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Thème

Citations sur la tradition

Nous entendrons ici par légendes les traditions mystérieuses…

« Les légendes alsa­ciennes ne se pré­sentent point à nous sous la forme ache­vée, défi­ni­tive qui séduit et qui s’impose. Les trou­vères et les rhap­sodes leur ont man­qué. (…) Nous enten­drons ici par légendes les tra­di­tions mys­té­rieuses, les visions poé­tiques et tous les grands sou­ve­nirs qui ont tra­ver­sé les temps, sur­na­gé dans le tor­rent des siècles, que l’origine en soit mytho­lo­gique, ecclé­sias­tique, popu­laire, ou stric­te­ment historique. »

Édouard Schu­ré
Les Légendes de l’Alsace – Pro­me­nades et Sou­ve­nirs, in Revue des Deux Mondes, tome 60, 1883

Reconquérir le terrain musical…

« Recon­qué­rir le ter­rain musi­cal impose, dans un pre­mier temps, de connaître les réper­toires consti­tu­tifs des iden­ti­tés tra­di­tion­nelles pour les entre­te­nir et les trans­mettre et, dans un deuxième temps, d’identifier et sou­te­nir les artistes qui s’engagent dans la dis­si­dence. »

Thier­ry DeCruzy
Démon­dia­li­ser la musique. Une réponse au nau­frage musi­cal euro­péen, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Iliade, 2022

Chaque famille avait ses chansons…

« Chaque vil­lage, chaque paroisse, chaque métier, chaque famille avait ses chan­sons pui­sées à des réper­toires com­muns, les paroles étaient en effet adap­tées à des usages par­ti­cu­liers. Elles mon­traient la vita­li­té des com­mu­nau­tés tout en entre­te­nant un dia­logue entre elles. »

Thier­ry DeCruzy
Démon­dia­li­ser la musique. Une réponse au nau­frage musi­cal euro­péen, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Iliade, 2022

Un pays qui n’a plus de légendes…

« Un pays qui n’a plus de légendes, dit le poète, est condam­né à mou­rir de froid. C’est bien pos­sible. Mais un peuple qui n’aurait pas de mythes serait déjà mort. La fonc­tion de la classe par­ti­cu­lière de récits que sont les mythes est en effet d’exprimer dra­ma­ti­que­ment l’idéologie dont vit la socié­té, de main­te­nir devant sa conscience non seule­ment les valeurs qu’elle recon­naît et les idéaux qu’elle pour­suit de géné­ra­tion en géné­ra­tion, mais d’abord son être et sa struc­ture mêmes, les élé­ments, les liai­sons, les équi­libres, les ten­sions qui la consti­tuent, de jus­ti­fier enfin les règles et les pra­tiques tra­di­tion­nelles sans quoi tout en elle se disperserait. »

Georges Dumé­zil
Heur et mal­heur du guer­rier, Presses uni­ver­si­taires de France, 1969, édi­tions Flam­ma­rion, coll. Champs, 1999

Le dernier conservatoire des ferveurs européennes traditionnelles…

« Il a exis­té un catho­li­cisme rural qui, quant à lui, était poly­lâtre, à cultes mul­tiples, et magni­fiait nombre de saints locaux, ceux des ter­ri­toires parois­siaux. Il en sub­siste encore des traces en Bre­tagne, en Irlande, en Espagne ou en Ita­lie. Ce catho­li­cisme-là a été le der­nier conser­va­toire des fer­veurs euro­péennes tra­di­tion­nelles, très éloi­gnées des conte­nus mono­théistes officiels. »

Jean-Fran­çois Gautier
Entre­tien au site Le Rouge et le Noir, 5 avril 2016

À l’appétit du toujours plus…

« À l’appétit du tou­jours plus”, l’homme enra­ci­né oppose la logique du tou­jours mieux”. Fidèle à une éthique en accord avec sa tra­di­tion, il cesse de regar­der la terre comme un fond inépui­sable, dont l’exploitation effré­née per­met d’entretenir l’illusion d’une tra­jec­toire de crois­sance, de déve­lop­pe­ment et de pro­grès infi­nis. Fai­sons nôtre la parole de Frie­drich Höl­der­lin : l’homme habite en poète”, afin que le monde rede­vienne peu à peu pour nous ce que Mar­tin Hei­deg­ger appelle l’union des quatre” : la terre, le ciel, les mor­tels et les dieux”. C’est sur ce socle qu’il devient pos­sible d’élaborer une éco­lo­gie à l’endroit”, capable d’apporter une réponse à la hau­teur des défis à venir. »

Hen­ri Levavasseur
« Nature, culture, géné­tique : une anthro­po­lo­gie réa­liste pour une éco­lo­gie à l’en­droit », Livr’ar­bitres, hors-série « La nature comme socle – Actes du 7e col­loque annuel de l’Institut Iliade – Pour une éco­lo­gie à l’endroit », automne 2020

Le monde moderne aplatit tout…

« Là où le monde tra­di­tion­nel connais­sait des hié­rar­chies dis­tinctes, fon­dées sur la sagesse, l’honneur, le cou­rage mili­taire, etc., le monde moderne apla­tit tout et se contente de comp­ter les for­tunes. En ce sens, la moder­ni­té est une régres­sion, l’étouffement de la spi­ri­tua­li­té par la matière. »

Guillaume Tra­vers
Capi­ta­lisme moderne et socié­té de mar­ché. L’Europe sous le règne du mar­ché, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue Mémoire, 2020

Les structures sociales traditionnelles…

« Les struc­tures sociales tra­di­tion­nelles sont pré­ci­sé­ment le der­nier rem­part contre l’extension du domaine mar­chand. En restrei­gnant les ins­tincts et les dési­rs indi­vi­duels, elles empêchent cer­tains objets de deve­nir de pures mar­chan­dises. On ne peut donc logi­que­ment être anti­ca­pi­ta­liste et pro­gres­siste”. »

Guillaume Tra­vers
Capi­ta­lisme moderne et socié­té de mar­ché. L’Europe sous le règne du mar­ché, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue Mémoire, 2020

Les Anciens et les médiévaux habitaient un cosmos…

« Les Anciens et les médié­vaux habi­taient un cos­mos, c’est-à-dire, au sens pre­mier du terme grec, un ensemble ordon­né et har­mo­nieux, où il reve­nait à l’homme de jouer sa propre par­tie. Les Modernes se trouvent pla­cés dans un uni­vers sans qua­li­tés” – démo­ra­li­sé”, pour reprendre l’expression de Rémi Brague – qu’ils sont appe­lés à exploi­ter pour satis­faire leurs dési­rs. À l’exploitation de la nature, les Verts entendent sub­sti­tuer sa pro­tec­tion : on pré­tend tout chan­ger, mais le para­digme ges­tion­naire demeure. »

Oli­vier Rey
L’écologie ne se résume pas à la trot­ti­nette et aux éoliennes, entre­tien au Figa­ro, pro­pos recueillis par Alexandre Devec­chio, 10 juillet 2020

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