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Citations sur la chevalerie

La notion qui fonde toute coutume vivante…

« La notion qui fonde toute cou­tume vivante, c’est l’honneur. Tout le reste, fidé­li­té, humi­li­té, bra­voure, esprit che­va­le­resque, maî­trise de soi, réso­lu­tion, en découle. Et l’honneur est une ques­tion de sang, non de rai­son. On ne réflé­chit pas – sinon, on a déjà per­du l’honneur. Perdre l’honneur, c’est être effa­cé de la vie, du temps, de l’Histoire. L’honneur de l’ordre, de la famille, de l’homme et de la femme, du peuple et de la patrie, l’honneur du pay­san, du sol­dat, et même du ban­dit : l’honneur signi­fie que la vie, en une cer­taine per­sonne, vaut quelque chose, pos­sède un rang his­to­rique, sa dis­tance, sa noblesse. »

Oswald Spen­gler
Écrits his­to­riques et phi­lo­so­phiques. Pen­sées, édi­tions Coper­nic, 1980

Que l’européanité soit une réalité, cela se manifeste…

« Que l’européanité soit une réa­li­té, cela se mani­feste déjà au niveau pri­maire des sen­sa­tions. Au contact de l’altérité se per­çoit l’identité. Mais l’eu­ro­péa­ni­té est attes­tée aus­si par l’histoire et le carac­tère trans­na­tio­nal des grands faits de culture. Au-delà d’un art rupestre spé­ci­fique à toute l’Europe voi­ci déjà 30 000 ans, au-delà des pierres levées et des grands poèmes fon­da­teurs, ceux des Hel­lènes, des Ger­mains ou des Celtes, il n’y a pas une seule grande créa­tion col­lec­tive qui, ayant été vécue par l’un des peuples de l’ancien espace caro­lin­gien, n’a pas été vécue éga­le­ment par tous les autres. Tout grand mou­ve­ment né dans un pays d’Europe a trou­vé aus­si­tôt son équi­valent chez les peuples frères et nulle part ailleurs. À cela on mesure une com­mu­nau­té de culture et de tra­di­tion que ne peuvent démen­tir les conflits inter­éta­tiques. Les poèmes épiques, la che­va­le­rie, l’amour cour­tois, les liber­tés féo­dales, les croi­sades, l’émergence des villes, la révo­lu­tion gothique, la Renais­sance, la réforme et son contraire, l’expansion au-delà des mers, la nais­sance des États‑nations, le baroque pro­fane et reli­gieux, la poly­pho­nie musi­cale, les Lumières, le roman­tisme, l’univers faus­tien de la tech­nique ou l’éveil des natio­na­li­tés… En dépit d’une his­toire sou­vent dif­fé­rente, les Slaves de Rus­sie et des Bal­kans par­ti­cipent aus­si de cette euro­péa­ni­té. Oui, tous ces grands faits de culture sont com­muns aux Euro­péens et à eux seuls, jalon­nant la trame d’une civi­li­sa­tion aujourd’­hui détruite. »

Domi­nique Venner
His­toire et tra­di­tion des Euro­péens, Édi­tions du Rocher, 2002

L’Europe est le nom de notre tradition, un murmure…

« L’Europe est le nom de notre tra­di­tion, un mur­mure des temps anciens et du futur. Notre tra­di­tion est une façon de se conduire et de conduire notre vie qui n’appartient qu’à nous. Elle nous est révé­lée par les poèmes d’Homère et par nos grandes légendes, celles de la Table Ronde ou des Nibe­lun­gen. Elle nous est révé­lée aus­si par le tré­sor des contes. Sous des appa­rences dif­fé­rentes, nos contes tissent la trame d’un même héri­tage de part et d’autre du Rhin, des Alpes et des Pyré­nées. Retrou­vés en Alle­magne par les frères Grimm et en France par Charles Per­rault, sans avoir l’air de rien, ils sont l’un de nos biens les plus pré­cieux. Ils ne se voilent d’obscurité que si l’on ne fait pas l’effort de les décou­vrir. Jadis, leur trans­mis­sion se fai­sait à la veillée, par le récit des Anciens. Se jouant du temps qui passe, ils conti­nuent de dire le retrait sal­va­teur dans la forêt, les forces de la nature, la soli­tude et la com­mu­nau­té, les rites de pas­sage de l’enfance à l’âge adulte, la ren­contre de la jeune fille et du che­va­lier, l’ordre du monde. Les contes sont le grand livre de notre tra­di­tion. Leur fonc­tion est de léguer la sagesse ances­trale de la com­mu­nau­té. Même quand on y ren­contre des elfes ou des fées auprès des sources et au coin des bois, ils sont le contraire des « contes de fées ». Sous l’apparence du diver­tis­se­ment, ils enseignent des leçons de vie. Ils disent les secrets qui feront que les demoi­selles devien­dront femmes et les gar­çons des hommes. Les contes disent les menaces à sur­mon­ter (le Chat bot­té), les limites à ne pas fran­chir (Barbe bleue), la ruse ter­ras­sant la force bru­tale (le Petit Pou­cet), la ran­çon de l’étourderie (le Petit Cha­pe­ron Rouge), le prix du ser­ment (Gri­sé­li­dis), l’effort sou­te­nu triom­phant d’une nature ingrate (Riquet à la houppe), les périls cou­rus par la jeune fille et la viri­li­té dévoyée (Peau d’âne). Les contes disent encore le cou­rage, l’espoir et la constance des jeunes filles triom­phant des épreuves (Cen­drillon). Ils disent aus­si la vigueur, l’audace, la vaillance et les rup­tures par quoi les gar­çons sont ce qu’ils sont (Per­ce­val). Les contes montrent qu’en s’appuyant sur les forces de la nature, la femme main­tient ou res­taure l’ordre du monde et de la com­mu­nau­té (Blanche Neige). Ces secrets sont nôtres, on pour­rait par­fois les croire per­dus alors qu’ils ne sont qu’assoupis. Comme dans le conte de la Belle au bois dor­mant, ils se réveille­ront. Ils se réveille­ront sous l’ardeur de l’amour que nous leur porterons. »

Domi­nique Venner
His­toire et tra­di­tion des Euro­péens, Édi­tions du Rocher, 2002

Les qualités propres à l’aristocratie sont difficiles à décrire…

« Les qua­li­tés propres à l’aristocratie sont dif­fi­ciles à décrire, parce qu’elles viennent du cœur et de l’âme plus que du seul intel­lect ou de la seule « rai­son morale ». De même que l’aristocratie relie le peuple aux dieux, elle relie le ciel à la terre, comme l’arbre du monde dans les anciennes mytho­lo­gies. Elle relie aus­si le visible à l’invisible, le fini à l’infini, ce qui se décrit à ce qui ne peut pas se dire. Elle montre les choses mais elle ne les dit pas. »

Alain de Benoist
Les idées à l’endroit, Édi­tions Libres-Hal­lier, 1979

L’arbre est bienfaisant aux dieux et aux hommes…

« L’arbre est bien­fai­sant aux dieux et aux hommes, il les domine et les abrite et son mur­mure chante les légendes divines et les hymnes. Les Gau­lois n’avaient pour temples que les forêts et sou­vent ils com­bat­taient cou­ron­nés de ver­dure pour empor­ter sur eux la force des arbres. Au retour du com­bat, les vain­queurs dépo­saient dans les bois sacrés leurs tro­phées, les glaives, les bou­cliers et les casques […] sous les nou­veaux dieux, ces mys­tères déchus, dont s’effrayait la nou­velle pié­té, devinrent le sab­bat des sor­ciers et l’on racon­ta mille fables. Le sou­ve­nir des forêts sacrées fit naître aus­si les forêts enchan­tées dont les romans de che­va­le­rie sont pleins […]. Et la Vierge Marie fré­quen­ta les arbres que n’habitaient plus les dryades. »

Johan­nès Thomasset
Pages bour­gui­gnonnes, édi­tions de L’homme libre, 2001

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