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Citations politiques

La civilisation de la quantité opposée à celle de la qualité…

« La civi­li­sa­tion de la quan­ti­té oppo­sée à celle de la qua­li­té. Les imbé­ciles y dominent donc par le nombre, ils sont le nombre […]. Un monde domi­né par la force est un monde abo­mi­nable, mais le nombre domi­né par le nombre est ignoble. La force fait tôt ou tard sur­gir des révol­tés, elle engendre l’esprit de révolte, elle fait des héros et des mar­tyrs. La tyran­nie abjecte du nombre est une infec­tion lente qui n’a jamais pro­vo­qué de fièvre. Le nombre crée une socié­té à son image, une socié­té d’êtres non pas égaux mais pareils, seule­ment recon­nais­sables à leurs empreintes digitales. »

Georges Ber­na­nos
La France contre les robots, 1946, édi­tions Robert Laf­font, 1947, Le Cas­tor Astral édi­teur, coll. Galaxie, 2017

À cette heure où les enfants sont couchés…

« À cette heure où les enfants sont cou­chés et cessent de veiller sur les adultes, dans un mil­lion deux cent mille de ces loge­ments – je le sais parce qu’on m’en fait le rap­port triom­phant chaque matin –, des gens se salissent l’âme devant leur poste de télé­vi­sion. Ils se souillent d’images qui les désho­norent et qui ont été com­man­dées, exé­cu­tées, inter­pré­tées, fil­mées, pro­gram­mées, annon­cées, dif­fu­sées par des misé­rables à mon ser­vice. Les mêmes images, au même ins­tant, col­lec­ti­ve­ment cap­tées par des mil­lions de regards. La mul­ti­tude. Ain­si la marque-t-on au fer, comme du bétail, mais d’un seul coup. »

Jean Ras­pail
Sire, Édi­tions de Fal­lois, 1991

C’est le mot vérité qui compte…

« C’est le mot véri­té” qui compte. Nous vivons une époque où seule la véri­té fait peur. C’est un mot mys­té­rieux. On ne sait pas ce qu’il cache. On ne veut pas savoir. On l’évite. Mais il fait peur. Et le moment venu, chez les peuples sains, il se trouve par­fois un nombre suf­fi­sant de types qui ont tel­le­ment la trouille qu’ils se retournent au lieu de s’enfuir et font face à leur peur et lui courent des­sus pour en détruire la cause. C’est ce que j’espère. Sans trop y croire. Pen­sez-vous que ce pays soit encore un pays sain ? »

Jean Ras­pail
Le Camp des saints, édi­tions Robert Laf­font, 1973

Une communauté subsiste tant que parmi ses membres…

« Une com­mu­nau­té sub­siste tant que par­mi ses membres les causes d’ami­tié et d’u­nion res­tent supé­rieures aux causes d’i­ni­mi­tié et de divi­sion. Les tri­bu­naux sont éta­blis pour châ­tier, répri­mer et, s’il le faut, exclure ceux de chaque com­mu­nau­té qui montrent envers leurs confrères ce visage de loup qu’ils doivent réser­ver à l’en­ne­mi com­mun. De même les hon­neurs anthumes ou post­humes ont ser­vi de tout temps à récom­pen­ser ceux des membres de la com­mu­nau­té qui se sont mon­trés les plus loups” envers l’en­ne­mi ou, s’il est per­mis d’ain­si dire, les plus dieux” envers leurs amis et com­pa­triotes. Beau­coup de héros ont été déi­fiés ain­si, à titre mili­taire ou civil. »

Charles Maur­ras
Mes idées poli­tiques, 1937, Édi­tions L’Âge d’Homme, 2002

Le modèle assimilationniste français est en faillite…

« Le modèle assi­mi­la­tion­niste fran­çais est en faillite. L’intégration répu­bli­caine est une illu­sion : les Mérah, Koua­chi ou Cou­li­ba­ly ont bien obte­nu admi­nis­tra­ti­ve­ment la natio­na­li­té fran­çaise. Mais ils n’étaient Fran­çais ni par les ori­gines, ni par la culture, ni par les sen­ti­ments. En Scan­di­na­vie, en Grande Bre­tagne et en Bel­gique, le modèle mul­ti­cul­tu­ra­liste est lui aus­si un échec. »

Jean-Yves Le Gallou
Pour la pré­fé­rence de civi­li­sa­tion, allo­cu­tion au troi­sième col­loque de l’Institut Iliade, Paris, Mai­son de la Chi­mie, 9 avril 2016

Le destin de ceux qui finiront avec la dissolution du monde moderne…

« C’est une voca­tion héroïque que d’affronter la vague la plus tour­billon­nante et de savoir que deux des­tins sont à égale dis­tance, le des­tin de ceux qui fini­ront avec la dis­so­lu­tion du monde moderne et le des­tin de ceux qui se retrou­ve­ront dans l’axe cen­tral et royal du nou­veau courant. »

Julius Evo­la
Révolte contre le monde moderne (Rivol­ta contro il mon­do moder­no), 1934

L’ère du triomphalisme mercantile s’est achevée…

« Les années qui ont débou­ché sur la crise finan­cière de 2008 furent l’âge d’or de la confiance gri­sante dans le mar­ché et de la déré­gu­la­tion qu’elle a entraî­née – on pour­rait les qua­li­fier d’ère du triom­pha­lisme du mar­ché. Cette ère a com­men­cé au début des années 1980, décen­nie où Ronald Rea­gan et Mar­ga­ret That­cher se sont dits cer­tains que le mar­ché, et non les États, était la clé de la pros­pé­ri­té et de la liber­té ; puis ce mou­ve­ment s’est pour­sui­vi dans les années 1990, période où s’est épa­noui le libé­ra­lisme favo­rable au mar­ché de Bill Clin­ton et de Tony Blair, les­quels ont en même temps tem­pé­ré et conso­li­dé la convic­tion que le bien public repose sur­tout sur le marché.
À l’heure actuelle, cette confiance est bat­tue en brèche. L’ère du triom­pha­lisme mer­can­tile s’est ache­vée. La crise finan­cière a fait plus qu’amener à dou­ter de l’aptitude du mar­ché à répar­tir effi­ca­ce­ment les risques : on s’accorde en outre à recon­naître depuis que celui-ci s’est tel­le­ment déta­ché de la morale qu’il est deve­nu indis­pen­sable de l’en rap­pro­cher à nou­veau d’une manière ou d’une autre. Mais, ce qui n’est pas évident, c’est ce qu’il fau­drait entendre par là, ou com­ment il convien­drait de procéder.
Pour cer­tains, un même défaut moral était au cœur du triom­pha­lisme du mar­ché : la cupi­di­té, qui pous­sa à prendre des risques incon­si­dé­rés. Dans cette optique, la solu­tion consis­te­rait à jugu­ler ce tra­vers en exi­geant que les ban­quiers et les déci­deurs de Wall Street fassent preuve de davan­tage d’intégrité et de res­pon­sa­bi­li­té et en pro­mul­guant des régle­men­ta­tions assez intel­li­gentes pour pré­ve­nir la répé­ti­tion d’une crise similaire.
C’est un diag­nos­tic par­tiel, au mieux, car, même si la cupi­di­té a indé­nia­ble­ment concou­ru à déclen­cher la crise finan­cière, quelque chose de plus impor­tant est en jeu. Le plus funeste de tous les chan­ge­ments propres aux trois der­nières décen­nies n’a pas rési­dé dans cette avi­di­té accrue : il tient à ce que le mar­ché et les valeurs mar­chandes ont enva­hi des sphères de la vie où ils n’ont pas leur place. […] L’immixtion du mar­ché, et des rai­son­ne­ments qu’il induit, dans les aspects de la vie tra­di­tion­nel­le­ment régis par des normes non mar­chandes est l’une des évo­lu­tions les plus signi­fi­ca­tives de notre temps. »

Michael San­del
Ce que l’argent ne sau­rait ache­ter (What Money Can’t Buy : The Moral Limits of Mar­kets), édi­tions du Seuil, 2014

Rappeler à l’existence la mentalité aristocratique…

« L’enjeu : rap­pe­ler à l’existence la men­ta­li­té aris­to­cra­tique, res­sus­ci­ter l’esprit de la vieille Europe. Il ne s’agit pas d’un retour en arrière. Il ne s’agit pas de réani­mer arti­fi­ciel­le­ment des choses mortes. Mais de reprendre conscience d’un héri­tage pour le recréer sous des formes nouvelles. »

Louis Pau­wels
Com­ment devient-on ce que l’on est ?, édi­tions Stock, 1978

Telles sont les caves au-dessus desquelles s’élèvent les fiers châteaux…

« Telles sont les caves au-des­sus des­quelles s’élèvent les fiers châ­teaux de la tyran­nie et c’est au-des­sus d’elles que nous voyons mon­ter l’encens de leurs fêtes : puantes cavernes d’un genre sinistre, où de toute éter­ni­té l’engeance réprou­vée se délecte lugu­bre­ment à souiller la liber­té et la digni­té humaine. »

Ernst Jün­ger
Sur les falaises de marbre (Auf den Mar­mork­lip­pen) 1939, trad. Hen­ri Tho­mas, édi­tions Gal­li­mard 1942, coll. L’I­ma­gi­naire, 2017

Nous voulons qu’on nous donne des raisons de vivre !

« Nous vou­lons qu’on nous donne des rai­sons de vivre ! Pour­tant je vous corne qu’il n’y en a pas et que tout l’égarement du trou­peau est là, dans cet appel creux que le déma­gogue et le phi­lo­sophe incitent à pous­ser. Il y a des pas­sions de vivre. Il y a des pous­sées énormes et des volon­tés de vivre. Il y a un hon­neur à vivre. Il n’y a pas de rai­son. »

Jean Cau
La grande pros­ti­tuée, édi­tions de La Table Ronde, 1974

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