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Citations sur l'Europe

Je ne pense pas que je puisse apprendre quelque chose…

« Je ne pense pas que je puisse apprendre quelque chose aux gens de mon île. Mais ce matin, quand le soleil de l’an nou­veau se lève, je sais qu’il va éclai­rer, avant mon île, tout un conti­nent, là-bas vers l’est, qui émerge du som­meil et de la si longue nuit.
Immense et rouge, le soleil illu­mine une année nou­velle. Les rochers sont comme des aiguilles sombres. Des paillettes jaune pâle scin­tillent sur la mer. Mon île, mon pays, mon peuple, mes amis saluent le soleil.
Et len­te­ment, tu sur­gis du som­meil. J’ai veillé sur toi pen­dant toute cette nuit, ô mon Europe aux longs che­veux d’or dénoués sur mon épaule. Ouvre les yeux, vois, nous allons par­tir ensemble, pour une île immense, héris­sée de cathé­drales et de stades. Nous navi­gue­rons du Cap Nord au détroit de Gibral­tar, de la mer d’Irlande au golfe de Corinthe. Nous décou­vri­rons les Shet­lands et les Cyclades, les Baléares et les Lofo­ten, îles innom­brables de ta cou­ronne, mer­veilleux royaume de ta beau­té et de ta puis­sance, sous le grand tour­nant du soleil.
Viens, c’est une année nouvelle. »

Jean Mabire
L’Esprit public, 1963

Concernant les Européens, tout montre selon moi…

« Concer­nant les Euro­péens, tout montre selon moi qu’ils seront contraints d’affronter à l’avenir des défis immenses et des catas­trophes redou­tables qui ne sont pas seule­ment celles de l’immigration. Dans ces épreuves, l’occasion leur sera don­née de renaître et de se retrou­ver eux-mêmes. Je crois aux qua­li­tés spé­ci­fiques des Euro­péens qui sont pro­vi­soi­re­ment en dor­mi­tion. Je crois à leur indi­vi­dua­li­té agis­sante, à leur inven­ti­vi­té et au réveil de leur éner­gie. Le réveil vien­dra. Quand ? Je l’ignore. Mais de ce réveil je ne doute pas. »

Domi­nique Venner
Le Choc de l’histoire, édi­tions Via Roma­na, 2011

Pour moi, se vouloir Normand n’a jamais été…

« Pour moi, se vou­loir Nor­mand n’a jamais été un repli fri­leux sur notre seule terre et notre seul peuple. Nous exis­tons certes, à nuls autres sem­blables, mais il s’est tou­jours noué d’étranges conni­vences pri­vi­lé­giées avec nos voi­sins, même si nous devions par­fois dure­ment nous heur­ter au cours d’un mil­lé­naire et même davantage. »

Jean Mabire
La Varende entre nous, édi­tions Pré­sence de La Varende, 1999

Nous luttons pour que les hommes restent fidèles…

« Nous lut­tons pour que les hommes res­tent fidèles à leur nature pro­fonde, pour qu’ils s’épanouissent dans tous les domaines, pour qu’ils conti­nuent à for­mer des com­mu­nau­tés « à l’échelle humaine », de la famille à l’Europe, de l’usine à la région. Nous lut­tons contre le temps des robots que nous pré­parent ensemble les tech­ni­ciens du monde com­mu­niste et ceux du monde capi­ta­liste. Nous refu­sons « les temps modernes » parce qu’ils pro­cèdent d’une même vision illu­soire et irréelle. »

Jean Mabire
La torche et le glaive, édi­tions Libres opi­nions, 1994

Je voyais se profiler les guerres civiles européennes…

« Je voyais se pro­fi­ler les guerres civiles euro­péennes, non seule­ment celles qui écla­te­raient dans les ter­ri­toires de l’ancienne You­go­sla­vie, ou dans l’ex-URSS, mais aus­si celles que l’isla­misme livre­rait à l’Occident non seule­ment par le ter­ro­risme mais aus­si sous la forme de l’immigration mas­sive, si tant est que ce ne soient pas là les deux faces d’un même com­bat. »

Richard Millet
La confes­sion néga­tive, édi­tions Gal­li­mard, 2009

Tout est venu à l’Europe et tout en est venu…

« Tout est venu à l’Europe et tout en est venu. Ou presque tout […]
Les autres par­ties du monde ont eu des civi­li­sa­tions admi­rables, des poètes du pre­mier ordre, des construc­teurs, et même des savants. Mais aucune par­tie du monde n’a pos­sé­dé cette sin­gu­lière pro­prié­té phy­sique : le plus intense pou­voir émis­sif uni au plus intense pou­voir absorbant.
Tout est venu de l’Europe et tout en est venu. Ou presque tout. […]
La petite région euro­péenne figure en tête de la clas­si­fi­ca­tion, depuis des siècles. Mal­gré sa faible éten­due, — et quoique la richesse du sol n’y soit pas extra­or­di­naire, — elle domine le tableau. Par quel miracle ? — Cer­tai­ne­ment le miracle doit rési­der dans la qua­li­té de sa popu­la­tion. Cette qua­li­té doit com­pen­ser le nombre moindre des hommes, le nombre moindre des milles car­rés, le nombre moindre des tonnes de mine­rai, qui sont assi­gnés à l’Europe. »

Paul Valé­ry
La crise de l’esprit, édi­tions NRF, 1919

Pourquoi la civilisation européenne se renie-t-elle…

« Pour­quoi la civi­li­sa­tion euro­péenne, qui est le lieu par excel­lence de la haute culture, de l’évolution et de la beau­té, se renie-t-elle à ce point, craint de faire état de volon­té de puis­sance et fait mani­fes­te­ment tout pour se sui­ci­der ? C’est un nihi­lisme pro­fond qui est à l’œuvre ; un nihi­lisme enten­du comme une mala­die de l’esprit que les civi­li­sa­tions fati­guées, et trop cou­pées du natu­rel, attrapent. […] En termes de réponse et pour résu­mer briè­ve­ment, je crois qu’il faut se débar­ras­ser de la mora­line qui est son symp­tôme puru­lent, reve­nir au droit natu­rel, assai­nir nos modes de vie, et trou­ver de nou­veaux défis civi­li­sa­tion­nels exigeants. »

Julien Roche­dy
Entre­tien à Valeurs Actuelles, 19 décembre 2019

C’est vrai que la France, c’est le produit d’un superbe brassage…

« C’est vrai que la France, c’est le pro­duit d’un superbe bras­sage, sur fond de sauce gal­lo-romaine, de Francs, de Bur­gondes, de Vikings, de Wisi­goths, de Ger­mains, puis d’Alsaciens, de Basques, de Cata­lans, de Juifs d’Alsace et de Lor­raine et du Com­tat-Venais­sin, de Corses, de Fla­mands, de Bre­tons, de Pro­ven­çaux, d’Écossais, de Savoyards, d’Occitans, enfin d’Italiens, d’Espagnols, de Polo­nais, de Por­tu­gais, mais c’était l’Europe qui s’était invi­tée chez elle. Rien que l’Europe. Les voi­là, les Fran­çais de souche ! »

Jean Ras­pail
Le Camp des saints, édi­tions Robert Laf­font, 1973

Si la construction de l’Europe a un sens…

« Si la construc­tion de l’Europe a un sens, c’est prin­ci­pa­le­ment à condi­tion que l’Europe sache inven­ter une solu­tion ori­gi­nale au malaise de la socié­té de consom­ma­tion, en s’inspirant de son expé­rience et de ses tra­di­tions. […] La mis­sion de l’Europe est de construire les digues qui cana­li­se­ront la socié­té de consom­ma­tion. Nous avons besoin d’établir quelque pou­voir, à défaut de quelque dieu, au-des­sus des ingé­nieurs du monde moderne, au-des­sus de l’empire des stocks et des bilans. »

Mau­rice Bardèche
Sparte et les Sudistes, édi­tions Les Sept Cou­leurs, 1969

Pour moi le trésor du monde, c’est une infante de Velázquez…

« Pour moi le tré­sor du monde, c’est une infante de Veláz­quez, un opé­ra de Wag­ner ou une cathé­drale gothique. C’est un cal­vaire bre­ton ou une nécro­pole de Cham­pagne. C’est le roman­ce­ro du Cid ou le visage hugo­lien de « l’enfant grec ». C’est le tom­beau des Inva­lides ou le grand aigle de Schön­brunn, l’Alcazar de Tolède ou le Coli­sée de Rome, la tour de Londres ou celle de Gala­ta, le sang de Buda­pest ou le qua­drige orgueilleux de la porte de Bran­de­bourg, deve­nue le poste fron­tière de l’Europe muti­lée. (…) Frêle Gene­viève de Paris, patronne de l’Europe, seule contre les hordes de l’Est, tu sym­bo­lises notre esprit de résis­tance. Et toi, Alexandre, vain­queur blond au visage de dieu, Macé­do­nien aux dix mille fidèles, toi qui conquis le monde orien­tal avec ta foi et ton épée, debout dres­sé contre le des­tin et l’Histoire, tu sym­bo­li­se­ras peut-être un jour le triomphe de l’Europe impériale… »

Jean de Brem
Le tes­ta­ment d’un Euro­péen, édi­tions de La Table Ronde, 1964

Que l’européanité soit une réalité, cela se manifeste…

« Que l’européanité soit une réa­li­té, cela se mani­feste déjà au niveau pri­maire des sen­sa­tions. Au contact de l’altérité se per­çoit l’identité. Mais l’eu­ro­péa­ni­té est attes­tée aus­si par l’histoire et le carac­tère trans­na­tio­nal des grands faits de culture. Au-delà d’un art rupestre spé­ci­fique à toute l’Europe voi­ci déjà 30 000 ans, au-delà des pierres levées et des grands poèmes fon­da­teurs, ceux des Hel­lènes, des Ger­mains ou des Celtes, il n’y a pas une seule grande créa­tion col­lec­tive qui, ayant été vécue par l’un des peuples de l’ancien espace caro­lin­gien, n’a pas été vécue éga­le­ment par tous les autres. Tout grand mou­ve­ment né dans un pays d’Europe a trou­vé aus­si­tôt son équi­valent chez les peuples frères et nulle part ailleurs. À cela on mesure une com­mu­nau­té de culture et de tra­di­tion que ne peuvent démen­tir les conflits inter­éta­tiques. Les poèmes épiques, la che­va­le­rie, l’amour cour­tois, les liber­tés féo­dales, les croi­sades, l’émergence des villes, la révo­lu­tion gothique, la Renais­sance, la réforme et son contraire, l’expansion au-delà des mers, la nais­sance des États‑nations, le baroque pro­fane et reli­gieux, la poly­pho­nie musi­cale, les Lumières, le roman­tisme, l’univers faus­tien de la tech­nique ou l’éveil des natio­na­li­tés… En dépit d’une his­toire sou­vent dif­fé­rente, les Slaves de Rus­sie et des Bal­kans par­ti­cipent aus­si de cette euro­péa­ni­té. Oui, tous ces grands faits de culture sont com­muns aux Euro­péens et à eux seuls, jalon­nant la trame d’une civi­li­sa­tion aujourd’­hui détruite. »

Domi­nique Venner
His­toire et tra­di­tion des Euro­péens, Édi­tions du Rocher, 2002

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