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Citations sur le sourire

Ne pas se laisser ébranler…

« Ne pas se lais­ser ébran­ler, sou­rire jus­qu’au bout, et quand le sou­rire ne serait qu’un masque devant soi-même : cela n’est pas rien. L’homme ne peut pas faire plus que de mou­rir en se dépas­sant. Et même les dieux Immor­tels en sont jaloux mal­gré eux. »

Ernst Jün­ger
La guerre comme expé­rience inté­rieure (Der Kampf als inneres Erleb­nis), 1922, trad. Fran­çois Pon­cet, Chris­tian Bour­gois édi­teur, 1997

Ce long compagnonnage avec le courage…

« Ce long com­pa­gnon­nage avec le cou­rage m’a été utile en pri­son et lorsque je suis tom­bé malade, à la fin des années soixante-dix. Les heures tom­baient une à une dans le silence. Je m’a­van­çais sur les rebords du ver­tige, lorsque la ten­ta­tion de céder était trop forte. Je pen­sais alors à la nuit du tun­nel et à mes frères de mal­heur, aux heures d’at­tente dans les car­lingues avant de sau­ter, et à ma mère devant son ouvrage, avec son aiguille, point par point, dans la lumière pâle de l’hi­ver. Alors je mar­chais inté­rieu­re­ment, une res­pi­ra­tion après l’autre, pour atteindre la terre ferme, ou l’an­goisse lâchait prise.
Ce cou­rage-là me sera sans doute néces­saire en appro­chant de la mort. J’ai suf­fi­sam­ment vécu pour savoir que mes vic­toires pas­sées ne me garan­tissent pas contre l’af­fo­le­ment final. Cha­cun rejoue sa vie jus­qu’à la der­nière seconde. C’est sans doute à ce moment-là qu’il me fau­dra retrou­ver, une der­nière fois, le cou­rage de ma mère, son sou­rire et son regard vert. »

Hélie Denoix de Saint Marc
Les sen­ti­nelles du soir, édi­tions les arènes, 1999

La Patagonie, c’est ailleurs…

« La Pata­go­nie, c’est ailleurs, c’est autre chose, c’est un coin d’âme caché, un coin de cœur inex­pri­mé. Ce peut être un rêve, un regret, un pied de nez. Ce peut être un refuge secret, une seconde patrie pour les mau­vais jours, un sou­rire, une inso­lence. Un jeu aus­si. Un refus de confor­mi­té. Sous le sceptre bri­sé de Sa Majes­té, il existe mille rai­sons de prê­ter hom­mage, et c’est ain­si qu’il y a plus de Pata­gons qu’on ne croit, et tant d’autres qui s’ignorent encore. »

Jean Ras­pail
Le Moni­teur de Port-Tou­nens, Bul­le­tin de Liai­son des Ami­tiés Pata­gones (BLAP), 1995

Tout homme est désormais un « porc » en puissance…

« L’introduction des concepts de gros­so­pho­bie, de vali­disme (qui serait un rejet des per­sonnes han­di­ca­pées ou non valides) ou encore de spé­cisme (qui dénonce la supé­rio­ri­té de l’homme sur l’animal) pour­rait de prime abord faire sou­rire, mais ce serait oublier les ligues de ver­tu qui com­mencent déjà à vou­loir faire recon­naître et sanc­tion­ner ces racismes” sur le plan juri­dique. La gros­so­pho­bie” – mot entré au dic­tion­naire en mai 2018 – a d’ailleurs déjà fait l’objet d’une cam­pagne offi­cielle de sen­si­bi­li­sa­tion par la Mai­rie de Paris. Au final, on remarque que le féti­chisme de la non-dis­cri­mi­na­tion est for­te­ment empreint d’une sorte de mar­xisme cultu­rel qui tend à ana­ly­ser sys­té­ma­ti­que­ment les rap­ports humains ou sociaux en termes de domi­nants-domi­nés ou de bour­reaux-vic­times et qui sou­tient que l’Occident serait essen­tiel­le­ment défi­ni par une struc­ture patriar­cale, homo­phobe, raciste et sexiste qu’il fau­drait faire tom­ber urgem­ment. Toute dif­fé­rence consi­dé­rée, à tort ou à rai­son, comme supé­rieure est dès lors oppres­sante” et doit être gom­mée. Tout homme est désor­mais un porc” en puis­sance, un Blanc est néces­sai­re­ment un colo­ni­sa­teur escla­va­giste”, émettre un juge­ment de pré­fé­rence esthé­tique sur la min­ceur d’une femme devient gros­so­phobe”, etc. La hié­rar­chie, l’élitisme ou encore la recherche du Beau et du Bien sont balayés par cette tyran­nie de la fai­blesse où la vic­time est glo­ri­fiée (on lui donne même la Légion d’honneur) et où le beau et le fort deviennent d’insupportables oppresseurs. »

Thi­bault Mercier
Athé­na à la borne. Dis­cri­mi­ner ou dis­pa­raître ?, Pierre-Guillaume de Roux édi­teur, 2019

Quelle malédiction a frappé l’Occident…

« Quelle malé­dic­tion a frap­pé l’Occident pour qu’au terme de son essor il ne pro­duise que ces hommes d’affaires, ces épi­ciers, ces com­bi­nards aux regards nuls et aux sou­rires atro­phiés, que l’on ren­contre par­tout, en Ita­lie comme en France, en Angle­terre de même qu’en Alle­magne ? Est-ce à ces dégé­né­rés que devait abou­tir une civi­li­sa­tion aus­si déli­cate, aus­si com­plexe ? Peut-être fal­lait-il en pas­ser par là, par l’abjection, pour pou­voir ima­gi­ner un autre genre d’hommes. »

Emil Cio­ran
His­toire et uto­pie, édi­tions Gal­li­mard, 1960

Un demi-siècle après la fin de la Seconde Guerre mondiale…

« Un demi-siècle après la fin de la Seconde Guerre mon­diale, les Euro­péens de l’Ouest, les Amé­ri­cains du Nord et quelques autres pri­vi­lé­giés, ici et là dans le monde, vivent pro­vi­soi­re­ment comme abri­tés dans une bulle de bien-être, tan­dis qu’alentour le reste de l’univers est sou­mis à la vio­lence, à la pré­ca­ri­té, à la faim… Durant leur longue exis­tence natio­nale, les Fran­çais ont sou­vent béné­fi­cié de cette sorte de bulle” pro­tec­trice. Leur posi­tion géo­gra­phique, à l’extrémité occi­den­tale de la pénin­sule eur­asia­tique, a joué en leur faveur comme la mer pour les Anglais ou l’Océan pour les Euro-Amé­ri­cains depuis le XVIIe siècle. Après les conquêtes vikings, la France n’a plus connu la menace d’une inva­sion, ce qui est bien autre chose qu’une guerre dynas­tique, un conflit de bor­nage fron­ta­lier ou une petite guerre autour d’une ville qu’on se dis­pute entre voi­sins. Pen­dant plus de mille ans, les vraies fron­tières de la France furent défen­dues par d’autres sur l’Ebre, l’Oder ou le Danube. La France n’avait pas à se sou­cier de mon­ter la garde face au « désert des Tar­tares ». Ses rois avaient la lati­tude d’adresser des sou­rires au Sul­tan dans le dos des che­va­liers polo­nais ou autri­chiens qui tenaient la menace otto­mane éloi­gnée de Paris. Loin des Sar­ra­sins, des Mon­gols ou des Turcs, dans leur jar­din abri­té et soi­gneu­se­ment des­si­né, les Fran­çais purent culti­ver à loi­sir cet art de vivre unique en son genre, déli­cat, aimable et froid, ces jeux de l’esprit ordon­nés autour du scep­ti­cisme, de l’ironie et de la rai­son, dont ils se sont tant fait gloire. »

Domi­nique Venner
Le Cœur rebelle, Les Belles Lettres, 1994, réédi­tion Pierre-Guillaume de Roux, 2014

Tous les bustes « classiques » semblent reprendre les mêmes…

« Tous les bustes clas­siques” semblent reprendre les mêmes traits et donnent aux gale­ries des musées une atmo­sphère de réunion de famille. Tous ces hommes sont dif­fé­rents. Et pour­tant ils appa­raissent tous parents. Les rois aux por­tiques des cathé­drales gothiques res­semblent trait pour trait aux guer­riers et aux ath­lètes de l’éternelle Hel­lade. Qui a voya­gé dans les pays nor­diques a sou­dain retrou­vé, en regar­dant jouer les enfants, le sou­rire de l’ange de Reims. Par­fois même au détour d’un sen­tier, sur un che­min brû­lé de soleil, dans un décor d’oliviers tour­men­tés et de caillasses blan­châtres, resur­git du fond des âges un lumi­neux visage d’Atlante ou de Vandale. »

Jean Mabire
Thu­lé : le soleil retrou­vé des Hyper­bo­réens, édi­tions Robert Laf­font, 1978, édi­tions Par­dès, 2002

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