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Citations d'un auteur allemand

La vie éternelle, l’éternel retour de la vie…

« Ce n’est que par les mys­tères dio­ny­siens, par la psy­cho­lo­gie de l’état dio­ny­sien que s’exprime la réa­li­té fon­da­men­tale de l’instinct hel­lé­nique — sa volon­té de vie”. Qu’est-ce que l’Hel­lène se garan­tis­sait par ces mys­tères ? La vie éter­nelle, l’éternel retour de la vie ; l’avenir pro­mis et sanc­ti­fié dans le pas­sé ; l’affirmation triom­phante de la vie au-des­sus de la mort et du chan­ge­ment ; la vie véri­table comme pro­lon­ge­ment col­lec­tif par la pro­créa­tion, par les mys­tères de la sexua­li­té. C’est pour­quoi le sym­bole sexuel était pour les Grecs le sym­bole véné­rable par excel­lence, le véri­table sens pro­fond dans toute la pié­té antique. Toutes les par­ti­cu­la­ri­tés de l’acte de la géné­ra­tion, de la gros­sesse, de la nais­sance éveillent les sen­ti­ments les plus éle­vés et les plus solen­nels. Dans la science des mys­tères la dou­leur est sanc­ti­fiée : le tra­vail d’enfantement” ren­dant la dou­leur sacrée, — tout ce qui est deve­nir et crois­sance, tout ce qui garan­tit l’avenir néces­site la dou­leur… Pour qu’il y ait la joie éter­nelle de la créa­tion, pour que la volon­té de vie s’affirme éter­nel­le­ment par elle-même il faut aus­si qu’il y ait les dou­leurs de l’enfantement”… Le mot Dio­ny­sos signi­fie tout cela : je ne connais pas de sym­bo­lisme plus éle­vé que ce sym­bo­lisme grec, celui des fêtes dio­ny­siennes. Par lui le plus pro­fond ins­tinct de la vie, celui de la vie à venir, de la vie éter­nelle est tra­duit d’une façon reli­gieuse, — la voie même de la vie, la pro­créa­tion, comme la voie sacrée… »

Frie­drich Nietzsche
Cré­pus­cule des idoles ou Com­ment on phi­lo­sophe avec un mar­teau (Göt­zen-Däm­me­rung oder wie man mit dem Ham­mer phi­lo­so­phiert), 1888, trad. Patrick Wot­ling, édi­tions Gar­nier-Flam­ma­rion, 2005

Sauvage est la proximité du sacré…

« Sau­vage est la proxi­mi­té du sacré. »

Frie­drich Hölderlin
Œuvres, trad. Phi­lippe Jac­cot­tet, édi­tions Gal­li­mard, coll. Biblio­thèque de la Pléiade, 1967

Ce jour le plus court est aussi celui où commence la remontée…

« Ce jour le plus court est aus­si celui où com­mence la remon­tée. Le soleil entre dans sa course annuelle. Nous avons sur­vé­cu à la nuit d’hiver et espé­rons un temps nou­veau, un temps de bon­heur. Nous fai­sons des cadeaux aux enfants, à nos proches : c’est ain­si que le grand Astre nous a, une fois encore, fait don de la lumière. »

Ernst Jün­ger
Graffiti/Frontalières, 1960, trad. Hen­ri Plard, Chris­tian Bour­gois édi­teur, 1977

Je vous enseigne le Surhomme. L’homme est quelque chose qui doit être surmonté…

« Je vous enseigne le Sur­homme. L’homme est quelque chose qui doit être sur­mon­té. Qu’avez-vous fait pour le sur­mon­ter ? Tous les êtres jusqu’à pré­sent ont créé quelque chose au-des­sus d’eux, et vous vou­lez être le reflux de ce grand flot et plu­tôt retour­ner à la bête que de sur­mon­ter l’homme ? Qu’est le singe pour l’homme ? Une déri­sion ou une honte dou­lou­reuse. Et c’est ce que doit être l’homme pour le sur­homme : une déri­sion ou une honte douloureuse. »

Frie­drich Nietzsche
Ain­si par­lait Zara­thous­traUn livre pour tous et pour per­sonne (Also sprach Zara­thus­tra – Ein Buch für Alle und Kei­nen), 1883 – 1885, trad. Gene­viève Bian­quis, édi­tions Gar­nier-Flam­ma­rion, 2006

Les catastrophes éprouvent à quelle profondeur hommes et peuples demeurent enracinés…

« Les catas­trophes éprouvent à quelle pro­fon­deur hommes et peuples demeurent enra­ci­nés dans leurs ori­gines. Qu’une racine, du moins, puisent direc­te­ment au sol nour­ri­cier – la san­té et les chances de sur­vie en dépendent, alors même que la civi­li­sa­tion et ses assu­rances ont disparu. »

Ernst Jün­ger
Trai­té du rebelle ou le recours aux forêts (Der Wald­gang), 1951, trad. Hen­ri Plard, Chris­tian Bour­gois édi­teur, 1995

L’âge de la culture générale nous a malheureusement privés d’une réserve considérable d’analphabètes…

« L’âge de la culture géné­rale nous a mal­heu­reu­se­ment pri­vés d’une réserve consi­dé­rable d’analphabètes — de même qu’aujourd’hui on peut faci­le­ment entendre mille per­sonnes astu­cieuses rai­son­ner sur l’Église, tan­dis qu’on cherche en vain les vieux saints reti­rés dans la soli­tude de leur rochers et de leurs forêts. »

Ernst Jün­ger
Le Tra­vailleur (Der Arbei­ter), 1931, trad. Julien Her­vier, Chris­tian Bour­gois édi­teur, 1989

Le sens esthétique et le sens moral sont manifestement étroitement liés…

« Le sens esthé­tique et le sens moral sont mani­fes­te­ment étroi­te­ment liés. […] La beau­té de la nature et la beau­té de l’environnement cultu­rel, créé par l’homme, sont cha­cune néces­saire à la san­té morale et spi­ri­tuelle de l’être humain. Cet aveu­gle­ment total de l’âme pour tout ce qui est beau, que l’on voit se pro­pa­ger par­tout de nos jours, avec une telle rapi­di­té, est une mala­die men­tale qu’il faut prendre au sérieux, ne serait-ce que parce qu’elle va de pair avec l’insensibilité envers ce qui est le plus répré­hen­sible moralement. »

Kon­rad Lorenz
Les huit péchés capi­taux de notre civi­li­sa­tion (Die acht Tod­sün­den der zivi­li­sier­ten Men­sch­heit), 1973, édi­tions Flam­ma­rion, 1992

Ne pas se laisser ébranler…

« Ne pas se lais­ser ébran­ler, sou­rire jus­qu’au bout, et quand le sou­rire ne serait qu’un masque devant soi-même : cela n’est pas rien. L’homme ne peut pas faire plus que de mou­rir en se dépas­sant. Et même les dieux Immor­tels en sont jaloux mal­gré eux. »

Ernst Jün­ger
La guerre comme expé­rience inté­rieure (Der Kampf als inneres Erleb­nis), 1922, trad. Fran­çois Pon­cet, Chris­tian Bour­gois édi­teur, 1997

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