« On ne fait pas la révolution avec des mouchoirs ou des ballons. Ni avec des gens sages d’ailleurs. L’odeur de la révolution, c’est celle de la poudre. »
Erik L’Homme
Déchirer les ombres, éditions Calmann-Lévy, 2018
Un projet de l'Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne
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« On ne fait pas la révolution avec des mouchoirs ou des ballons. Ni avec des gens sages d’ailleurs. L’odeur de la révolution, c’est celle de la poudre. »
Erik L’Homme
Déchirer les ombres, éditions Calmann-Lévy, 2018
« La nature des hommes, celle qui précède leur volonté, est un sujet dont la seule mention suffit à offusquer le panjurisme contractuel, d’où procèdent, suivant un volontarisme sans frein, ces divagations de démocratie libérale qui supposent que nous pouvons tout ce qu’il nous vient à la fantaisie de vouloir ! Leurs ambitions sont folles, leur folie juge le principe d’où elles sortent. Tout ce que l’on bombycine en leur honneur ne fera jamais qu’il soit au pouvoir du petit homme d’élire son papa et sa maman, ni que sa liberté, si souveraine soit-elle, puisse choisir l’emplacement de son berceau. Ce point-là règle tout. Ni Kant ni Platon n’y font rien. »
Charles Maurras
Mes idées politiques, 1937, Éditions L’Âge d’Homme, 2002
« L’idéologie droit de l’hommiste qui s’est imposée à la faveur de la chute du communisme, de la mise en œuvre du système libéral mondialisé et de l’effacement programmé des nations a imposé de fait le principe de libre circulation pour tout le monde et n’importe qui, et a proclamé l’obsolescence prochaine, souhaitable et définitive des frontières. Les incantations antiracistes formulées pour interdire tout débat sur la question et l’exaltation de l’homme nomade cher à Jacques Attali ne sont cependant pas parvenues à étouffer la résistance des peuples (…).
D’ores et déjà, les promoteurs du “village global” soumis à la “démocratie” et au marché semblent avoir perdu la partie et il y a quelque chose de pathétique à voir la technocratie bruxelloise, aussi illégitime qu’irresponsable et nuisible, s’accrocher à ses lubies immigrationnistes et à se prévaloir de ses “valeurs” pour justifier l’arrivée en Europe de cinquante millions d’immigrés dans les deux décennies qui viennent, un afflux nécessaire pour assurer demain le paiement de nos retraites… »
Philippe Conrad
Relever le défi migratoire, rendre à l’Europe son identité, allocution au troisième colloque de l’Institut Iliade, Paris, Maison de la Chimie, 9 avril 2016
« J’ai choisi l’océan comme terrain de confrontation, comme terrain de bataille, car l’océan, c’est la réalité dans ce qu’elle a de plus dur, de plus exigeant. Pour lutter contre son pouvoir terrifiant, les valeurs humaines telles que l’intelligence, l’expérience et une inflexible volonté de vaincre sont mes armes. »
Gérard d’Aboville
Cité dans Carnets d’aventures, présentés par Sylvain Tesson, La Guilde européenne du raid / Presses de la Renaissance, 2007
« Un homme qui serait seul dans l’univers n’aurait aucun droit, mais seulement des obligations. »
Simone Weil
L’enracinement, 1943, éditions Gallimard, 1949
« L’opinion publique est une puissance invisible, mystérieuse, à laquelle rien ne résiste : rien n’est plus mobile, plus vague et plus fort ; et, toute capricieuse qu’elle est, elle est cependant, vraie, raisonnable, juste, beaucoup plus souvent qu’on ne pense. »
Napoléon Bonaparte
Virilités, maximes et pensées compilées par Jules Bertaut, éditions Sansot et Cie, 1912
« Un simple lieutenant, entre le bolchevisme de Bela Kun et l’impérialisme roumain, dessinait et faisait respecter une zone de sécurité. Un colonel s’interposait entre Tchèques et Hongrois et la ligne d’armistice qu’il déterminait allait devenir frontière. »
Bertrand de Jouvenel
La décomposition de l’Europe libérale, 1924 – 1932, éditions Plon, 1941
« Aussi loin que l’on regarde dans l’histoire des cités, des royaumes et des nations d’Europe, l’esprit militaire, dans sa structure masculine, en a été le cœur vivant étroitement associé à la souveraineté. La plupart de ceux qui se sont révoltés, toutes catégories sociales confondues, hommes et femmes, oui, femmes aussi, avaient en commun, souvent par tradition familiale, un attachement quasi liturgique au contenu de l’ordre militaire. Non pour l’armée de leur temps qui, à bien des égards, était peu défendable, mais pour ce que l’esprit et la formation authentiquement militaire apportent d’unique et d’irremplaçable au sein de la société civile : austérité, abnégation, maîtrise des sentiments, soumission au devoir. Dispositions viriles, foncièrement anti-utilitaires et antibourgeoises, même quand elles sont honorées, ce qui est fréquent, par des familles appartenant socialement à la bourgeoisie. Elles étaient tout ce qui subsistait de l’ancienne armature humaine qui, depuis plus de trois mille ans, avait fait de l’Europe ce qu’elle avait été. »
Dominique Venner
Le Cœur rebelle, Les Belles Lettres, 1994, réédition Pierre-Guillaume de Roux, 2014
« L’État voit tout ; dans la forêt, on vit caché. L’État entend tout ; la forêt est nef de silence. L’État contrôle tout ; ici seuls prévalent les codes immémoriaux. L’État veut des êtres soumis, des cœurs secs dans des corps présentables ; les taïgas ensauvagent les hommes et délient les âmes. »
Sylvain Tesson
Dans les forêts de Sibérie, éditions Gallimard, 2011
« Malheureux les peuples qui n’ont plus d’histoire et perdent la mémoire ! Car avoir une histoire, c’est en avoir deux, la sienne et la grande. Si on perd la grande, on perd la petite. Avoir une histoire, c’est avoir deux vies, celle qu’on traverse et celle qu’on reçoit. Celle qu’on prolonge et celle qui vous surplombe. Il y avait à Sparte un hymne qui était l’abrégé de toute patrie : “Nous sommes ce que vous fûtes, nous serons ce que vous êtes.” »
Philippe de Villiers
Les cloches sonneront-elles encore demain ?, Albin Michel, 2016
« Grande religion qui se fonde moins sur l’existence d’une révélation que sur l’impuissance à nouer des liens au-dehors. En face de la bienveillance universelle du bouddhisme, du désir chrétien du dialogue, l’intolérance musulmane adopte une forme inconsciente chez ceux qui s’en rendent coupables, car s’ils ne cherchent pas toujours de façon brutale à amener autrui à partager leur vérité, ils sont pourtant incapables de supporter l’existence d’autrui comme autrui. »
Claude Lévi-Strauss
Tristes Tropiques, 1955, éditions Plon, coll. Terre Humaine, 1993
« Naître sans héritage, grandir sans apanage, mourir sans lignage, c’est le lot de l’homme de passage, de l’homme sans ancrage. L’homme de rien. Qui ne trouve rien en arrivant, qui ne laisse rien en partant. Qui, finalement, n’aime rien. Rien que lui-même, ses pulsions et appétences. »
Philippe de Villiers
Les cloches sonneront-elles encore demain ?, Albin Michel, 2016