« Dans leur cas, on ne pouvait même pas parler de cœur, mais d’un excès maladif et contagieux de la sensibilité (…) »
Jean Raspail
Le Camp des saints, éditions Robert Laffont, 1973
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« Dans leur cas, on ne pouvait même pas parler de cœur, mais d’un excès maladif et contagieux de la sensibilité (…) »
Jean Raspail
Le Camp des saints, éditions Robert Laffont, 1973
« Melody Stray Calf a vingt ans, mais elle a mille ans. Elle est l’éternité de l’Indien et elle le sait. Elle n’en tire aucun orgueil, ni vanité, elle est heureuse, simplement. »
Jean Raspail
Journal peau-rouge, éditions Robert Laffont, 1975
« On peut juger une race sur l’allure de ses femmes. C’est le meilleur test. Je regardai le visage de Mlle Baldwin, encadré par deux nattes blondes : même masque d’immobilité heureuse que celui du vieux guerrier. Il était quatre heures de l’après-midi lorsqu’ils commencèrent à tourner. À quatre heures du matin, lorsque je les quittai, ils tournaient toujours. Aucun d’entre eux, ni M. le banquier, ni M. le directeur, n’étaient encore revenus sur terre. »
Jean Raspail
Journal peau-rouge, éditions Robert Laffont, 1975
« Un mot encore, Monseigneur.
On pourrait croire, à me lire, que vous représentiez le passé. N’est-ce pas l’avenir, au contraire, que vous annoncez ? Face au nouvel “ordre” mondial qui s’avance, le devoir d’insurrection… »
Jean Raspail
Le Roi au-delà de la mer, éditions Albin Michel, 2000
« Votre royaume est double Monseigneur. Il y a le royaume visible, un peuple et un territoire. Vous n’en êtes plus le roi, vous n’en êtes pas le roi, vous n’en serez sans doute plus jamais le roi. Et il y a le royaume invisible, celui qui n’a ni terres ni frontières, ce qui est un élan de l’âme. Celui-là est le fondement de l’autre et c’est pour le moment le seul qui vous reste. Ne le risquez pas dans la cohue et la confusion. Emportez-le avec vous en exil. »
Jean Raspail
Le Roi au-delà de la mer, éditions Albin Michel, 2000
« Il arrive un moment où il ne sert plus à rien de parler. Seuls comptent alors les actes. Ces actes parlent pour toi. »
Erik L’Homme
Les Maîtres des brisants, tome 1, Chien-de-la-lune, éditions Gallimard Jeunesse, coll. Hors-piste, 2004
« Ce n’est pas parce que l’on est pauvre que l’on est un voyou. Bien des riches sont de vrais truands qui confondent ce qu’ils ont avec ceux qu’ils sont. Le pauvre lui n’a que ce qu’il est. Sois toujours digne et protège ton honneur : il est ta seule richesse. »
Erik L’Homme
Les Maîtres des brisants, tome 1, Chien-de-la-lune, éditions Gallimard Jeunesse, coll. Hors-piste, 2004
« Les jeunes qui se sont révoltés se sont trompés de révolte – c’est facile d’exiger que tout change alors qu’on n’est pas prêt à changer soi-même. La couleur du ciel, ce n’est pas un problème extérieur mais une affaire intérieure. À quoi bon le soleil si les cœurs ne sont pas prêts à l’accueillir ? »
Erik L’Homme
Un peu de nuit en plein jour, éditions Calmann-Lévy, 2019
« Le travail bien fait, il aime ça, il trouve que c’est un moyen de donner du sens à une vie qui n’en a aucun. »
Erik L’Homme
Un peu de nuit en plein jour, éditions Calmann-Lévy, 2019
« Mais, à mesure que le progrès se développe, il se démasque. Il vise beaucoup moins le bonheur que la puissance. »
Emmanuel Berl
La France irréelle, 1957, Éditions Grasset, coll. Les Cahiers Rouges, 1996
« En réalité, le progressisme, nous l’avons dit, n’est pas une option politique, mais une neutralisation de la politique. Il ne consiste pas à considérer qu’un progrès est désirable — ce qui est une tautologie, mais à considérer que tout mouvement est un progrès. De ce point de vue, la seule maxime qui reste à la politique est l’injonction de tout faire pour libérer le mouvement, pour défaire les immobilismes, pour déconstruire les barrières, pour “laisser faire et laisser passer”. La politique est conduite par là à s’effacer pour que plus rien ne puisse empêcher la circulation universelle des personnes et des choses, orchestrée par l’économie marchande. »
François-Xavier Bellamy
Demeure. Pour échapper à l’ère du mouvement perpétuel, Éditions Grasset, 2018
« Ainsi la publicité vide de leur sens les mots les plus essentiels, et rend absurde le langage. Derrière elle, le marché trahit des réalités qu’il absorbe : rendre tout bien échangeable et liquide, c’est à la fin détruire ce qui ne saurait devenir l’objet d’un échange marchand. La mobilisation générale qui constitue la dynamique du marché, cette extension perpétuelle pour ne rien laisser en dehors de la marche de l’économie, c’est, au sens littéral du terme, une liquidation générale. Vendre de la “présence”, c’est seulement révéler et emmurer encore notre infinie solitude ; commercialiser l’humain, c’est de toute évidence contribuer à construire un monde inhumain. Si elle va au bout de ce renversement universel, la société la plus prospère peut aussi bien devenir celle la plus grande misère… Cette misère n’a rien d’une fatalité : elle est un choix, le produit d’une vision du monde. »
François-Xavier Bellamy
Demeure. Pour échapper à l’ère du mouvement perpétuel, Éditions Grasset, 2018