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Citations politiques

Ah ! Général, il n’y a qu’un problème…

« Ah ! Géné­ral, il n’y a qu’un pro­blème, un seul de par le monde. Rendre aux hommes une signi­fi­ca­tion spi­ri­tuelle, des inquié­tudes spi­ri­tuelles, faire pleu­voir sur eux quelque chose qui res­semble à un chant gré­go­rien. On ne peut vivre de fri­gi­daires, de poli­tique, de bilans et de mots croi­sés, voyez-vous ! On ne peut plus vivre sans poé­sie, cou­leur ni amour. Rien qu’à entendre un chant vil­la­geois du XVe siècle, on mesure la pente des­cen­due. Il ne reste rien que la voix du robot de la pro­pa­gande […] Mais où vont les États-Unis et où allons-nous, nous aus­si, à cette époque de fonc­tion­na­riat uni­ver­sel ? L’homme robot, l’homme ter­mite, l’homme oscil­lant du tra­vail à la chaîne sys­tème Bedeau à la belote. L’homme châ­tré de tout son pou­voir créa­teur, et qui ne sait même plus, du fond de son vil­lage, créer une danse ni une chan­son. L’homme que l’on ali­mente en culture de confec­tion, en culture stan­dard comme on ali­mente les bœufs en foin. C’est cela l’homme d’aujourd’hui. […] ça m’est égal d’être tué en guerre. De ce que j’ai aimé, que res­te­ra-t-il ? Autant que les êtres, je parle des cou­tumes, des into­na­tions irrem­pla­çables, d’une cer­taine lumière spi­ri­tuelle. Du déjeu­ner dans la ferme pro­ven­çale sous les oli­viers, mais aus­si de Haen­del. Les choses je m’en fous, qui sub­sis­te­ront. Ce qui vaut, c’est un cer­tain arran­ge­ment des choses. La civi­li­sa­tion est un bien invi­sible puis­qu’elle porte non sur les choses, mais sur les invi­sibles liens qui les nouent l’une à l’autre, ain­si et non autre­ment. Nous aurons de par­faits ins­tru­ments de musique, dis­tri­bués en grande série, mais où sera le musicien ? »

Antoine de Saint-Exupéry
Lettre au géné­ral X (juillet 1943), in Un sens à la vie, édi­tions Gal­li­mard, coll. Blanche, 1956

L’inégalité est vraie de fait…

« L’inégalité est vraie de fait pour la seule rai­son qu’elle est vraie de droit, elle est réelle pour la seule rai­son qu’elle est néces­saire. Ce que l’idéologie éga­li­taire vou­drait dépeindre comme un état de jus­tice, serait au contraire, d’un point de vue plus éle­vé et à l’abri des rhé­to­riques huma­ni­taires, un état d’injustice. C’est une chose qu’Aris­tote et Cicé­ron avaient déjà recon­nue. Impo­ser l’inégalité veut dire trans­cen­der la quan­ti­té, veut dire admettre la qua­li­té. C’est ici que se dis­tinguent net­te­ment les concepts d’individu et de per­sonne. »

Julius Evo­la
Les Hommes au milieu des ruines (Gli uomi­ni e le rovine), 1953, trad. Gérard Bou­lan­ger, édi­tions Par­dès, 1984

Que faire quand la fortune se dérobe…

« Que faire quand la « for­tune » se dérobe, quand le fac­teur « por­teur » est absent ? On peut, bien enten­du, de façon très euro­péenne, se jeter quand même dans une action inutile mais héroïque. En fait, il y a des moments où il faut savoir se reti­rer en soi en atten­dant que la situa­tion change. Et elle change tou­jours [car] l’Histoire est plus riche d’enseignements que tous les concepts que nous fabri­quons pour la saisir. »

Domi­nique Venner
L’Imprévu dans l’Histoire, édi­tions Pierre-Guillaume de Roux, 2012

Peut-être faut-il le sang des martyrs…

« Peut-être faut-il le sang des mar­tyrs, comme une douche de glace et de feu, pour réveiller un peuple… »

Pré­face de Pierre Vial
In Jean Mabire, Patrick Pearse, une vie pour l’Irlande, édi­tions Terre et Peuple, 1998

Le pouvoir ne peut être intégralement absorbé…

« Le pou­voir ne peut être inté­gra­le­ment absor­bé par la poli­tique ; il s’y mêle, inévi­ta­ble­ment, des élé­ments personnels. »

Ernst Jün­ger
Eumes­wil, 1977, trad. Hen­ri Plard, édi­tions La Table Ronde, coll. Ver­millon, 1978

Les Français sont malvenus à dire qu’ils ne se sentent…

« Les Fran­çais sont mal­ve­nus à dire qu’ils ne se sentent plus chez eux à cause des immi­grés ! Ils ont tout lieu de ne plus se sen­tir chez eux, c’est très vrai. C’est parce qu’il n’y a plus per­sonne d’autre, dans cet hor­rible nou­veau monde de l’aliénation, que des immigrés. »

Guy Debord
Notes sur la « ques­tion des immi­grés » in Œuvres, édi­tions Gal­li­mard, coll. Quar­to, 2006

On ne fait pas l’union sur des idées…

« On ne fait pas l’union sur des idées, tant qu’elles demeurent des rai­son­ne­ments ; il faut qu’elles soient dou­blées de leur force sen­ti­men­tale. À la racine de tout, il y a un état de sensibilité. »

Mau­rice Barrès
La Terre et les Morts, troi­sième confé­rence, La Patrie fran­çaise, 1899

Au milieu d’un monde à la dérive, nous sommes seuls…

« Au milieu d’un monde à la dérive, nous sommes seuls. Nous sommes tra­gi­que­ment seuls. Nous n’avons rien à voir avec toutes les for­mules com­modes qui per­mettent tou­jours d’entrer dans une des cha­pelles bien éti­que­tées de l’échiquier poli­tique. Nous navi­guons sur une mer incon­nue et per­sonne ne peut com­prendre vers quels conti­nents nous cin­glons. Nous ne sommes à l’aise nulle part. Mais si chaque par­ti nous est étran­ger, chaque mili­tant reste notre frère. Un véri­table acti­viste refuse toutes les for­ma­tions de l’heure mais il accepte tous les hommes de cou­rage. Et c’est pour­quoi nous sommes joyeu­se­ment seuls.
C’est jus­te­ment parce que nous refu­sons toutes les com­pro­mis­sions et toutes les manœuvres que nous serons le plus pur métal de l’alliage de demain. »

Jean Mabire
La torche et le glaive, édi­tions Libres opi­nions, 1994

Concernant les Européens, tout montre selon moi…

« Concer­nant les Euro­péens, tout montre selon moi qu’ils seront contraints d’affronter à l’avenir des défis immenses et des catas­trophes redou­tables qui ne sont pas seule­ment celles de l’immigration. Dans ces épreuves, l’occasion leur sera don­née de renaître et de se retrou­ver eux-mêmes. Je crois aux qua­li­tés spé­ci­fiques des Euro­péens qui sont pro­vi­soi­re­ment en dor­mi­tion. Je crois à leur indi­vi­dua­li­té agis­sante, à leur inven­ti­vi­té et au réveil de leur éner­gie. Le réveil vien­dra. Quand ? Je l’ignore. Mais de ce réveil je ne doute pas. »

Domi­nique Venner
Le Choc de l’histoire, édi­tions Via Roma­na, 2011

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