« La foi est un empire où le mystère, la poésie, la magie, l’inexplicable et l’irrationnel résistent contre les forces desséchantes du matérialisme. »
Sylvain Tesson
Géographie de l’instant, éditions des Équateurs, 2012
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« La foi est un empire où le mystère, la poésie, la magie, l’inexplicable et l’irrationnel résistent contre les forces desséchantes du matérialisme. »
Sylvain Tesson
Géographie de l’instant, éditions des Équateurs, 2012
« Je te désire permanente, fidèle. Il n’est point de fidélité dans un camp et non dans l’autre. Qui est fidèle est toujours fidèle. Tu n’as rien à attendre de la trahison car les nœuds te sont longs à nouer qui te régiront, t’animeront, te feront ton sens et ta lumière. Seule la fidélité crée les forts. »
Antoine de Saint-Exupéry
Citadelle, éditions Gallimard, coll. Blanche, 1948, coll. Folio, 2000
« La fête [est] comme le jeu du mythe. « Sacralisation des premiers temps » (Caillois), elle est à ce titre restitution de « la situation limite où l’ordre est né du désordre, où le chaos et le cosmos se trouvent encore contigus » (Gusdorf). Elle autorise par là, l’espace d’un moment, toutes les formes de transgression, quand le corps exprime l’esprit, quand l’excès même restitue la norme, quand le déchaînement ritualisé des forces élémentaires permet de mieux assurer encore l’équilibre bienfaisant de la mise en ordre initiale. Tout échange est alors possible, sous le masque, parce que la fête est l’un des lieux du don. « D’un point de vue dynamique, observe Georges Gusdorf, le schéma de la fête correspond à une circulation indéfiniment accrue, circulation de biens matériels, mais aussi de sentiments, circulation animée par une grâce d’ouverture de chacun à chacun, de générosité et d’échange ». »
Alain de Benoist
L’empire intérieur, éditions Fata Morgana, 1995
« Un héroïsme sans drapeaux ni tambours. Semblable à l’enfantement, il se manifeste dans le silence du quotidien et des tâches sacrées par lesquelles, chaque jour, les femmes font renaître la vie au sein d’un foyer. Oui, il y a une sacralité des gestes quotidiens des femmes, parce que ces gestes renouvellent la vie par les travaux de la maison, le soir aux enfants, la préparation des repas, l’attention à la toilette, toutes choses par lesquelles un foyer existe ou non, et par lesquelles la transmission de la tradition s’effectue par exemplarité. »
Dominique Venner
Le Choc de l’histoire, Via Romana, 2011
« L’homme est capable de faire ce qu’il est incapable d’imaginer. »
René Char
Feuillets d’Hypnos, éditions Gallimard, coll. Espoir, 1946
« Rien ne stimule mieux la pensée que le geste du faucheur. »
Henri Vincenot
L’œuvre de chair, éditions Denoël, 1984
« Si la construction de l’Europe a un sens, c’est principalement à condition que l’Europe sache inventer une solution originale au malaise de la société de consommation, en s’inspirant de son expérience et de ses traditions. […] La mission de l’Europe est de construire les digues qui canaliseront la société de consommation. Nous avons besoin d’établir quelque pouvoir, à défaut de quelque dieu, au-dessus des ingénieurs du monde moderne, au-dessus de l’empire des stocks et des bilans. »
Maurice Bardèche
Sparte et les Sudistes, éditions Les Sept Couleurs, 1969
« Les États-Unis tiennent le rôle d’un empire, mais ne sont pas un empire. Ils n’ont ni projet ni élite pour le mener à bien. Ils se sont constitués contre l’histoire, et leur seul but, c’est d’en finir dans le monde entier avec elle, c’est-à-dire la diversité des peuples et des héritages, la diversité aussi des formules politiques. […] Utopie qui emporte assez facilement l’adhésion superficielle de tous ceux qui ne réfléchissent pas à ce qu’elle représente, et en particulier au système de contraintes et de conformisme qui serait exigé. »
Thomas Molnar
Américanologie : Triomphe d’un modèle planétaire ?, L’Age d’Homme, coll. Mobiles, 1991
« D’instinct, les peuples savent que la fonction cardinale du politique est de protéger et non de réformer ou de transformer. »
Patrick Buisson
La Cause du peuple, éditions Perrin, 2016
« L’essentiel est la hauteur. Elle vous tiendra lieu de tout. En elle je comprends le détachement, car comment prendre de la hauteur sans se détacher ? Elle vous serait une patrie suffisante, si vous n’aviez pas l’autre. Elle vous tiendra lieu de patrie, le jour où l’autre vous manquera. »
Henry de Montherlant
Lettre d’un père à son fils in Service inutile, 1935, éditions Gallimard, 1973, coll. Folio Essais, 2005
« Pour moi le trésor du monde, c’est une infante de Velázquez, un opéra de Wagner ou une cathédrale gothique. C’est un calvaire breton ou une nécropole de Champagne. C’est le romancero du Cid ou le visage hugolien de « l’enfant grec ». C’est le tombeau des Invalides ou le grand aigle de Schönbrunn, l’Alcazar de Tolède ou le Colisée de Rome, la tour de Londres ou celle de Galata, le sang de Budapest ou le quadrige orgueilleux de la porte de Brandebourg, devenue le poste frontière de l’Europe mutilée. (…) Frêle Geneviève de Paris, patronne de l’Europe, seule contre les hordes de l’Est, tu symbolises notre esprit de résistance. Et toi, Alexandre, vainqueur blond au visage de dieu, Macédonien aux dix mille fidèles, toi qui conquis le monde oriental avec ta foi et ton épée, debout dressé contre le destin et l’Histoire, tu symboliseras peut-être un jour le triomphe de l’Europe impériale… »
Jean de Brem
Le testament d’un Européen, éditions de La Table Ronde, 1964