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Citations sur l'identité

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L’identité, socle de la cité

Je ne serai pas quelqu’un ; je serai, simplement…

« Je ne serai pas quel­qu’un ; je serai, sim­ple­ment. Un homme, l’Homme qui est au milieu du monde – sans qu’il y ait de dieux pour le regar­der. Car je ne suis pas une pen­sée, un rêve, une luciole fugi­tive. Je suis en chair et en os. D’a­bord en chair et en os. Ce qui est bien, c’est que je suis nu, c’est-à-dire sans argent, avec une che­mise de rechange, un homme qui a res­ti­tué en lui le rudi­ment de toute réa­li­té, qui tra­vaille avec ses mains et ses pieds, qui mange, qui boit, qui dort.
[…] Qu’est-ce que je fais là ? Je suis un homme. J’ai été pro­mis à un monde d’hommes et d’animaux. Mes ancêtres n’ont pas tra­vaillé à une civi­li­sa­tion pour que sou­dain nous n’y puis­sions plus rien et que le mou­ve­ment se perde machi­nal, aveugle, absurde ? Une machine, un canon qui tire sans arrêt, tout seul. Qu’est-ce que cela ? Ce n’est ni un homme, ni un ani­mal, ni un dieu. C’est un cal­cul oublié qui pour­suit seul sa tra­jec­toire à tra­vers le monde, c’est un rési­du incroyable. Quelle est cette reprise étrange de la matière sur la vie ? Quel est ce dérou­le­ment méca­nique de la matière ? Des mots absurdes deviennent vrais : méca­nisme, maté­ria­lisme. »

Pierre Drieu la Rochelle
La Comé­die de Char­le­roi, 1934, édi­tions Gal­li­mard, coll. L’Imaginaire, 1996

Au-dessus de la guerre du Péloponnèse se lève…

« Au-des­sus de la guerre du Pélo­pon­nèse se lève ce type par­fait et plein, l’hoplite, l’homme pesam­ment armé qui ramasse soli­de­ment sur lui toute la sub­stance de la cité, qui trans­porte là où il se bat un frag­ment authen­tique de sa muraille, ou qui même, et plus pure­ment, est, comme le citoyen de Sparte, la seule muraille qu’elle juge digne de la défendre. »

Albert Thi­bau­det
La cam­pagne avec Thu­cy­dide, 1922

Nous possédons un héritage spirituel qui n’a rien à envier…

« Nous pos­sé­dons un héri­tage spi­ri­tuel qui n’a rien à envier à ceux des autres grandes civi­li­sa­tions, mais nous ne le savons pas ou nous le savons mal. À l’immense crise spi­ri­tuelle du nihi­lisme occi­den­tal, il faut appor­ter nos propres réponses. Les hommes n’existent que par ce qui les dis­tingue : clan, lignée, his­toire, culture, tra­di­tion. Il n’y a pas de réponse uni­ver­selle aux ques­tions de l’existence et du com­por­te­ment. Chaque civi­li­sa­tion a sa véri­té et ses dieux, tous res­pec­tables pour autant qu’ils ne nous menacent pas. Chaque civi­li­sa­tion apporte ses réponses, sans les­quelles les indi­vi­dus, hommes ou femmes, pri­vés d’identité et de modèles, sont pré­ci­pi­tés dans un trouble sans fond. Comme les plantes, les hommes ne peuvent se pas­ser de racines. Il appar­tient à cha­cun de retrou­ver les siennes. »

Domi­nique Venner
Le Choc de l’histoire, édi­tions Via Roma­na, 2011

Ce feu résume une vivante tradition. Non pas une image inconsistante…

« La Flamme.
Ce feu résume une vivante tra­di­tion. Non pas une image incon­sis­tante, mais une réa­li­té. Une réa­li­té aus­si tan­gible que la dure­té de cette pierre ou ce souffle de vent. Le sym­bole du sol­stice est que la vie ne peut pas mou­rir. Nos ancêtres croyaient que le soleil n’abandonne pas les hommes et qu’il revient chaque année au ren­dez-vous du prin­temps.
Nous croyons avec eux, que la vie ne meurt pas et que par-delà la mort des indi­vi­dus, la vie col­lec­tive continue.
Qu’importe ce que sera demain. C’est en nous dres­sant aujourd’­hui, en affir­mant que nous vou­lons res­ter ce que nous sommes, que demain pour­ra venir.
Nous por­tons en nous la flamme. La flamme pure de ce feu de foi. Non pas un feu de sou­ve­nir. Non pas un feu de pié­té filiale. Mais un feu de joie et de gra­vi­té qu’il convient d’allumer sur notre terre. Là nous vou­lons vivre et rem­plir notre devoir d’hommes sans renier aucune des par­ti­cu­la­ri­tés de notre sang, notre his­toire, notre foi entre­mê­lés dans nos sou­ve­nirs et dans nos veines…
Ce n’est pas la résur­rec­tion d’un rite abo­li. C’est la conti­nua­tion d’une grande tra­di­tion. D’une tra­di­tion qui plonge ses racines au plus pro­fond des âges et ne veut pas dis­pa­raître. Une tra­di­tion dont chaque modi­fi­ca­tion ne doit que ren­for­cer le sens sym­bo­lique. Une tra­di­tion qui peu à peu revit. »

Jean Mabire
Les Sol­stices, His­toire et actua­li­té, édi­tions Le Flam­beau, 1991

La liberté de l’individu exigeait désormais le rejet des identités reçues…

« La liber­té de l’individu exi­geait désor­mais le rejet des iden­ti­tés reçues et de les dénon­cer comme autant de pri­sons phy­siques et men­tales. Elle appe­lait la pros­crip­tion de ce qui liait, de ce qui durait et atta­chait, le congé­die­ment de tout ce qui avait jus­qu’i­ci déter­mi­né l’aventure de l’homme : ori­gine, filia­tion, paren­tèle, nation et autres com­mu­nau­tés natives ou natu­relles. Pour atteindre ce Graal de l’autonomie éman­ci­pa­trice, les rec­ti­fi­ca­tions des corps, les hybri­da­tions de l’âme, les bri­co­lages de soi deve­naient non seule­ment recom­man­dables mais recom­man­dés. On choi­si­rait désor­mais son iden­ti­té pas­sa­gère et sa com­mu­nau­té d’appartenance comme on choi­sis­sait un for­fait d’opérateur télé­pho­nique ou un four­nis­seur d’accès à Inter­net, mais avec l’option de rési­lia­tion ins­tan­ta­née. L’homme, deve­nu autoen­tre­pre­neur de lui-même, ne ren­con­tre­rait plus d’obstacle à son auto­sa­tis­fac­tion au sein de la socié­té de l’indétermination illimitée. »

Patrick Buis­son
La Cause du peuple, édi­tions Per­rin, 2016

Tout est venu à l’Europe et tout en est venu…

« Tout est venu à l’Europe et tout en est venu. Ou presque tout […]
Les autres par­ties du monde ont eu des civi­li­sa­tions admi­rables, des poètes du pre­mier ordre, des construc­teurs, et même des savants. Mais aucune par­tie du monde n’a pos­sé­dé cette sin­gu­lière pro­prié­té phy­sique : le plus intense pou­voir émis­sif uni au plus intense pou­voir absorbant.
Tout est venu de l’Europe et tout en est venu. Ou presque tout. […]
La petite région euro­péenne figure en tête de la clas­si­fi­ca­tion, depuis des siècles. Mal­gré sa faible éten­due, — et quoique la richesse du sol n’y soit pas extra­or­di­naire, — elle domine le tableau. Par quel miracle ? — Cer­tai­ne­ment le miracle doit rési­der dans la qua­li­té de sa popu­la­tion. Cette qua­li­té doit com­pen­ser le nombre moindre des hommes, le nombre moindre des milles car­rés, le nombre moindre des tonnes de mine­rai, qui sont assi­gnés à l’Europe. »

Paul Valé­ry
La crise de l’esprit, édi­tions NRF, 1919

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L’identité, socle de la cité
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