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Dominique Venner
Découvrez 120 citations de Dominique Venner
Au début de La guerre du Péloponnèse…
« Au début de la guerre du Péloponnèse, Thucydide s’en rapporte à l’Iliade pour brosser à traits rapides l’histoire ancienne des Grecs, reconnaissant ainsi à Homère le mérite d’en avoir jeté les fondements. Mais ce mérite était peu au regard du reste. Inspiré par les dieux et par la poésie, ce qui est tout un, Homère nous a légué la source oubliée de notre tradition, l’expression grecque de tout l’héritage indo-européen, celte, slave ou nordique, avec une clarté et une perfection formelle sans équivalent. »
Dominique Venner
Le Choc de l’histoire, éditions Via Romana, 2011
Homère est la source même de la tradition européenne…
« Parce qu’Homère est la source même de la tradition européenne. Il répond au trouble immense dans lequel les Européens ont été jetés. Le trouble est partout, dans la politique, la religion, la morale commune, l’éducation, le travail, l’idée que les Européens se font d’eux-mêmes. Rien ne tient debout, sinon une sorte de nihilisme grossier, l’appétit des jouisseurs et des prédateurs, grimés de discours moralisateurs. Tout est faux et corrompu. Les religions elles-mêmes offrent les discours les plus contradictoires et les plus démoralisants. Comment s’y retrouver ? Pour échapper au conflit des pensées et des actes, les Européens n’ont pas d’autre choix que de faire retour à ce qui leur appartient en propre, à la source intacte, indiscutable, incorruptible de leur civilisation. Pour reprendre le mot de la grande helléniste qu’était Jacqueline de Romilly, il faut en revenir à l’essentiel, à Homère, au tout à fait pur. Si l’on cherche les catégories de l’action, de la connaissance, de la beauté, de l’excellence et de la sagesse tragique, tout est déjà présent dans l’Iliade et l’Odyssée, à condition de libérer ces textes magnifiques des bibliothèques poussiéreuses où on les a fossilisés. »
Dominique Venner
Le Choc de l’histoire, éditions Via Romana, 2011
Comment peut-on être rebelle aujourd’hui ?
« Comment peut-on être rebelle aujourd’hui ?
Je me demande surtout comment on pourrait ne pas l’être ! Exister, c’est combattre ce qui me nie. Être rebelle, ce n’est pas collectionner des livres impies, rêver de complots fantasmagoriques ou de maquis dans les Cévennes. C’est être à soi-même sa propre norme. S’en tenir à soi quoi qu’il en coûte. Veiller à ne jamais guérir de sa jeunesse. Préférer se mettre tout le monde à dos que se mettre à plat ventre. Pratiquer aussi en corsaire et sans vergogne le droit de prise. Piller dans l’époque tout ce que l’on peut convertir à sa norme, sans s’arrêter sur les apparences. Dans les revers, ne jamais se poser la question de l’inutilité d’un combat perdu. »
Dominique Venner
Le Cœur rebelle, Les Belles Lettres, 1994, réédition Pierre-Guillaume de Roux, 2014
Tout revient, tout renaît, tout revit…
« Sans doute, sans doute. Mais aussi tout revient, tout renaît, tout revit. Les enfants sont enfantés et succèdent aux pères. Et quand bien même des générations seraient oublieuses et infidèles, sans qu’elles le sachent, par elles la vie se transmet et avec elle une part de l’héritage que retrouveront plus tard d’autres générations avides de revenir aux sources du royaume, au-delà du temps. »
Dominique Venner
Histoire et tradition des Européens, Éditions du Rocher, coll. Histoire, 2002
Parmi d’autres, l’histoire de la Russie d’après 1917, continuée jusqu’en 1991…
« Parmi d’autres, l’histoire de la Russie d’après 1917, continuée jusqu’en 1991, montre avec une force particulière que les défaites sont rarement irrémédiables et que les victoires sont toujours momentanées. Sur un plan supérieur, spirituel et non politique, les défaites sont en partie effacées lorsque les vaincus se sont montrés héroïques. Il se trouvera un enfant pour recueillir la leçon morale des suicidés de Numance, s’émerveiller au souvenir de Julien, de William Wallace, des Chouans et des Vendéens, des fidèles Confédérés, des gardes blancs de Denikine, Koltchak et Wrangel, des réprouvés du Baltikum, et en faire autant de modèles pour se déterminer et se conduire fermement. Victoire, défaite, tout est balayé par le temps. Ce qui subsiste, comme dans Plutarque, ce sont les leçons de maintien données à la postérité par certains hommes face à l’adversité.
L’interprétation des défaites est dépendante de la culture et des “représentations”. L’esprit tragique, présent dans toute la littérature épique européenne depuis Homère, examine les échecs en proportion de leur héroïsme, au point de voir en eux un prétexte à l’éternisation des héros.
Cette idée rappelle que la vision que l’on se fait du passé détermine l’avenir. Il n’y a pas de futur pour qui ne sait d’où il vient, pour qui n’a pas la mémoire de ce qui l’a fait ce qu’il est. »
Dominique Venner
Histoire et tradition des Européens, Éditions du Rocher, coll. Histoire, 2002
« Donner des chants », autrement dit des poèmes, cela signifie transcender le malheur…
« “Si les dieux ont infligé la mort à tant d’hommes, c’est pour donner des chants aux gens de l’avenir”, L’Iliade (VIII, 579 – 580). “Donner des chants”, autrement dit des poèmes, cela signifie transcender le malheur en œuvre d’art et en beauté. Le malheur est ainsi renversé en son contraire. »
Dominique Venner
Un samouraï d’Occident. Le Bréviaire des insoumis, éditions Pierre-Guillaume de Roux, 2013
Aux Européens, le poète fondateur [Homère] rappelle qu’ils ne sont pas nés d’hier…
« Aux Européens, le poète fondateur [Homère] rappelle qu’ils ne sont pas nés d’hier. Il leur lègue le socle de leur identité, la première expression parfaite d’un patrimoine éthique et esthétique qu’il tenait lui-même en héritage et qu’il a sublimé de façon que l’on dirait divine. Les principes qu’il a fait vivre par ses personnages n’ont pas cessé de renaître jusqu’à nous, montrant que le fil secret de notre tradition ne pouvait être rompu. Ainsi l’avenir prend-il racine dans la mémoire du passé. »
Dominique Venner
Un samouraï d’Occident. Le Bréviaire des insoumis, éditions Pierre-Guillaume de Roux, 2013
Mon idée de la tradition est neuve…
« Mon idée de la tradition est neuve. Elle définit mon interprétation de l’histoire et du destin des Européens. Elle est également applicable aux autres peuples. Elle part du constat que l’histoire conventionnelle de la civilisation européenne est un leurre. Derrière ce leurre se déroule une histoire réelle faite de permanences secrètes. La tradition est l’expression de ces permanences. »
Dominique Venner
Le Choc de l’histoire, éditions Via Romana, 2011
Dans un fameux passage de l’Iliade le poète décrit la phalange achéenne…
« Dans un fameux passage de l’Iliade le poète décrit la phalange achéenne : « La lance fait un rempart à la lance, le bouclier au bouclier, chacun étayant l’autre ; l’écu s’appuie sur l’écu, le casque sur le casque, le guerrier sur le guerrier. » Ce n’est pas seulement la préfiguration de l’ordre hoplitique que l’on entrevoit ici, mais surtout l’expression de ce qu’est une communauté solidaire où chaque membre peut se reposer sur les autres, où la désertion d’un seul anéantirait instantanément le tout indissociable. Pas question de « contrat » ici, mais d’obligations mutuelles inscrites dans le pacte fondateur du clan, de la tribu, de la cité et de la phalange. »
Dominique Venner
Un samouraï d’Occident. Le Bréviaire des insoumis, éditions Pierre-Guillaume de Roux, 2013
Chaque peuple porte une tradition…
« Chaque peuple porte une tradition, un royaume intérieur, un murmure des temps anciens et du futur. La tradition est ce qui persévère et traverse le temps, ce qui reste immuable et qui toujours peut renaître en dépit des contours mouvants, des signes de reflux et de déclin. »
Dominique Venner
Histoire et tradition des Européens, Éditions du Rocher, coll. Histoire, 2002
Le passé agit en nous à notre insu…
« Le passé agit en nous à notre insu. Sous les apparences mouvantes, vivent les permanences. L’axe stable au centre de la roue tournoyante du changement. Ce qui était ne sera jamais plus, certes. Les formes anciennes ne reviendront pas, mais ce qui est de toujours resurgira. »
Dominique Venner
Histoire et tradition des Européens, Éditions du Rocher, coll. Histoire, 2002
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