« Et dût la terre se briser comme un boulet,
Notre migration est flamme et blanche ardeur. »
Ernst Jünger
Sur les falaises de marbre (Auf den Marmorklippen) 1939, trad. Henri Thomas, éditions Gallimard 1942, coll. L’Imaginaire, 2017
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« Et dût la terre se briser comme un boulet,
Notre migration est flamme et blanche ardeur. »
Ernst Jünger
Sur les falaises de marbre (Auf den Marmorklippen) 1939, trad. Henri Thomas, éditions Gallimard 1942, coll. L’Imaginaire, 2017
« Celui-là seul sait, qui comprend qu’il doit toujours recommencer à apprendre, et qui, sur la base de cette compréhension, s’est avant tout mis en état de toujours pouvoir apprendre. »
Martin Heidegger
Introduction à la métaphysique (Einführung in die Metaphysik), 1935, trad. Gilbert Kahn, éditions Gallimard, 1958, coll. TEL, 1980
« Élevés dans une ère de sécurité, nous avions tous la nostalgie de l’inhabituel, des grands périls. La guerre nous avait donc saisis comme une ivresse. C’est sous une pluie de fleurs que nous étions partis, grisés de roses et de sang. Nul doute que la guerre ne nous offrît la grandeur, la force, la gravité. Elle nous apparaissait comme l’action virile : de joyeux combats de tirailleurs, dans les prés où le sang tombait en rosée sur les fleurs. Pas de plus belle mort au monde… Ah surtout, ne pas rester chez soi, être admis à cette communion ! »
Ernst Jünger
Orages d’acier (In Stahlgewittern), 1920, trad. Henri Plard, Christian Bourgois éditeur, 1995
« […] L’esprit sait ressentir aussi ce que l’écrin des apparences enferme d’éternel. »
Ernst Jünger
Sur les falaises de marbre (Auf den Marmorklippen) 1939, trad. Henri Thomas, éditions Gallimard 1942, coll. L’Imaginaire, 2017
« S’il prend ses distances à l’égard du pouvoir, celui d’un prince ou de la société, cela ne veut pas dire qu’il refuse de servir, quoi qu’il advienne. D’une manière générale, il ne sert même pas plus mal que tous les autres, et parfois mieux encore, quand le jeu l’amuse. C’est seulement du serment, du sacrifice, du don suprême de soi qu’il s’abstient. »
Ernst Jünger
Eumeswil, 1977, trad. Henri Plard, éditions La Table Ronde, coll. Vermillon, 1978
« Lorsque l’anarchiste, comme porte-parole des couches sociales en décadence, réclame, dans une belle indignation, le « droit », la « justice », les « droits égaux », il se trouve sous la pression de sa propre inculture qui ne sait pas comprendre pourquoi au fond il souffre, — en quoi il est pauvre en vie… Il y a en lui un instinct de causalité qui le pousse à raisonner : il faut que ce soit la faute à quelqu’un s’il se trouve mal à l’aise… Cette « belle indignation » lui fait déjà du bien par elle-même, c’est un vrai plaisir pour un pauvre diable de pouvoir injurier — il y trouve une petite ivresse de puissance. Déjà la plainte, rien que le fait de se plaindre peut donner à la vie un attrait qui la fait supporter : dans toute plainte il y a une dose raffinée de vengeance, on reproche son malaise, dans certains cas même sa bassesse, comme une injustice, comme un privilège inique, à ceux qui se trouvent dans d’autres conditions. « Puisque je suis une canaille tu devrais en être une aussi » : c’est avec cette logique qu’on fait les révolutions. Les doléances ne valent jamais rien : elles proviennent toujours de la faiblesse. »
Friedrich Nietzsche
Crépuscule des idoles ou Comment on philosophe avec un marteau (Götzen-Dämmerung oder wie man mit dem Hammer philosophiert), 1888, trad. Patrick Wotling, éditions Garnier-Flammarion, 2005
« […] Une subtile souffrance, l’amertume de l’homme dont le bonheur est perdu. »
Ernst Jünger
Sur les falaises de marbre (Auf den Marmorklippen) 1939, trad. Henri Thomas, éditions Gallimard 1942, coll. L’Imaginaire, 2017
« Pour s’affranchir des forces obscures et des pouvoirs vils, il faut que l’âme se tienne en bride. »
Ernst Jünger
Le nœud gordien (Der Gordische Knoten), 1953, trad. Henri Plard, Christian Bourgois éditeur, 1981
« L’agitation des vents préserve les eaux du lac de croupir. »
Friedrich Hegel
cité par Éric Branca, in 3 000 ans d’idées politiques, Chronique éditions, 2014
« Au début était l’action. »
Johann Wolfgang von Goethe
Faust primitif (ou premier Faust), 1808
« Par l’action, on devient autre. On s’arrache à soi. On se change en changeant le monde. »
Ernst von Salomon
Cité par Roger Stéphane in Portrait de l’aventurier, Éditions Grasset, 1986