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Citations d’un auteur français

Faire une œuvre de vie de ce qui était lettre morte…

« Faire une œuvre de vie de ce qui était lettre morte, com­prendre ce que l’on est, décou­vrir com­ment vivre et agir selon notre tra­di­tion, voi­là notre tâche. Ce n’est pas seule­ment un préa­lable à l’action. La pen­sée est l’action. Notre monde ne sera pas sau­vé par des savants aveugles ou des éru­dits bla­sés. Il sera sau­vé par des poètes et des com­bat­tants, par ceux qui auront for­gé l’« épée magique » dont par­lait Ernst Jün­ger, l’épée spi­ri­tuelle qui fait pâlir les monstres et les tyrans. Notre monde sera sau­vé par les veilleurs pos­tés aux fron­tières du royaume et du temps. »

Domi­nique Venner
His­toire et tra­di­tion des Euro­péens, Édi­tions du Rocher, coll. His­toire, 2002

À quoi sert le militantisme ? Rarement à faire…

« À quoi sert le mili­tan­tisme ? Rare­ment à faire avan­cer la cause que l’on défend, mais avant tout à se for­mer soi-même. À se doter d’un carac­tère. À se struc­tu­rer, phy­si­que­ment et men­ta­le­ment. Le mili­tan­tisme est une école. Le mili­tan­tisme est un don de soi. Mais il peut aus­si être une alié­na­tion. Il aliène chaque fois qu’il empêche de pen­ser par soi-même. […] Il per­met d’acquérir une armure, mais peut faire oublier que la cui­rasse n’est pas le corps. Il y a une énorme dif­fé­rence entre un esprit enga­gé et un esprit par­ti­san. Même au ser­vice de la meilleure des causes, un esprit par­ti­san n’est jamais un esprit libre. L’important est de tou­jours s’engager à temps com­plet, avec dés­in­té­res­se­ment. La prio­ri­té, c’est tou­jours l’au-delà de soi. »

Alain de Benoist
ID maga­zine, n°9, prin­temps 2007

Bien sûr, certains facteurs contribuent au malaise…

« Bien sûr, cer­tains fac­teurs contri­buent au malaise gran­dis­sant qui tra­verse notre socié­té ; mais ni les ten­sions éco­no­miques, ni le dis­cré­dit poli­tique, ni les dif­fi­cul­tés d’intégration n’expliquent à eux seuls cet « ensau­va­ge­ment » lar­ge­ment consta­té et décrit. Nous ne voyons pas qu’il pro­vient essen­tiel­le­ment d’une rup­ture de la trans­mis­sion, d’un aban­don de notre propre civi­li­sa­tion — dont tous les symp­tômes de la crise ne sont que des consé­quences, proches ou loin­taines. Nous ne vou­lons pas voir que l’enjeu est d’abord cultu­rel. Comme si une géné­ra­tion qui s’est inter­dit de trans­mettre ne par­ve­nait pas à com­prendre que, en refu­sant de faire des héri­tiers, en pri­vant ses enfants de la culture qu’elle avait reçue, elle pre­nait le risque de les déshé­ri­ter d’eux-mêmes — de les déshé­ri­ter de leur propre huma­ni­té. Nous nous sommes pas­sion­nés pour le doute car­té­sien et l’universelle cor­ro­sion de l’esprit cri­tique, deve­nus des fins en eux-mêmes ; nous avons pré­fé­ré, avec Rous­seau, renon­cer à notre posi­tion d’adultes pour ne pas entra­ver la liber­té des enfants ; nous avons repro­ché à la culture d’être dis­cri­mi­na­toire, comme Bour­dieu, et nous avons contes­té la dis­ci­pline qu’elle repré­sen­tait. Et nous avons fait naître, comme il aurait fal­lu le pré­voir, « des sau­vages faits pour habi­ter dans les villes ». »

Fran­çois-Xavier Bellamy
Les Déshé­ri­tés ou l’urgence de trans­mettre, édi­tions Plon, 2014

Ceux qui prétendent combiner culture et égalité…

« Ceux qui pré­tendent com­bi­ner culture et éga­li­té, édu­ca­tion et éga­li­té, et intro­duire l’égalité ou seule­ment de l’égalité dans la culture ou l’éducation, s’abusent eux-mêmes ou abusent les autres, ou les deux, car il y a une incom­pa­ti­bi­li­té radi­cale, fon­da­men­tale, insur­mon­table, entre ces domaines, ces champs ou ces valeurs. L’égalité est aus­si absente de la culture qu’elle l’est de la nature. Les plus belles pro­cla­ma­tions ne peuvent que recon­naître, ou impo­ser, ou pré­tendre impo­ser, une éga­li­té en droit ou une éga­li­té de droits ; et cette atti­tude est un héroïque, un magni­fique défi à tout ce qui s’observe dans la nature et entre les hommes. […] L’égalité est une contrainte que s’imposent à grand mal cer­taines civi­li­sa­tions, en géné­ral contre leurs plus anciennes tra­di­tions et contre leurs ins­tincts. »

Renaud Camus
La grande décul­tu­ra­tion, édi­tions Fayard, 2008

Nous avons tout perdu, disait Fichte, mais il nous reste…

« Nous avons tout per­du, disait Fichte, mais il nous reste l’éducation”. Et Nietzsche obser­vait : Où qu’apparaisse une gran­deur tant soit peu durable, on peut obser­ver une sélec­tion préa­lable très soi­gneuse – par exemple chez les Grecs”. Ne sous-esti­mons pas ce pou­voir de l’éducation, et rap­pe­lons-nous qu’à la nais­sance, le meilleur des dons n’est jamais pré­sent que sous une forme poten­tielle. D’où la néces­si­té de centres, de sémi­naires et de « cloîtres » où puisse mûrir une forme nou­velle de vie. Et pour cela d’abord édu­quer des édu­ca­teurs. Dans Par-delà bien et mal, Nietzsche écri­vait : Les grandes choses sont réser­vées aux grands, les pro­fon­deurs aux pro­fonds, les dou­ceurs et les fris­sons aux âmes sub­tiles, tout ce qui est rare aux êtres rares”. Avant de se gar­ga­ri­ser du mot élite” et de se tar­guer d’en faire par­tie, c’est à réunir des condi­tions qu’il paraît néces­saire d’œuvrer. Tra­vail à long terme, où il faut de la patience, de l’ordre, du goût, de la méthode et du temps. »

Alain de Benoist
Les idées à l’endroit, Édi­tions Libres-Hal­lier, 1979

Écrire doit être un jeu dangereux…

« Écrire doit être un jeu dan­ge­reux. C’est la seule noblesse de l’écrivain, sa seule manière de par­ti­ci­per aux luttes de la vie. L’écrivain poli­tique ne peut se sépa­rer du mili­tant poli­tique. Le pen­seur ne peut aban­don­ner le guerrier.
Un cer­tain nombre d’hommes de ce pays ont sau­vé et l’honneur des lettres et l’honneur des armes. Ils ne furent pas tous du même camp lors de notre der­nière guerre civile euro­péenne mais ils sont nos frères et mes exemples. Je pense à Saint-Exu­pé­ry, abat­tu au cours d’une mis­sion aérienne ; je pense à Robert Bra­sillach, fusillé à Mon­trouge ; je pense à Drieu La Rochelle, accu­lé au sui­cide dans sa cachette pari­sienne ; je pense à Jean Pré­vost, exé­cu­té dans le maquis du Vercors.
Ceux-là n’ont pas tri­ché. Ils n’ont pas aban­don­né les jeunes gens impa­tients et géné­reux qui leur avaient deman­dé des rai­sons de vivre et de mou­rir et qu’ils avaient enga­gés sur la voie étroite, rocailleuse et ver­ti­gi­neuse, de l’honneur et de la fidélité. »

Jean Mabire
La torche et le glaive, édi­tions Libres opi­nions, 1994 (texte paru ini­tia­le­ment dans Europe Action N°30, juin 1965)

Le temps est venu d’oublier le compromis néo-libéral…

« Le temps est venu d’oublier le com­pro­mis néo-libé­ral qui a per­mis à l’économie de satu­rer l’horizon du pos­sible, à la repré­sen­ta­tion éco­no­mique de faire alliance avec l’État pour sub­sti­tuer au débat poli­tique l’arbitrage des inté­rêts indi­vi­duels, pour saper les iden­ti­tés et les pré­fé­rences natio­nales au béné­fice de la régu­la­tion par le mar­ché mon­dia­li­sé. »

Her­vé Juvin
Le ren­ver­se­ment du monde. Poli­tique de la crise, édi­tions Gal­li­mard, 2010

D’un point de vue historique, il n’est pas excessif…

« D’un point de vue his­to­rique, il n’est pas exces­sif de dire que, sous cou­vert de soli­da­ri­té et de redis­tri­bu­tion, l’État-providence a agi comme un sépa­ra­teur de par­ti­cules, un for­mi­dable agent de déliai­son. La socia­li­sa­tion du risque a eu pour effet d’accroître les risques de déso­cia­li­sa­tion. La machine à fabri­quer des affi­liés ‘ a été à l’origine d’un vaste mou­ve­ment de désaffiliation. »

Patrick Buis­son
La Cause du peuple, édi­tions Per­rin, 2016

Alors que tant d’hommes se font les esclaves de leur vie…

« Alors que tant d’hommes se font les esclaves de leur vie, mon geste incarne une éthique de la volon­té. Je me donne la mort afin de réveiller les consciences assou­pies. Je m’insurge contre la fata­li­té. Je m’insurge contre les poi­sons de l’âme et contre les dési­rs indi­vi­duels enva­his­sants qui détruisent nos ancrages iden­ti­taires et notam­ment la famille, socle intime de notre civi­li­sa­tion mul­ti­mil­lé­naire. Alors que je défends l’identité de tous les peuples chez eux, je m’insurge aus­si contre le crime visant au rem­pla­ce­ment de nos populations. »

Domi­nique Venner
« Les rai­sons d’une mort volon­taire », der­nière lettre, 21 mai 2013

Les hommes comme les étoiles reçoivent à leur naissance…

« Les hommes comme les étoiles reçoivent à leur nais­sance un gise­ment inté­rieur. Ils pui­se­ront dedans et conver­ti­ront leurs res­sources en actes, en paroles, en pen­sée, en œuvre d’art. Et comme les étoiles, cer­tains hommes se révé­le­ront plus brillants que d’autres. Et comme les étoiles, le sou­ve­nir de cer­tains hommes nous par­vien­dra bien après leur mort. »

Syl­vain Tesson
Éloge de l’énergie vaga­bonde, édi­tions des Equa­teurs, 2007

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