« La société capitaliste était prédestinée dès sa naissance à devenir la société totalitaire. »
Georges Bernanos
La Liberté pour quoi faire ?, éditions Gallimard, coll. Blanche, 1953
Un projet de l'Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne
« La société capitaliste était prédestinée dès sa naissance à devenir la société totalitaire. »
Georges Bernanos
La Liberté pour quoi faire ?, éditions Gallimard, coll. Blanche, 1953
« Je veux imaginer sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dans le monde : je vois une foule innombrable d’hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme. […] Au-dessus de ceux-là s’élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d’assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort. Il est absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l’âge viril ; mais il ne cherche, au contraire, qu’à les fixer irrévocablement dans l’enfance ; il aime que les citoyens se réjouissent, pourvu qu’ils ne songent qu’à se réjouir. Il travaille volontiers à leur bonheur ; mais il veut en être l’unique agent et le seul arbitre ; il pourvoit à leur sécurité, prévoit et assure leurs besoins, facilite leurs plaisirs, conduit leurs principales affaires, dirige leur industrie, règle leurs successions, divise leurs héritages ; que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre ! »
Alexis de Tocqueville
De la démocratie en Amérique, 1840
« Plus la République était corrompue, plus les lois se multipliaient. »
Tacite
Historiae
« La dissolution de l’autorité n’a pas conduit à la liberté, mais à de nouvelles formes de domination. »
Christopher Lasch
La culture du narcissisme – La vie américaine à un âge de déclin des espérances (The Culture of narcissism – American Life in An Age of Diminishing Expectations), 1979, éditions Flammarion, coll. Climats, 2000
« La démocratie, c’est le despotisme de la masse et la tyrannie de la médiocrité. »
Ghislain de Diesbach
Petit dictionnaire des idées mal reçues, éditions Via Romana, 2009
« C’est parce que je vois venir le monde où les scientifiques auront seuls droit au chapitre tandis que les bouffons du divertissement occuperont le temps libre des individus hébétés, c’est parce que je vois venir ce temps de barbarie (il faut relire l’essai de Michel Henry) où la pensée littéraire n’éduquera plus les sensibilités que je parle de lutte à mort. Permettez-moi de citer l’exergue du roman, extrait du Journal de Gombrowicz, en 1961 : “Je prévois que, dans les prochaines années, l’art devra se débarrasser de la science et se retourner contre elle — c’est un affrontement qui doit avoir lieu tôt ou tard. Une bataille ouverte où chaque partie aura parfaitement conscience de ses motivations” : nous y sommes. »
Patrice Jean
Qu’un écrivain puisse être en paix avec son temps me paraît vraiment curieux, entretien au Figaro, par Eugénie Bastié, 29 septembre 2017
« Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. »
Étienne de La Boétie
Discours de la servitude volontaire, 1576, Petite Bibliothèque Payot, 2002