« Je n’existe que par mes racines, une tradition, une histoire, un territoire. »
Dominique Venner
Le Choc de l’Histoire, éditions Via Romana, 2011
Un projet de l'Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne
« Je n’existe que par mes racines, une tradition, une histoire, un territoire. »
Dominique Venner
Le Choc de l’Histoire, éditions Via Romana, 2011
« Un pays qui n’a plus de légendes, dit le poète, est condamné à mourir de froid. C’est bien possible. Mais un peuple qui n’aurait pas de mythes serait déjà mort. La fonction de la classe particulière de récits que sont les mythes est en effet d’exprimer dramatiquement l’idéologie dont vit la société, de maintenir devant sa conscience non seulement les valeurs qu’elle reconnaît et les idéaux qu’elle poursuit de génération en génération, mais d’abord son être et sa structure mêmes, les éléments, les liaisons, les équilibres, les tensions qui la constituent, de justifier enfin les règles et les pratiques traditionnelles sans quoi tout en elle se disperserait. »
Georges Dumézil
Heur et malheur du guerrier, Presses universitaires de France, 1969, éditions Flammarion, coll. Champs, 1999
« Il a existé un catholicisme rural qui, quant à lui, était polylâtre, à cultes multiples, et magnifiait nombre de saints locaux, ceux des territoires paroissiaux. Il en subsiste encore des traces en Bretagne, en Irlande, en Espagne ou en Italie. Ce catholicisme-là a été le dernier conservatoire des ferveurs européennes traditionnelles, très éloignées des contenus monothéistes officiels. »
Jean-François Gautier
Entretien au site Le Rouge et le Noir, 5 avril 2016
« À l’appétit du “toujours plus”, l’homme enraciné oppose la logique du “toujours mieux”. Fidèle à une éthique en accord avec sa tradition, il cesse de regarder la terre comme un fond inépuisable, dont l’exploitation effrénée permet d’entretenir l’illusion d’une trajectoire de croissance, de développement et de progrès infinis. Faisons nôtre la parole de Friedrich Hölderlin : “l’homme habite en poète”, afin que le monde redevienne peu à peu pour nous ce que Martin Heidegger appelle “l’union des quatre” : “la terre, le ciel, les mortels et les dieux”. C’est sur ce socle qu’il devient possible d’élaborer une écologie “à l’endroit”, capable d’apporter une réponse à la hauteur des défis à venir. »
Henri Levavasseur
« Nature, culture, génétique : une anthropologie réaliste pour une écologie à l’endroit », Livr’arbitres, hors-série « La nature comme socle – Actes du 7e colloque annuel de l’Institut Iliade – Pour une écologie à l’endroit », automne 2020
« Là où le monde traditionnel connaissait des hiérarchies distinctes, fondées sur la sagesse, l’honneur, le courage militaire, etc., le monde moderne aplatit tout et se contente de compter les fortunes. En ce sens, la modernité est une régression, l’étouffement de la spiritualité par la matière. »
Guillaume Travers
Capitalisme moderne et société de marché. L’Europe sous le règne du marché, La Nouvelle Librairie éditions, Coll. Longue Mémoire, 2020
« Les structures sociales traditionnelles sont précisément le dernier rempart contre l’extension du domaine marchand. En restreignant les instincts et les désirs individuels, elles empêchent certains objets de devenir de pures marchandises. On ne peut donc logiquement être anticapitaliste et “progressiste”. »
Guillaume Travers
Capitalisme moderne et société de marché. L’Europe sous le règne du marché, La Nouvelle Librairie éditions, Coll. Longue Mémoire, 2020
« Les Anciens et les médiévaux habitaient un cosmos, c’est-à-dire, au sens premier du terme grec, un ensemble ordonné et harmonieux, où il revenait à l’homme de jouer sa propre partie. Les Modernes se trouvent placés dans un univers “sans qualités” – “démoralisé”, pour reprendre l’expression de Rémi Brague – qu’ils sont appelés à exploiter pour satisfaire leurs désirs. À l’exploitation de la nature, les Verts entendent substituer sa protection : on prétend tout changer, mais le paradigme gestionnaire demeure. »
Olivier Rey
L’écologie ne se résume pas à la trottinette et aux éoliennes, entretien au Figaro, propos recueillis par Alexandre Devecchio, 10 juillet 2020
« Tout racontait, dans cette maison, la dignité de ceux qui l’avaient habitée, leur mesure, leur savoir discret, leur modestie, leur goût des traditions sûres que les hommes savent se transmettre s’ils n’ont pas cessé de s’estimer. »
Jean Raspail
Le Camp des saints, éditions Robert Laffont, 1973
« Je l’ai dit et répété : aimer la corrida, (plus profondément et justement exprimé, aimer les toros) c’est espérer, c’est croire à la Terre promise, c’est passer des après-midi à être l’orpailleur qui, quand le soir tombe, n’aperçoit dans son tamis que quelques paillettes d’or. »
Jean Cau
Les Oreilles et la queue, 1961, éditions Gallimard, coll. Hors série Connaissance, 1990
« Le culte du héros commence avec le premier livre de la tradition occidentale, L’Iliade, d’Homère, écrite vers le VIIe siècle avant notre ère. C’est le personnage d’Achille qui restera un modèle pour l’éducation grecque : celui-ci préfère une vie courte et glorieuse à une vie longue et sans gloire. Achille dit qu’on lui a appris à toujours vouloir être le premier et à surpasser tous les autres. »
Ivan Blot
Le héros dans notre civilisation : héros tragiques et héros historiques, premier opus du cycle de conférences sur « L’homme héroïque », 2 septembre 2015