« Les humanistes aiment, lorsqu’ils contemplent les yeux de leur prochain, y découvrir que c’est eux qu’on regarde. »
Sylvain Tesson
Petit traité sur l’immensité du monde, éditions des Équateurs, 2005
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« Les humanistes aiment, lorsqu’ils contemplent les yeux de leur prochain, y découvrir que c’est eux qu’on regarde. »
Sylvain Tesson
Petit traité sur l’immensité du monde, éditions des Équateurs, 2005
« Le monde moderne est plein d’anciennes vertus chrétiennes devenues folles. »
Gilbert Keith Chesterton
Orthodoxie, 1908, trad. Lucien d’Azay, éditions Flammarion, coll. « Climats », 2010
« Partout l’homme masse a surgi, un type d’homme hâtivement bâti, monté sur quelques pauvres abstractions et qui pour cela se retrouve identique d’un bout à l’autre de l’Europe. C’est à lui qu’est dû le morne aspect, l’étouffante monotonie que prend la vie dans tout le continent. Cet homme masse, c’est l’homme vidé au préalable de sa propre histoire, sans entrailles de passé et qui par cela même, est docile à toutes les disciplines dites “internationales”. »
José Ortega y Gasset
La révolte des masses (La rebelión de las masas, 1929), trad. Louis Parrot, éditions Stock, 1937
« Libéralisme, puis démocratie, puis socialisme, puis radicalisme, enfin communisme et bolchevisme ne sont apparus dans l’histoire que comme des degrés d’un même mal, des stades dont chacun prépare le suivant dans l’ensemble d’un processus de chute. Et le commencement de ce processus fut le moment où l’homme occidental brisa les liens avec la tradition, méconnut tout symbole supérieur d’autorité et de souveraineté, revendiqua pour lui-même en tant qu’individu une liberté vaine et illusoire, devint atome au lieu de rester partie consciente dans l’unité organique et hiérarchique d’un tout. Et l’atome, à la fin, devait trouver contre lui la masse des autres atomes, des autres individus, et devait être impliqué dans l’émergence du règne de la quantité, du pur nombre, des masses matérialistes et n’ayant d’autre Dieu que l’économie souveraine. Dans ce processus, on ne s’arrête pas à mi-chemin. »
Julius Evola
Orientations (Orientamenti), 1950, trad. Philippe Baillet, éditions Pardès, 2011
« Quand les particularismes locaux s’effacent sous le rouleau compresseur de l’américanisation, il devient alors plus que crucial d’œuvrer à préserver les identités collectives. Nous devons résister aux troupes d’occupation mentale qui avancent masquées sous couvert de liberté religieuse, de droit au développement économique et de droits de l’homme. »
Thibault Mercier
Le droit des Européens à la frontière, allocution au sixième colloque de l’Institut Iliade, Paris, Maison de la Chimie, 6 avril 2019
« L’inégalité est vraie de fait pour la seule raison qu’elle est vraie de droit, elle est réelle pour la seule raison qu’elle est nécessaire. Ce que l’idéologie égalitaire voudrait dépeindre comme un état de justice, serait au contraire, d’un point de vue plus élevé et à l’abri des rhétoriques humanitaires, un état d’injustice. C’est une chose qu’Aristote et Cicéron avaient déjà reconnue. Imposer l’inégalité veut dire transcender la quantité, veut dire admettre la qualité. C’est ici que se distinguent nettement les concepts d’individu et de personne. »
Julius Evola
Les Hommes au milieu des ruines (Gli uomini e le rovine), 1953
« Adrénaline et moraline sont les deux substances que secrète la machine médiatique afin de produire de l’hébétude et fabriquer du consentement. »
Patrick Buisson
La Cause du peuple, éditions Perrin, 2016
« Il ne s’agit pas de le nier, cet autre. C’est à lui que nous devons d’exister en tant que communauté singulière, en tant que non-autre, selon l’arithmétique de l’identité, qui procède par discrimination et retranchement, mais de constater que lui seul a désormais droit de cité. Il a pris toute la place. C’est la seule parole autorisée. Assorti d’une majuscule, l’Autre est devenu, sous les espèces de l’idéologie des droits de l’homme et de l’antiracisme, une logomachie d’autant plus tyrannique qu’elle est philosophiquement inconsistante. »
François Bousquet
L’idéologie Big Other, les autres avant les nôtres, allocution au troisième colloque de l’Institut Iliade, Paris, Maison de la Chimie, 9 avril 2016.
« L’homme supérieur, l’homme d’élite, est caractérisé par l’intime nécessité d’en appeler de lui-même à une règle qui lui est extérieure, qui lui est supérieure, et au service de laquelle il s’enrôle librement. On se souviendra que, au début de cet essai, nous distinguions l’homme d’élite de l’homme médiocre en affirmant que le premier exige beaucoup plus de lui-même, tandis que le second, au contraire, toujours satisfait de lui, se contente d’être ce qu’il est. La noblesse se définit par l’exigence, par les obligations, et non par les droits. Noblesse oblige. « Vivre à son gré est plébéien ; le noble aspire à l’ordre et à la loi » (Goethe). Les privilèges de la noblesse ne sont pas, à l’origine tout au moins, des concessions ou des faveurs, mais des conquêtes. Et, en principe, leur maintien suppose que le privilégié devait être capable de les reconquérir à tout instant, si cela était nécessaire, ou si quelqu’un les lui disputait. Les droits privés, ou privilèges, ne sont donc pas une possession passive ou une simple jouissance, mais au contraire ils représentent les limites où se haussent les efforts des individus. En revanche, les droits communs comme ceux de « l’homme et du citoyen » sont une propriété passive, pur usufruit et bénéfice, don généreux du destin, auquel tout homme peut participer et qui ne correspond à aucun effort, à moins que ce ne soit l’effort de respirer et de demeurer sain d’esprit. Les droits impersonnels, on les a, mais les droits personnels, il faut les soutenir. »
José Ortega y Gasset
La révolte des masses (La rebelión de las masas, 1929), trad. Louis Parrot, éditions Stock, 1937
« L’homme devenu libre foule aux pieds cette sorte de bien-être méprisable dont rêvent les épiciers, les chrétiens, les vaches, les femmes, les Anglais et autres démocrates. L’homme libre est guerrier. »
Friedrich Nietzsche
Crépuscule des idoles ou Comment on philosophe avec un marteau (Götzen-Dämmerung oder wie man mit dem Hammer philosophiert), 1888, trad. Patrick Wotling, éditions Garnier-Flammarion, 2005
« Le projet de l’État moderne, liquidateur de tout ce qui s’immisce entre lui et les individus, s’est paré de la protection des droits de l’individu. »
Hervé Juvin
La grande séparation, éditions Gallimard, 2013
« Le totalitarisme surgit de l’atomisation de la société, qui accompagne historiquement la montée et l’émancipation politique de la classe bourgeoise. »
Alain de Benoist
Ce que penser veut dire, Éditions du Rocher, 2017