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Citations sur la décadence

La conscience de l’appartenance…

« La conscience de l’ap­par­te­nance n’est com­plète que lors­qu’elle s’en­ra­cine dans une conscience de l’es­sence et de l’o­ri­gine. Cette pleine et entière accep­tion congé­die le conser­va­tisme pris comme une pen­sée en rela­tion avec le pro­gres­sisme. Un conser­va­tisme com­pa­gnon de route du déli­te­ment libé­ral : bon à en arron­dir les angles et affer­mir le pas en avant, pré­lude au sui­vant. Et les peuples de dépé­rir au fil de la marche forcée. »

Thi­baud Gibelin
Pour­quoi Vik­tor Orbán joue et gagne. Résur­gence de l’Europe cen­trale, Fauves Édi­tions, 2020

Une flamme encore féerique…

« Une flamme encore fée­rique, qui se déve­lop­pe­ra en incen­die, s’é­lève et court sur la face du monde. Elle éclaire bizar­re­ment la danse des prin­cipes et des res­sources. Les mœurs, les patri­moines fondent. Les mys­tères et les tré­sors se font vapeurs. Le res­pect se dis­sipe et toutes les chaînes s’a­mol­lissent dans cette ardeur de vie et de mort qui va croître jus­qu’au délire. »

Paul Valé­ry, cité par Jean Cau
L’agonie de la vieille, édi­tions de La Table ronde, coll. La table Ronde de com­bat, Les brû­lots n°15, 1970

Le fleuve occidental roule ses eaux de fange qui charrient des idéologies…

« Le fleuve occi­den­tal — fleuve de Baby­lone — roule ses eaux de fange qui char­rient des idéo­lo­gies, des chiens cre­vés, des reli­gions, des figures de proue laquées de vase verte et des pères étran­glés. Sur la rive, il n’y a per­sonne. Si : des gar­çons et des filles qui se chargent”, des couples qui for­niquent avec un micro­phone autour du cou, des socio­logues bar­bus et des psy­chiatres glabres. Ils méditent un doigt sur la tempe ; ou ricanent. »

Jean Cau
L’a­go­nie de la vieille, édi­tions de La Table ronde, coll. La table Ronde de com­bat, Les brû­lots n°15, 1970

Ce que l’homme sain hait le plus, c’est la dégénérescence…

« Ce que l’homme sain hait le plus et com­prend le moins, c’est la dégé­né­res­cence de son propre type. Il per­çoit là une menace pré­cise, immé­diate, per­son­nelle, un dan­ger pro­fond qui ne laisse aucune place à la réflexion et à l’indulgence. Ain­si le pay­san déteste ins­tinc­ti­ve­ment et sans rémis­sion le men­diant rural : il sent trop bien que ce serait là son sort s’il se relâ­chait dans son dur tra­vail. Réci­pro­que­ment, l’être abâ­tar­di hait les formes supé­rieures de son type comme on peut haïr l’incarnation de sa propre condam­na­tion, de son propre remords. »

Gus­tave Thibon
Des­tin de l’homme, édi­tions Des­clée de Brou­wer, 1941

Il faut se refuser à la médiocrité des barbares…

« Lorsque le monde pour­rit, peut-on vrai­ment exclure l’individu, alors que celui-ci, par la soli­di­té intem­po­relle qu’il désire, per­met de sau­ve­gar­der la part de beau­té per­son­nelle qu’un Moi peut conser­ver et vou­loir par-des­sus la masse ? Le fameux ne pas subir” de Bar­rès prend dès lors tout son sens : il faut se refu­ser à la médio­cri­té des bar­bares, il faut main­te­nir sa noblesse au-delà des visées de la masse. »

Jere­my Baneton
Mau­rice Bar­rès. Le prince de la jeu­nesse, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue Mémoire, 2023

La France a perdu ses mœurs…

« La France a per­du ses mœurs. Non pas que les hommes de notre géné­ra­tion soient, en effet, pires que leurs pères… Quand je dis que la France a per­du ses mœurs, j’entends, qu’elle a ces­sé de croire à ses prin­cipes. Elle n’a plus ni intel­li­gence ni conscience morale, elle a per­du jusqu’à la notion de mœurs. Nous sommes arri­vés, de cri­tique en cri­tique, à cette triste conclu­sion : que le juste et l’injuste, dont nous pen­sions jadis avoir le dis­cer­ne­ment, sont termes de conven­tion, vagues, indé­ter­mi­nables ; que tous ces mots : Droit, Devoir, Morale, Ver­tu, etc., dont la chaire et l’école font tant de bruit, ne servent à cou­vrir que de pures hypo­thèses, de vaines uto­pies, d’indémontrables pré­ju­gés ; qu’ainsi la pra­tique de la vie, diri­gée par je ne sais quel res­pect humain, par des conve­nances, est au fond arbitraire. »

Pierre-Joseph Prou­dhon
Cité par Georges Sorel dans Réflexions sur la vio­lence, 1908, coédi­tions Krisis/La Nou­velle Librai­rie, 2023

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