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Hommes requis pour voyage périlleux…

« La célèbre annonce parue dans la presse bri­tan­nique au début du 20ème siècle, par laquelle l’ex­plo­ra­teur polaire Sha­ck­le­ton cherche à recru­ter son équi­page : Hommes requis pour voyage périlleux, bas salaire, froid intense, longs mois de ténèbres, dan­gers constants, retour incer­tain. Hon­neur et célé­bri­té en cas de suc­cès.”, je connais tant de jeunes (et de moins jeunes) qui y répon­draient tout de suite, Oui ! Mais qui aujourd’­hui pas­se­rait cette annonce ? »

Jean-Fran­çois Deniau
His­toires de cou­rage, édi­tions Plon, 2000

La Patagonie, c’est ailleurs…

« La Pata­go­nie, c’est ailleurs, c’est autre chose, c’est un coin d’âme caché, un coin de cœur inex­pri­mé. Ce peut être un rêve, un regret, un pied de nez. Ce peut être un refuge secret, une seconde patrie pour les mau­vais jours, un sou­rire, une inso­lence. Un jeu aus­si. Un refus de confor­mi­té. Sous le sceptre bri­sé de Sa Majes­té, il existe mille rai­sons de prê­ter hom­mage, et c’est ain­si qu’il y a plus de Pata­gons qu’on ne croit, et tant d’autres qui s’ignorent encore. »

Jean Ras­pail
Le Moni­teur de Port-Tou­nens, Bul­le­tin de Liai­son des Ami­tiés Pata­gones (BLAP), 1995

Il était pour ces gens plus facile d’imaginer un monde peuplé d’esprits…

« Même si cela peut paraître étrange, il était pour ces gens plus facile d’imaginer un monde peu­plé d’esprits malins que de conce­voir des astro­nautes posant le pied sur la Lune. Mais après tout, nos propres ancêtres, avant que nous don­nions des leçons de ratio­na­lisme à l’humanité tout en rem­plis­sant nos stades de foules hys­té­riques et en nour­ris­sant nos her­bi­vores de cadavres réduits en poudre, n’étaient-ils pas par­tis dans la pous­sière des routes orien­tales déli­vrer le tom­beau d’un dieu mort et res­sus­ci­té ? »

Erik L’Homme
Des pas dans la neige. Aven­tures au Pakis­tan, édi­tions Gal­li­mard Jeu­nesse, coll. Pôle fic­tion, 2010

Chacun devient effroyablement responsable de ce qu’il lui arrive…

« À une jour­née de marche du pre­mier hameau, une autre de la route, puis deux jours de jeep de la pre­mière ville et encore un jour de voi­ture du pre­mier hôpi­tal, on ne marche pas, on ne res­pire pas, on ne mange pas de la même façon. Cha­cun devient effroya­ble­ment res­pon­sable de ce qu’il lui arrive. Tout prend alors un sens plus ter­ri­fiant, un sens plus authentique. »

Erik L’Homme
Des pas dans la neige. Aven­tures au Pakis­tan, édi­tions Gal­li­mard Jeu­nesse, coll. Pôle fic­tion, 2010

Il y a toujours eu des gens pour se tromper de combat !

« Il y a tou­jours eu des gens pour se trom­per de com­bat ! Des Grecs ten­tés par l’alliance avec le Grand Roi ou tout sim­ple­ment par son or. Des Romains consi­dé­rant les Huns comme une pos­sible alliance de revers contre les Ger­mains. Des nobliaux d’Espagne jouant les Maures contre leurs plus proches voisins.
Cela c’est de la géo­po­li­tique de chef-lieu de canton.
Je pré­fère la sagesse d’Henri le Navi­ga­teur, fils et frère de roi, qui entre­prit de « faire recu­ler les bornes du monde ». La pre­mière étape en fut la prise de Ceu­ta en 1416 sur la côte nord du Maroc. En affai­blis­sant les royaumes musul­mans, le Por­tu­gal pre­nait le risque de ren­for­cer son concur­rent espa­gnol. À son frère le roi qui s’en inquié­tait, Hen­ri le Navi­ga­teur répon­dit : « Les infi­dèles vous veulent du mal par nature, et lui [le roi de Cas­tille] par acci­dent. » Remar­quable prise de conscience européenne. »

Jean-Yves Le Gallou
Les grandes batailles des Euro­péens, allo­cu­tion au sixième col­loque de l’Institut Iliade, Paris, Mai­son de la Chi­mie, 6 avril 2019

En chemin, plus que la poésie et plus que la prière…

« En che­min, plus que la poé­sie et plus que la prière, la connais­sance géo­gra­phique est pré­cieuse au voya­geur pour com­battre l’Ennui. Elle lui per­met de poser sur toute chose un œil dési­reux d’en savoir plus que ce qu’il voit. Elle est une pré­cieuse com­pagne pour l’errant. Com­ment se mor­fondre lors­qu’on a en per­ma­nence – où que l’on se trouve et quoi que l’on fasse – matière à lire ? »

Syl­vain Tesson
Petit trai­té sur l’immensité du monde, édi­tions des Équa­teurs, 2005

Vivre dans un certain siècle et s’apercevoir…

« Vivre dans un cer­tain siècle et s’apercevoir qu’on était mieux fait pour un autre, cela ne doit pas déses­pé­rer, car ce mal­heur n’est point sans quelque remède. Nous attei­gnons par magie l’époque où nous ne nous sommes pas trou­vés maté­riel­le­ment ; nous la sai­sis­sons par son art. Être culti­vé, cela ne signi­fie pas autre chose que d’avoir le choix entre tous les moments de l’humanité et d’aller, à notre gré, de l’un à l’autre, comme un archi­pel, un navire heu­reux se pro­mène d’île en île. Toute haute vie a ses éva­sions sereines. »

Abel Bon­nard
Ce monde et moi, édi­tions Dis­mas (post­hume), 1992

Sept cavaliers quittèrent la Ville au crépuscule, face au soleil…

« Sept cava­liers quit­tèrent la Ville au cré­pus­cule, face au soleil cou­chant, par la porte de l’Ouest qui n’était plus gar­dée. Tête haute, sans se cacher, au contraire de tous ceux qui avaient aban­don­né la Ville, car ils ne fuyaient pas, ils ne tra­his­saient rien, espé­raient moins encore et se gar­daient d’imaginer. Ain­si étaient-ils armés, le cœur et l’âme désen­com­brés scin­tillant froi­de­ment comme du cris­tal, pour le voyage qui les attendait. »

Jean Ras­pail
Sept cava­liers quit­tèrent la Ville au cré­pus­cule par la porte de l’Ouest qui n’était plus gar­dée, Robert Laf­font, 1993

Un des grands malheurs de la vie moderne…

« Un des grands mal­heurs de la vie moderne, c’est le manque d’imprévu, l’absence d’aventures. »

Théo­phile Gautier
Voyage en Espagne, 1845, édi­tions Gar­nier-Flam­ma­rion, 1999

Il faut d’abord avoir souffert d’indignation dans le cœur des villes modernes…

« La ten­ta­tion éré­mi­tique pro­cède d’un cycle immuable. Il faut d’abord avoir souf­fert d’indignation dans le cœur des villes modernes pour aspi­rer à une cabane fumant dans la clai­rière. Une fois anky­lo­sé dans la graisse du confor­misme et enkys­té dans le sain­doux du confort on est mûr pour l’appel de la forêt. »

Syl­vain Tesson
Dans les forêts de Sibé­rie, édi­tions Gal­li­mard, 2011

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