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Le livre
La torche et le glaive

La torche et le glaive

Auteur : Jean Mabire
Édi­teur : édi­tions Libres opi­nions (1994)

Pré­sen­ta­tion de l’é­di­teur : Cet ensemble de chro­niques poli­ti­que­ment incor­rectes (ou quand l’écrivain poli­tique ne peut se sépa­rer du mili­tant poli­tique) – qui s’étendent sur trente années du XXe siècle – consti­tue en quelque sorte le par­fait conden­sé des opi­nions de Jean Mabire, homme de culture et de mé­moire. La sub­ti­li­té, la richesse de ses ana­lyses, ses réfé­rences lit­té­raires et his­to­riques, sur­pren­dront sans doute ceux qui ne le connaissent qu’à tra­vers ses livres de guerre ! Sans tabous, mais avec beau­coup de finesse, Jean Mabire traite des sujets les plus divers et notam­ment des iden­ti­tés régio­nales char­nelles et de l’Empire euro­péen qu’il nous reste à construire, d’écologie, de la façon dont on est pas­sé d’une frac­ture activistes/conservateurs à la situa­tion poli­tique plus com­plexe qui ne favo­rise plus que les forces capi­ta­listes inter­na­tio­nales, mon­dia­listes et cos­mo­po­lites. Jean Mabire tire les leçons du pas­sé et offre des clés pour l’avenir à qui est prêt à trou­ver les bonnes ser­rures. Ce recueil est une réfé­rence pour celui qui cherche un cor­pus à la fois simple et rigou­reux et déjà… archéo-futuriste.

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Découvrez 7 citations extraites du livre

Au milieu d’un monde à la dérive, nous sommes seuls...

« Au milieu d’un monde à la dérive, nous sommes seuls. Nous sommes tra­gi­que­ment seuls. Nous n’avons rien à voir avec toutes les for­mules com­modes qui per­mettent tou­jours d’entrer dans une des cha­pelles bien éti­que­tées de l’échiquier poli­tique. Nous navi­guons sur une mer incon­nue et per­sonne ne peut com­prendre vers quels conti­nents nous cin­glons. Nous ne sommes à l’aise nulle part. Mais si chaque par­ti nous est étran­ger, chaque mili­tant reste notre frère. Un véri­table acti­viste refuse toutes les for­ma­tions de l’heure mais il accepte tous les hommes de cou­rage. Et c’est pour­quoi nous sommes joyeu­se­ment seuls.
C’est jus­te­ment parce que nous refu­sons toutes les com­pro­mis­sions et toutes les manœuvres que nous serons le plus pur métal de l’alliage de demain. »

Jean Mabire
La torche et le glaive, édi­tions Libres opi­nions, 1994

Nous luttons pour que les hommes restent fidèles...

« Nous lut­tons pour que les hommes res­tent fidèles à leur nature pro­fonde, pour qu’ils s’épanouissent dans tous les domaines, pour qu’ils conti­nuent à for­mer des com­mu­nau­tés « à l’échelle humaine », de la famille à l’Europe, de l’usine à la région. Nous lut­tons contre le temps des robots que nous pré­parent ensemble les tech­ni­ciens du monde com­mu­niste et ceux du monde capi­ta­liste. Nous refu­sons « les temps modernes » parce qu’ils pro­cèdent d’une même vision illu­soire et irréelle. »

Jean Mabire
La torche et le glaive, édi­tions Libres opi­nions, 1994

Écrire doit être un jeu dangereux...

« Écrire doit être un jeu dan­ge­reux. C’est la seule noblesse de l’écrivain, sa seule manière de par­ti­ci­per aux luttes de la vie. L’écrivain poli­tique ne peut se sépa­rer du mili­tant poli­tique. Le pen­seur ne peut aban­don­ner le guerrier.
Un cer­tain nombre d’hommes de ce pays ont sau­vé et l’honneur des lettres et l’honneur des armes. Ils ne furent pas tous du même camp lors de notre der­nière guerre civile euro­péenne mais ils sont nos frères et mes exemples. Je pense à Saint-Exu­pé­ry, abat­tu au cours d’une mis­sion aérienne ; je pense à Robert Bra­sillach, fusillé à Mon­trouge ; je pense à Drieu La Rochelle, accu­lé au sui­cide dans sa cachette pari­sienne ; je pense à Jean Pré­vost, exé­cu­té dans le maquis du Vercors.
Ceux-là n’ont pas tri­ché. Ils n’ont pas aban­don­né les jeunes gens impa­tients et géné­reux qui leur avaient deman­dé des rai­sons de vivre et de mou­rir et qu’ils avaient enga­gés sur la voie étroite, rocailleuse et ver­ti­gi­neuse, de l’honneur et de la fidélité. »

Jean Mabire
La torche et le glaive, édi­tions Libres opi­nions, 1994 (texte paru ini­tia­le­ment dans Europe Action N°30, juin 1965)

Je ne vois pas pourquoi il faudrait protéger les races...

« Je ne vois pas pour­quoi il fau­drait pro­té­ger les races ani­males et lais­ser périr les peuples tels qu’ils ont été façon­nés par des mil­liers d’années de longue patience.
La véri­table éco­lo­gie, c’est de sau­ve­gar­der les baleines. Mais aus­si les Toua­regs et les Zou­lous, les Basques et les Serbes, les Fla­mands et les Bre­tons, les Écos­sais et les Estoniens. »

Jean Mabire
La torche et le glaive, édi­tions Libres opi­nions, 1994

Ils marchent et ils chantent...

« Ils marchent et ils chantent. Ils sont des mil­lions dans la nuit froide de jan­vier. Mais ils sont morts. Et nous ne sommes que quelques-uns. Mais nous sommes vivants. Et nous ne lâche­rons pas nos épées et nous n’éteindrons pas nos torches. »

Jean Mabire
La torche et le glaive, édi­tions Libres opi­nions, 1994

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