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Citations sur l'économie

Un grand journal ne peut se payer le luxe de critiquer les grands magasins…

« Deux fois dans ma vie un rédac­teur-en-chef m’a dit qu’il n’o­sait pas impri­mer ce que j’a­vais écrit de peur d’of­fen­ser les annon­ceurs de son jour­nal. […] En ces deux occa­sions il me refu­sa la liber­té d’ex­pres­sion parce que j’a­vais écrit que les grands maga­sins qui béné­fi­cient de la publi­ci­té que l’on sait étaient en réa­li­té pires que les petits maga­sins. C’est la une des choses, et elle est digne d’être rele­vée, qu’un homme n’a désor­mais plus le droit de dire ; peut-être même la seule chose qui lui soit réel­le­ment inter­dite. Si j’a­vais atta­qué le gou­ver­ne­ment, on aurait trou­vé cela très bien ; si j’a­vais atta­qué Dieu, on aurait trou­vé cela encore mieux. Si j’a­vais cri­ti­qué le mariage, le patrio­tisme ou la morale publique, j’au­rais eu droit à la pre­mière page de la presse domi­ni­cale. Mais un grand jour­nal ne peut se payer le luxe de cri­ti­quer les grands maga­sins, étant un grand maga­sin à sa manière et en passe de deve­nir lui-même un monopole. »

Gil­bert Keith Chesterton
Plai­doyer pour une pro­prié­té anti­ca­pi­ta­liste, 1926, trad. Gérard Jou­lié, édi­tions de l’Homme Nou­veau, 2010

Si l’on recherche les causes nombreuses…

« Si l’on recherche les causes nom­breuses de cette misère ain­si géné­ra­li­sée et per­pé­tuée, on est for­cé de recon­naître que la pre­mière et la plus active de toutes se trouve dans le prin­cipe d’une pro­duc­tion presque sans bornes, et d’une concur­rence éga­le­ment illi­mi­tée, qui impose aux entre­pre­neurs d’industrie l’obligation tou­jours crois­sante d’abaisser le prix de la main‑d’œuvre, et aux ouvriers la néces­si­té de se livrer, eux, leurs femmes et leurs enfants, à un tra­vail dont l’excès ne suf­fit pas tou­jours à la plus ché­tive subsistance. »

Alban de Villeneuve-Bargemont
Dis­cours à l’Assemblée natio­nale contre le tra­vail des enfants, 22 décembre 1840

Le néolibéralisme a mis en place les conditions de heurts…

« En sus­ci­tant une mobi­li­té de la main‑d’œuvre et des flux migra­toires mas­sifs, le néo­li­bé­ra­lisme a mis en place les condi­tions de heurts civi­li­sa­tion­nels et de guerres de reli­gions à l’échelle de conti­nents entiers. C’est lui, et non les idéo­logues d’extrême gauche, qui a impo­sé un métis­sage accé­lé­ré auquel les popu­la­tions autoch­tones de la vieille Europe ne sont pas préparées. »

Jacques Jul­liard et Jean-Claude Michéa
La Gauche et le Peuple, édi­tions Flam­ma­rion, 2014

Le marchand et le héros…

« Le mar­chand et le héros : ils consti­tuent les deux grandes oppo­si­tions, les deux pôles de toute l’orientation humaine. Le mar­chand entre dans la vie en lui disant : que peux-tu me don­ner ? Il veut prendre, il veut, en échange du moindre effort, avoir le plus pos­sible, il veut conclure avec la vie une affaire avan­ta­geuse. Bref : il est pauvre. Le héros entre dans la vie en lui deman­dant : que puis-je te don­ner ? Il veut faire des cadeaux, il veut se dépen­ser sans contre­par­tie. Bref : il est riche. Le mar­chand ne parle que de ses droits”, le héros ne parle que de ses devoirs” […] Nous pou­vons dire encore que la men­ta­li­té mer­can­tile tourne autour de l’intérêt, la men­ta­li­té héroïque autour de l’idée ; l’essence de celle-là est de récla­mer, l’essence de celle-ci est de se sacri­fier. »

Wer­ner Sombart
Händ­ler und Hel­den, 1915, cité par Alain de Benoist dans Quatre figures de la Révo­lu­tion Conser­va­trice alle­mande, Les Amis d’Alain de Benoist, 2014

Je suis pleinement conscient qu’à notre époque le mot propriété…

« Je suis plei­ne­ment conscient qu’à notre époque le mot pro­prié­té a été ter­ni par la cor­rup­tion des grands capi­ta­listes. À en croire les gens, on pen­se­rait que les Roth­schild et les Rocke­fel­ler sont par­ti­sans de la pro­prié­té. Ils sont pour­tant, et de toute évi­dence, les enne­mis de celle-ci, car ils sont les enne­mis de leurs propres limites. Ils ne veulent pas de leur propre terre ; ils veulent celle des autres. Lors­qu’ils font dis­pa­raître les bornes de leurs voi­sins, ils font du même coup dis­pa­raître les leurs. »

Gil­bert Keith Chesterton
Le monde comme il ne va pas, 1910, trad. Marie-Odile For­tier-Masek, Édi­tions L’Âge d’Homme, 1994

La mondialisation est inéluctablement liée au développement industriel…

« La mon­dia­li­sa­tion est iné­luc­ta­ble­ment liée au déve­lop­pe­ment indus­triel, mais telle qu’on nous l’im­pose, elle n’est rien d’autre qu’une régres­sion : la sou­mis­sion de la vie spi­ri­tuelle et cultu­relle de l’hu­ma­ni­té aux lois aveugles de la cir­cu­la­tion du capi­tal et de la tech­no­lo­gie. »

Slo­bo­dan Despot
Entre­tien accor­dé à la revue Rébel­lion, nº 55, juillet-août 2012

L’idéologie droit de l’hommiste qui s’est imposée à la faveur de la chute du communisme…

« L’idéologie droit de l’hommiste qui s’est impo­sée à la faveur de la chute du com­mu­nisme, de la mise en œuvre du sys­tème libé­ral mon­dia­li­sé et de l’effacement pro­gram­mé des nations a impo­sé de fait le prin­cipe de libre cir­cu­la­tion pour tout le monde et n’importe qui, et a pro­cla­mé l’obsolescence pro­chaine, sou­hai­table et défi­ni­tive des fron­tières. Les incan­ta­tions anti­ra­cistes for­mu­lées pour inter­dire tout débat sur la ques­tion et l’exaltation de l’homme nomade cher à Jacques Atta­li ne sont cepen­dant pas par­ve­nues à étouf­fer la résis­tance des peuples (…).
D’ores et déjà, les pro­mo­teurs du vil­lage glo­bal” sou­mis à la démo­cra­tie” et au mar­ché semblent avoir per­du la par­tie et il y a quelque chose de pathé­tique à voir la tech­no­cra­tie bruxel­loise, aus­si illé­gi­time qu’irresponsable et nui­sible, s’accrocher à ses lubies immi­gra­tion­nistes et à se pré­va­loir de ses valeurs” pour jus­ti­fier l’arrivée en Europe de cin­quante mil­lions d’immigrés dans les deux décen­nies qui viennent, un afflux néces­saire pour assu­rer demain le paie­ment de nos retraites… »

Phi­lippe Conrad
Rele­ver le défi migra­toire, rendre à l’Europe son iden­ti­té, allo­cu­tion au troi­sième col­loque de l’Institut Iliade, Paris, Mai­son de la Chi­mie, 9 avril 2016

Dans les faits, plus la prétention de l’économie à sortir

« Dans les faits, plus la pré­ten­tion de l’économie à sor­tir de la mai­son pour deve­nir mon­diale se tra­duit par des normes, des règles et des formes uniques, plus la réa­li­té s’en éloigne, plus la véri­té s’enfuit comme du sable entre les doigts de ceux qui savent bien que les règles et les formes sont tout ce dont la vie s’échappe. […] Vu depuis le monde qui vient, notre sys­tème du monde est d’abord carac­té­ri­sé par la naï­ve­té de la rai­son, qui le conduit à balayer ce qu’il ne com­prend pas, à consi­dé­rer insi­gni­fiant et même inexis­tant ce qu’il n’explique pas, même si des siècles ou des mil­lé­naires l’ont vali­dé, comme si ce qui paraît ne pas avoir de sens ne fai­sait pas sens. Croire que ce qui est bon pour nous l’est pour les autres abou­tit à pro­mettre à ceux qui ne l’ont pas vécue qu’ils pour­ront repro­duire la sin­gu­lière aven­ture de l’Europe et de l’Occident : le simple bon sens suf­fit pour sen­tir la vani­té, plus encore, la faute de cette promesse. »

Her­vé Juvin
Le ren­ver­se­ment du monde. Poli­tique de la crise, édi­tions Gal­li­mard, 2010

La démocratisation devrait aujourd’hui être synonyme…

« La démo­cra­ti­sa­tion devrait aujourd’hui être syno­nyme d’une ins­tau­ra­tion d’institutions au moyen des­quelles les mar­chés pour­raient être à nou­veau l’objet d’un contrôle par la socié­té […]. Avant que quoi que ce soit puisse être sérieu­se­ment ins­crit à l’ordre du jour, il fau­drait au moins une mobi­li­sa­tion poli­tique de longue haleine, et des per­tur­ba­tions durables de l’ordre social actuel­le­ment en cours de formation. »

Wolf­gang Streeck
Du temps ache­té. La crise sans cesse ajour­née du capi­ta­lisme, édi­tions Gal­li­mard, 2014

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