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Thème

Citations sur le christianisme

Dans la perspective de la Bible…

« Dans la pers­pec­tive de la Bible, la sur­ve­nue de la fin des temps est liée à l’avènement d’un sta­tut de l’humanité plus fon­ciè­re­ment éga­li­taire, plus homo­gène et plus paci­fique”. L’his­toire repo­sant sur le conflit, il n’y aura plus de conflits ─ donc plus de diver­si­té sus­cep­tible de dégé­né­rer” en affron­te­ments. La maî­trise n’aura plus de rai­son d’être ; toutes les formes d’ alié­na­tion” auront dis­pa­ru. Le monde sera trans­fi­gu­ré ; ce sera le contraire du monde. L’homme sera libé­ré de la civi­li­sa­tion. »

Alain de Benoist
Com­ment peut-on être païen ?, édi­tions Albin Michel, 1981

La grammaire” du monothéisme judéo-chrétien…

« La gram­maire” du mono­théisme judéo-chré­tien n’est pas d’abord reli­gieuse, elle est morale. La bible est avant tout un livre moral, en même temps qu’un livre où s’exprime une cer­taine morale ; un livre que carac­té­rise l’hyper-moralisme dénon­cé par Arnold Geh­len. Le judéo-chris­tia­nisme mora­lise tout ; toute sphère d’activité humaine s’y trouve rame­née en der­nière ins­tance à la morale ; l’esthé­tique ou la poli­tique, pour ne citer qu’elles, perdent entiè­re­ment leur auto­no­mie ; dans l’ordre des affaires humaines, la Bible ins­talle les condi­tions d’apparition de la nomo­cra­tie. Ce pri­mat de la morale fait que Iah­vé est d’abord un juge, un dis­tri­bu­teur de sanctions. »

Alain de Benoist
Com­ment peut-on être païen ?, édi­tions Albin Michel, 1981

Le monde, selon la Bible, doit être désacralisé…

« Le monde, selon la Bible, doit être désa­cra­li­sé. La nature doit ne plus être ani­mée” : les dieux doivent ces­ser d’y habi­ter et d’y don­ner à l’homme une image trans­fi­gu­rée de lui-même. Ce qui est le plus oppo­sé au mono­théisme judéo-chré­tien, c’est la sourde reli­gio­si­té cos­mique, la sourde reli­gio­si­té de l’univers. »

Alain de Benoist
Com­ment peut-on être païen ?, édi­tions Albin Michel, 1981

Iahvé est le dieu qui refuse l’Autre…

« Iah­vé est le dieu qui refuse l’Autre, le dieu qui, dans un pre­mier temps, se pose lui-même comme supé­rieur aux autres dieux, puis, dans un deuxième temps, qui déclare les tenir pour inexis­tants. Car l’autre dieu n’existe pas. Il est repré­sen­té comme un dieu, mais il n’est qu’une idole”, appa­rence de dieu, dieu sans valeur de dieu. Trans­po­sé sur le plan sécu­lier, ce rai­son­ne­ment paraî­tra légi­ti­mer toutes les formes d’altérophobie, tous les racismes, toutes les exclu­sions. De la notion de dieu sans valeur de dieu, on pas­se­ra à celle d’homme sans valeur d’homme, de vie sans valeur de vie. L’homme agi­ra avec les autres hommes à la façon dont Iah­vé agit avec les autres dieux. Dans le mono­théisme de la Bible, l’enfer, au sens propre, ce sont les autres. »

Alain de Benoist
Com­ment peut-on être païen ?, édi­tions Albin Michel, 1981

La pensée païenne, fondamentalement attachée à l’enracinement…

« La pen­sée païenne, fon­da­men­ta­le­ment atta­chée à l’enra­ci­ne­ment et au lieu, comme centre pri­vi­lé­gié de cris­tal­li­sa­tion de l’iden­ti­té, ne peut que reje­ter toutes les formes reli­gieuses et phi­lo­so­phiques d’uni­ver­sa­lisme. Celui-ci trouve au contraire son fon­de­ment dans le mono­théisme judéo-chrétien. »

Alain de Benoist
Com­ment peut-on être païen ?, édi­tions Albin Michel, 1981

Le paganisme ne reproche pas…

« Le paga­nisme ne reproche pas au judéo-chris­tia­nisme de défendre les faibles injus­te­ment oppri­més. Il lui reproche d’exalter en eux leur fai­blesse, d’y voir la marque de leur élec­tion et leur titre de gloire ; il lui reproche de ne pas les aider à deve­nir forts. Il ne s’agit donc pas d’opposer les forts aux faibles, mais bel et bien d’opposer un sys­tème à deve­nir fort à un sys­tème à res­ter faible. »

Alain de Benoist
Com­ment peut-on être païen ?, édi­tions Albin Michel, 1981

La civilisation européenne est d’essence individuelle…

« Par oppo­si­tion à cer­taines civi­li­sa­tions orien­tales, la civi­li­sa­tion euro­péenne est d’essence indi­vi­duelle. Elle est insé­pa­rable de l’homme. Son sou­ci majeur a tou­jours été d’assurer son épa­nouis­se­ment spi­ri­tuel, moral et maté­riel, de garan­tir et de pro­té­ger sa vie et ses liber­tés. Le chris­tia­nisme n’est pas le seul à avoir contri­bué à cette évo­lu­tion. Il a ampli­fié et pro­lon­gé en Europe l’appel de civi­li­sa­tions anté­rieures et par­ti­cu­liè­re­ment des civi­li­sa­tions cel­tiques. Les droits de l’homme, le libé­ra­lisme et la démo­cra­tie ne sont que la tra­duc­tion moderne sur le plan poli­tique et juri­dique de ce sou­ci majeur de notre civilisation. »

Yann Foué­ré
L’Europe aux cent dra­peaux, Presses d’Europe, 1968

Le christianisme a introduit un écart inédit entre ce que font les hommes et ce qu’ils disent…

« Le chris­tia­nisme a intro­duit un écart inédit entre ce que font les hommes et ce qu’ils disent. […] La parole chré­tienne demande aux hommes d’aimer ce qu’ils haïssent natu­rel­le­ment — leurs enne­mis — et de haïr ce qu’ils aiment natu­rel­le­ment — eux-mêmes. »

Pierre Manent
Les Méta­mor­phoses de la cité. Essai sur le dyna­misme de l’Occident, édi­tions Flam­ma­rion, 2010

Le grand passage de l’absolu au relatif…

« Le XIXe siècle peut ain­si s’interpréter dans la pers­pec­tive bar­ré­sienne comme le grand pas­sage de l’absolu au rela­tif. L’absolu, pour le dire très sim­ple­ment, ce sera ici la tra­di­tion. Tra­di­tion chré­tienne, tra­di­tion monar­chique, tra­di­tions de la socié­té, etc. D’une cer­taine manière, c’est la com­mu­nau­té enca­drée pré­cé­dant la Révo­lu­tion. Le rela­tif est alors le mode phi­lo­so­phique dans lequel se déploie une socié­té qui n’a plus ces réfé­rences anciennes. (…) Avec la Révo­lu­tion, com­prise comme chan­ge­ment phi­lo­so­phique radi­cal, Dieu et la poli­tique sont trans­mués et s’intègrent dans le seul ordre du sub­jec­tif. Cha­cun choi­si­ra selon son désir. C’est la décé­ré­bra­tion”, l’émiettement”, ain­si que le défi­nit Bar­rès. »

Jere­my Baneton
Mau­rice Bar­rès. Le prince de la jeu­nesse, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue Mémoire, 2023

La formation de l’âme ! C’est la grande affaire…

« La vieille église vous inté­resse pour ce qu’elle apporte à la for­ma­tion de l’âme. La for­ma­tion de l’âme ! C’est la grande affaire, une affaire qui importe à chaque indi­vi­du et à la civi­li­sa­tion. Cha­cun de nous trouve dans l’é­glise son maxi­mum de ren­de­ment de l’âme. L’en­semble de nos églises et de nos monu­ments d’archi­tec­ture reli­gieuse consti­tue un tré­sor national. »

Mau­rice Barrès
La grande pitié des églises de France, 1914, Émile-Paul Frères, Éditeurs

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