire, deuxième opus du cycle de confé­rences sur « L’homme héroïque », 7 octobre 2015

C’est un vieux pays que le nôtre. Solide de ses années…

« C’est un vieux pays que le nôtre. Solide de ses années comme les chênes de leurs cernes. Notre-Dame a huit cent cin­quante ans, la France en a mille et ses racines sont pro­fondes ! Si pro­fondes qu’elles viennent cares­ser les grottes où les hommes du néo­li­thique pei­gnaient des mys­tères flamboyants. »

Erik L’Homme
Le regard des princes à minuit, édi­tions Gal­li­mard Jeu­nesse, coll. Scrip­to, 2014

L’Histoire ne doit pas rester captive, c’est un animal sauvage…

« L’Histoire ne doit pas res­ter cap­tive, c’est un ani­mal sau­vage, un loup qui s’étiole lorsqu’il est mis à la chaîne. Il faut aller à sa ren­contre. Arpen­ter la France intime, la France des siècles, péné­trer dans les forêts pro­fondes, tra­cer dans les gar­rigues des sen­tiers de lumière, pro­me­ner sur les che­mins du lit­to­ral nos rêves éveillés ! Frot­ter nos paumes aux murs des cathé­drales et des châteaux ! »

Erik L’Homme
Le regard des princes à minuit, édi­tions Gal­li­mard Jeu­nesse, coll. Scrip­to, 2014

Non content de prévoir ce qui se passerait en Russie…

« Non content de pré­voir ce qui se pas­se­rait en Rus­sie, Léon­tiev géné­ra­li­sait ses pré­dic­tions : Le monde entier pro­gresse vers la même chose, vers je ne sais quel type de socié­té euro­péenne moyenne et vers l’a­vè­ne­ment de je ne sais quel homme moyen. Et on conti­nue­ra à pro­gres­ser jus­qu’à ce que tous se soient fon­dus en une fédé­ra­tion euro­péenne unique.” Toutes les forces contem­po­raines, affir­mait-il, ne sont que l’ins­tru­ment aveugle de la volon­té mys­té­rieuse qui, pas à pas, cherche à démo­cra­ti­ser, à éga­li­ser, à mêler les élé­ments sociaux de toute l’Eu­rope Romaine-ger­ma­nique pour com­men­cer, et puis, qui sait, de l’hu­ma­ni­té tout entière”.
Le vision­naire dénon­çait Procuste.
Il fai­sait plus que le dénon­cer. Sous cou­leur de com­pa­rer la Rus­sie à Byzance, il a fait une théo­rie de l’His­toire qui est en réa­li­té une onto­lo­gie dia­lec­tique de la différence. »

Vla­di­mir Volkoff
Le com­plexe de Pro­custe, édi­tions Jul­liard – L’Âge d’Homme, 1981

Le soir de Noël…

« Le soir de Noël, des éclats sombres tra­ver­saient le regard des légion­naires. Nous les sen­tions par­fois dému­nis, plus silen­cieux qu’à l’ac­cou­tu­mée, rete­nus par le sou­ve­nir d’un ber­ceau, d’une main mater­nelle qui s’ap­proche pour cal­mer la fièvre d’un enfant ou par les che­veux déployés d’un amour lais­sé au loin.
Lorsque les hommes tom­baient au com­bat, il fal­lait ras­sem­bler leurs affaires et pré­ve­nir leur famille. J’ai fait à cette occa­sion des décou­vertes que je garde pré­cieu­se­ment en moi. Per­sonne ne vien­dra les déran­ger. Elles mour­ront avec moi. Seul le silence est digne de cer­taines tragédies. »

Hélie Denoix de Saint Marc
Toute une vie, édi­tions les arènes, 2004

Si les profits de la traite expliquaient la révolution industrielle…

« Si les pro­fits de la traite expli­quaient la révo­lu­tion indus­trielle, aujourd’hui le Por­tu­gal devrait être une grande puis­sance, d’autant plus que ce pays a déco­lo­ni­sé beau­coup plus tard. Or, le Por­tu­gal n’a jamais fait sa révo­lu­tion indus­trielle et, jusqu’à son entrée dans l’Europe, était une sorte de tiers-monde. »

Ber­nard Lugan
Refu­ser la repen­tance colo­niale, allo­cu­tion au cin­quième col­loque de l’Institut Iliade, Paris, Mai­son de la Chi­mie, 7 avril 2018

Nous n’avons pas pillé l’Afrique à l’époque de la traite…

« Nous n’avons pas pillé l’Afrique à l’époque de la traite. Non seule­ment nous ne l’avons pas pillée mais c’est nous qui avons libé­ré les Afri­cains de la traite. Et nous sommes donc auto­ri­sés à dire non”. Il faut savoir dire non”. Mais pour dire non”, il faut avoir du cou­rage et puisque j’ai com­men­cé en citant la catas­trophe que fut la période chi­ra­quienne avec la loi mémo­rielle Tau­bi­ra, je vais ter­mi­ner par une autre phrase de Jacques Chi­rac qui va per­mettre de réta­blir l’équilibre.
Pour dire non, il faut avoir du cou­rage. Et pour avoir du cou­rage, il faut connaître cette phrase de Jacques Chi­rac : Il y a une chose qu’il est impos­sible de gref­fer, et cela par manque de don­neurs : les couilles !” »

Ber­nard Lugan
Refu­ser la repen­tance colo­niale, allo­cu­tion au cin­quième col­loque de l’Institut Iliade, Paris, Mai­son de la Chi­mie, 7 avril 2018

Voilà que le Covid 19 va peut-être forcer Européens et Africains à revenir au réel…

« Voi­là que le Covid 19 va peut-être for­cer Euro­péens et Afri­cains à reve­nir au réel grâce au prin­cipe de l’imprévu dans l’histoire” si magni­fi­que­ment concep­tua­li­sé par Domi­nique Ven­ner.
En effet, comme le Covid 19 va deman­der d’immenses efforts à l’Europe pour se rele­ver, délais­sée, l’Afrique va donc devoir se prendre enfin en main. »

Ber­nard Lugan
Le Covid-19, une chance pour l’Afrique ?, L’A­frique Réelle, 18 mars 2020

La science elle-même se déploie dans le temps…

« La science elle-même se déploie dans le temps, bien sûr : elle découvre peu à peu de nou­velles connais­sances, de nou­velles véri­tés, qui ajustent l’une après l’autre notre repré­sen­ta­tion du réel. Mais si la science a une his­toire, c’est celle d’un mou­ve­ment vers cette véri­té qui n’en a pas, et dont la néces­si­té est étran­gère à nos décou­vertes. L’his­toire des sciences a un sens, parce que les sciences s’ap­prochent peu à peu dans le temps de ce qui est exté­rieur au temps. Et on peut par­ler de ce che­mi­ne­ment de la science comme d’un pro­grès, si l’on consi­dère ce che­mi­ne­ment par rap­port à l’ob­jec­tif immuable que consti­tue la véri­té, vers laquelle tout cher­cheur tente sim­ple­ment d’avancer.
On ne peut donc par­ler de pro­grès que pour décrire un mou­ve­ment qui se connaît pour but un point d’ar­ri­vée immobile. »

Fran­çois-Xavier Bellamy
Demeure. Pour échap­per à l’ère du mou­ve­ment per­pé­tuel, Édi­tions Gras­set, 2018

L’avenir n’existe pas…

« L’a­ve­nir n’existe pas. Il n’existe abso­lu­ment pas. Cette repré­sen­ta­tion men­tale du temps comme une flèche est un piège intel­lec­tuel ; elle nie la consis­tance du pré­sent en le rédui­sant à n’être que le point de pas­sage vers un ave­nir déjà défi­ni. Or cette flèche est une fic­tion, et l’a­ve­nir n’est pas écrit. Seuls existent le pré­sent, et le pas­sé qui se condense en lui. Le non-encore être” est encore du non-être ; et même le pos­sible doit être créé. En réa­li­té, notre ave­nir ne sera rien d’autre que le résul­tat de nos choix. »

Fran­çois-Xavier Bellamy
Demeure. Pour échap­per à l’ère du mou­ve­ment per­pé­tuel, Édi­tions Gras­set, 2018

L’intelligentsia occidentale semble céder…

« L’in­tel­li­gent­sia occi­den­tale semble céder une fois encore, mais avec une inten­si­té peut-être jamais atteinte, à l’illu­sion que l’homme aurait chan­gé au point que l’His­toire ne pour­rait plus être tra­gique, et qu’il y n’y aurait plus lieu dès lors de s’im­po­ser l’an­goisse du choix, ni de se pré­oc­cu­per d’autres choses que de recher­cher sa propre satisfaction.
Le temps du tra­gique pas­sé, voi­ci celui de la jouis­sance sans entrave, de la jouis­sance comme seule et unique réponse à toute ques­tion exis­ten­tielle. Mais jouis­sance égoïste qui n’est à la por­tée que du petit nombre qui a les moyens de s’ex­traire de la dure­té de la vie. La frus­tra­tion des autres, du plus grand nombre, mon­tre­ra peut-être demain que le tra­gique n’ap­par­tient pas du tout à un pas­sé révolu. »

Hen­ri Guaino
Ils veulent tuer l’occident, édi­tions Odile Jacob, 2019

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