« Vivre, c’est faire de son rêve un souvenir. »
Sylvain Tesson
Petit traité sur l’immensité du monde, éditions des Équateurs, 2005
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« Vivre, c’est faire de son rêve un souvenir. »
Sylvain Tesson
Petit traité sur l’immensité du monde, éditions des Équateurs, 2005
« Ouvrir les yeux est un antidote au désespoir. »
Sylvain Tesson
Petit traité sur l’immensité du monde, éditions des Équateurs, 2005
« Nous vivions dans l’insolence de notre force et fréquentions la table des puissants de ce monde. […] Il est des temps de décadence, où s’efface la forme en laquelle notre vie profonde doit s’accomplir. Arrivés dans de telles époques, nous vacillons et trébuchons comme des êtres à qui manque l’équilibre. Nous tombons de la joie obscure à la douleur obscure, le sentiment d’un manque infini nous fait voir pleins d’attraits l’avenir et le passé. Nous vivons ainsi dans des temps écoulés ou dans des utopies lointaines, cependant que l’instant s’enfuit. Sitôt que nous eûmes conscience de ce manque, nous fîmes effort pour y parer. Nous languissions après la présence, après la réalité, et nous serions précipités dans la glace, le feu ou l’éther pour nous dérober à l’ennui. Comme toujours, là où le doute s’accompagne de plénitude, nous fîmes confiance à la force, et n’est-elle pas l’éternel balancier qui pousse en avant les aiguilles, indifférente au jour et à la nuit ? Nous nous mîmes donc à rêver de force et de puissance, et des formes qui, s’ordonnant intrépidement, marchent l’une sur l’autre dans le combat de la vie, prêtes au désastre comme au triomphe. »
Ernst Jünger
Sur les falaises de marbre (Auf den Marmorklippen) 1939, trad. Henri Thomas, éditions Gallimard 1942, coll. L’Imaginaire, 2017
« Quand on est seul, on est libre d’imaginer tout ce qu’on veut, on rêve à sa guise, on se sent bien, sans doute parce que la pensée n’est pas polluée par celle des autres, car la pollution commence là. »
Henri Vincenot
La Billebaude, éditions Denoël, 1978
« Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent seulement de nuit. »
Edgar Allan Poe
Eleonora, 1841, in Histoires grotesques et sérieuses, trad. Charles Baudelaire, 1864
« La jeunesse qui a 20 ans aujourd’hui ne le sait pas encore, mais les désordres du monde n’ont jamais été aussi grands depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Elle n’a connu que ces désordres, on lui a dit que c’était le Monde Nouveau qui était en train de naître et elle l’a cru. On lui a dit que c’était la “destruction créatrice” et elle l’a cru. On lui a dit que dans ce monde il ne tenait qu’à elle d’accomplir tous ses rêves et elle l’a cru. Elle n’avait pas le choix : la jeunesse quand elle commence sa vie d’adulte est obligée de prendre le monde qu’on lui a préparé. Mais elle apprendra bientôt que le monde qu’on lui offre, sous les apparences du neuf, est un vieux monde ou les rêves n’ont pas leur place. »
Henri Guaino
Ils veulent tuer l’occident, éditions Odile Jacob, 2019
« Tu vois, Anastasie, le monde est vivant. Les pierres songent, les arbres murmurent, les animaux pleurent. La terre grince, l’air s’agite, l’eau gémit, le feu gronde. Et l’homme, qui appartient pourtant à ce monde, est devenu sourd et aveugle alors qu’il lui suffit d’une poignée de runes pour défier les dieux ! Le Borgne s’est décarcassé à déchiffrer la trame, à cracker le chiffre caché dans les étoiles, et pour quel résultat ? Des hommes qui achètent leurs rêves à Hollywood… »
Erik L’Homme
Déchirer les ombres, éditions Calmann-Lévy, 2018
« La Patagonie, c’est ailleurs, c’est autre chose, c’est un coin d’âme caché, un coin de cœur inexprimé. Ce peut être un rêve, un regret, un pied de nez. Ce peut être un refuge secret, une seconde patrie pour les mauvais jours, un sourire, une insolence. Un jeu aussi. Un refus de conformité. Sous le sceptre brisé de Sa Majesté, il existe mille raisons de prêter hommage, et c’est ainsi qu’il y a plus de Patagons qu’on ne croit, et tant d’autres qui s’ignorent encore. »
Jean Raspail
Le Moniteur de Port-Tounens, Bulletin de Liaison des Amitiés Patagones (BLAP), 1995
« Il est plus de merveilles en ce monde que n’en peuvent contenir tous nos rêves. »
William Shakespeare
Hamlet (The Tragical History of Hamlet, Prince of Denmark), 1601
« Quand on est seul, on est libre d’imaginer tout ce qu’on veut, on rêve à sa guise, on se sent bien, sans doute parce que la pensée n’est pas polluée par celle des autres, car la pollution commence là. »
Henri Vincenot
La Billebaude, éditions Denoël, 1978
« Le vrai héros, le vrai sujet, le centre de l’Iliade, c’est la force. La force qui est maniée par les hommes, la force qui soumet les hommes, la force devant quoi la chair des hommes se rétracte. L’âme humaine ne cesse pas d’y apparaître modifiée par ses rapports avec la force ; entraînée, aveuglée par la force dont elle croit disposer, courbée sous la contrainte de la force qu’elle subit.
Ceux qui avaient rêvé que la force, grâce au progrès, appartenait désormais au passé, ont pu voir dans ce poème un document ; ceux qui savent discerner la force, aujourd’hui comme autrefois, au centre de toute histoire humaine, y trouvent le plus beau, le plus pur des miroirs. »
Simone Weil
L’Iliade ou le poème de la force, 1941, éditions de l’éclat, coll. Éclats, 2014