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Citations d'un auteur allemand

Nos dirigeants travaillent avec vigueur et succès à la prochaine guerre…

« Nos diri­geants tra­vaillent avec vigueur et suc­cès à la pro­chaine guerre, pen­dant que nous autres, nous dan­sons le fox-trot, nous gagnons de l’argent et nous man­geons des pra­li­nés. Dans une pareille époque, le monde semble for­cé­ment dénué de toute dimen­sion par­ti­cu­lière. Il faut espé­rer que d’autres époques ont été meilleures et le seront encore ; qu’elles seront plus riches, plus ambi­tieuses, plus pro­fondes. Mais cela ne nous aide pas dans le cas pré­sent. D’ailleurs, peut-être en a‑t-il tou­jours été ainsi… »

Her­mann Hesse
Le loup des steppes (Der Step­pen­wolf), 1927, trad. Juliette Pary, La Renais­sance du Livre, 1931, édi­tions Le Livre de Poche, 1991

Nous restreignons beaucoup trop les limites de notre personnalité…

« Nous restrei­gnons beau­coup trop les limites de notre per­son­na­li­té. Nous lui attri­buons seule­ment ce que nous dis­cer­nons d’in­di­vi­duel, ce que nous trou­vons dif­fé­rent. Mais cha­cun de nous contient l’u­ni­vers tout entier et, de même que notre corps porte en lui tous les degrés de l’é­vo­lu­tion, à par­tir du pois­son et beau­coup plus loin encore, ain­si, dans notre âme, revit tout ce qui a vécu dans toutes les âmes humaines. Tous les dieux, tous les démons qui ont été ado­rés une fois, que ce soit par les Grecs, les Chi­nois ou les Cafres, tous sont en nous, tous sont là, sous forme de pos­si­bi­li­tés, de dési­rs, de moyens. Si toute l’hu­ma­ni­té mou­rait, à l’ex­cep­tion d’un seul enfant moyen­ne­ment doué, qui n’au­rait reçu aucune ins­truc­tion, cet enfant retrou­ve­rait le cours entier de l’é­vo­lu­tion des choses. Il réin­ven­te­rait dieux et démons, para­dis, com­man­de­ments et défenses. Ancien et Nou­veau Testament. »

Her­mann Hesse
Demian (Demian. Die Ges­chichte einer Jugend), 1919, trad. Denise Ribo­ni, édi­tions Stock, 1930, édi­tions Le Livre de Poche, 1979

La beauté ne doit rien au hasard…

« La beau­té ne doit rien au hasard. Même la beau­té d’une race ou d’une famille, la grâce et la per­fec­tion de toutes ses atti­tudes, il a aus­si fal­lu les acqué­rir avec effort : c’est, comme le génie, le résul­tat final du tra­vail accu­mu­lé des géné­ra­tions. Il faut avoir fait de grands sacri­fices au bon goût, il faut avoir fait bien des choses et renon­cé à bien des choses en son nom. »

Frie­drich Nietzsche
Cré­pus­cule des idoles ou Com­ment on phi­lo­sophe avec un mar­teau (Göt­zen-Däm­me­rung oder Wie man mit dem Ham­mer phi­lo­so­phiert), 1888, in Diva­ga­tions d’un inac­tuel, #39, trad. Jean-Claude Héme­ry, édi­tions Gal­li­mard, 1974, coll. Folio essais, 2023

La rationalité du mariage résidait dans la responsabilité juridique exclusive de l’homme…

« La ratio­na­li­té du mariage rési­dait dans la res­pon­sa­bi­li­té juri­dique exclu­sive de l’homme : alors le mariage avait un centre de gra­vi­té, tan­dis que main­te­nant il boîte des deux jambes. La ratio­na­li­té du mariage, elle rési­dait dans son carac­tère indis­so­luble par prin­cipe : il y gagnait un accent qui lui per­met­tait de se faire entendre mal­gré les fac­teurs acci­den­tels que sont le sen­ti­ment, la pas­sion et les cir­cons­tances. Elle rési­dait en outre dans la res­pon­sa­bi­li­té qu’a­vaient les familles dans le choix des époux. »

Frie­drich Nietzsche
Cré­pus­cule des idoles ou Com­ment on phi­lo­sophe avec un mar­teau (Göt­zen-Däm­me­rung oder Wie man mit dem Ham­mer phi­lo­so­phiert), 1888, in Diva­ga­tions d’un inac­tuel, #39, trad. Jean-Claude Héme­ry, édi­tions Gal­li­mard, 1974, coll. Folio essais, 2023

L’homme de pouvoir est détruit par le pouvoir…

« L’homme de pou­voir est détruit par le pou­voir, l’homme d’argent par l’argent, l’homme ser­vile par la ser­vi­li­té, l’homme de plai­sir par le plai­sir. Ain­si le Loup des steppes fut-il détruit par sa liber­té. Il attei­gnit son objec­tif, s’af­fran­chit pro­gres­si­ve­ment de toute contrainte. Per­sonne ne pou­vait lui don­ner d’ordres ; il n’a­vait pas à se confor­mer à la volon­té de quel­qu’un ; il déci­dait de sa conduite de façon libre et indé­pen­dante, car tout homme fort par­vient infailli­ble­ment au but qu’un véri­table ins­tinct lui ordonne de pour­suivre. Cepen­dant, lors­qu’il se fut ins­tal­lé dans cette nou­velle liber­té, Har­ry s’a­per­çut tout à coup que celle-ci repré­sen­tait une mort. Il était seul. »

Her­mann Hesse
Le loup des steppes (Der Step­pen­wolf), 1927, édi­tions Cal­mann-Lévy, 1975, trad. Alexan­dra Cade, édi­tions Le Livre de poche, coll. Biblio, 2022

Nous qui étions de vieux connaisseurs et admirateurs de l’Europe ancienne…

« Nous qui étions de vieux connais­seurs et admi­ra­teurs de l’Eu­rope ancienne, de la vraie musique, de la vraie poé­sie d’au­tre­fois, consti­tuions-nous sim­ple­ment une ridi­cule petite mino­ri­té de névro­sés à l’es­prit com­pli­qué, que l’on oublie­rait et que l’on raille­rait demain ? Ce que nous appe­lions Culture”, esprit, âme ; ce que nous qua­li­fiions de beau, de sacré, ne repré­sen­tait-il qu’une réa­li­té fan­to­ma­tique, dis­pa­rue depuis long­temps déjà ? Étions-nous les seuls, nous pauvres fous, à croire encore cette réa­li­té authen­tique et vivante ? Était-il pos­sible qu’elle n’eût jamais vrai­ment exis­té ? Était-il pos­sible que ce que nous autres, pauvres fous, nous nous effor­cions d’at­teindre n’eût jamais été qu’une illusion ? »

Her­mann Hesse
Le loup des steppes (Der Step­pen­wolf), 1927, édi­tions Cal­mann-Lévy, 1975, trad. Alexan­dra Cade, édi­tions Le Livre de poche, coll. Biblio, 2022

La guerre est un acte violent…

« La guerre est un acte violent dans lequel l’emploi de la force étant illi­mi­té, cha­cun des deux adver­saires impose à l’autre la loi ; d’où résulte une influence réci­proque qui, de part et d’autre, doit conduire à l’extrême. »

Carl von Clausewitz
Théo­rie de la grande guerre, trad. Marc-Joseph-Edgar Bour­don de Vatry, Librai­rie mili­taire de L. Bau­doin et Cie, 1889

La guerre est un combat singulier agrandi…

« La guerre est un com­bat sin­gu­lier agran­di, et la lutte entre deux hommes est l’image qui per­met le mieux à la pen­sée de se repré­sen­ter en un acte unique le nombre indé­ter­mi­né de com­bats dont une guerre se com­pose. Or, dans la lutte, cha­cun des adver­saires cherche, au moyen de sa force phy­sique, à ter­ras­ser l’autre et à bri­ser sa résis­tance. La guerre est donc un acte de la force par lequel nous cher­chons à contraindre l’adversaire à se sou­mettre à notre volon­té. »

Carl von Clausewitz
Théo­rie de la grande guerre, trad. Marc-Joseph-Edgar Bour­don de Vatry, Librai­rie mili­taire de L. Bau­doin et Cie, 1889

La vie n’est qu’un moyen…

« La vie de l’individu ne peut être regar­dée comme un phé­no­mène du temps, mais elle est éter­nelle comme la vie même. Celui qui vit véri­ta­ble­ment pour un but éter­nel, celui-là, dis-je, ne peut jamais mou­rir : car la vie elle-même est immor­telle.
Ain­si, sous ce point de vue, la vie tem­po­relle et sa conser­va­tion ne peuvent jamais être un but ; la vie n’est qu’un moyen ; mais par le but qui lui est pro­po­sé, et comme phé­no­mène de la vie même, elle est éter­nelle indé­pen­dam­ment du libre arbitre. »

Johann Got­tlieb Fichte
De l’i­dée d’une guerre légi­time. Trois leçons faites à Ber­lin en mai 1813, trad. M. Lor­tet, Louis Babeuf édi­teur, 1831.

Lorsque l’on considère l’intervention de la douleur…

« Lorsque l’on consi­dère l’intervention de la dou­leur dans le domaine de la pro­créa­tion, il ne faut pas non plus oublier l’attentat contre les êtres encore à naître, qui pré­sente tous les traits du carac­tère à la fois faible et bes­tial du Der­nier Homme. Un esprit que son manque de dis­cer­ne­ment entraîne à confondre la guerre et le meurtre, ou encore le crime et la mala­die, choi­si­ra for­cé­ment dans la lutte pour l’espace vital la manière de tuer la moins dan­ge­reuse et la plus pitoyable. Dans un uni­vers d’avocats, on n’entend que les doléances des accu­sa­teurs, non celles des êtres muets et sans défense. »

Ernst Jün­ger
Sur la Dou­leur (Über den Schmertz), 1934, trad. Julien Her­vier, édi­tions Le Pas­seur-Ceco­fop, 1994

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