« Le monde moderne est plein d’anciennes vertus chrétiennes devenues folles. »
Gilbert Keith Chesterton
Orthodoxie, 1908, trad. Lucien d’Azay, éditions Flammarion, coll. « Climats », 2010
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« Le monde moderne est plein d’anciennes vertus chrétiennes devenues folles. »
Gilbert Keith Chesterton
Orthodoxie, 1908, trad. Lucien d’Azay, éditions Flammarion, coll. « Climats », 2010
« Le militantisme est une école, et l’une des meilleures qui puissent être. C’est une école de discipline et de tenue, d’exaltation et d’enthousiasme, une école de don de soi. C’est aussi un creuset d’amitié comme il y en a peu : avoir milité ensemble crée des liens qui perdurent dans le temps et, parfois, triomphent de tout. […] Cela dit, c’est aussi une école dont il faut savoir sortir […]. Le militantisme a aussi ses limites. Il a ses aspects négatifs. Le militant n’est pas seulement quelqu’un qui se donne à fond, ce qui est une bonne chose. C’est aussi un partisan dans le mauvais sens du terme. Il répète un catéchisme, il se réfère à un “nous” collectif qui le dispense de toute pensée personnelle. Le “bon militant” est un true belivier, qui préfère les réponses aux questions parce qu’il a besoin de certitudes. »
Alain de Benoist
Mémoire vive, entretiens avec François Bousquet, éditions de Fallois, 2012
« Le militant révolutionnaire est aujourd’hui celui qui choisit l’organisation, la discipline, la légalité, le travail. »
Jean Mabire
La torche et le glaive, éditions Libres opinions, 1994
« Face à tout ce qui menace notre identité et notre survie en tant qu’Européens, contrairement à d’autres peuples, nous ne disposons pas du secours d’une religion identitaire. À cela, nous ne pouvons rien. En revanche, nous possédons une riche mémoire identitaire. Cela dépend de nous de la retrouver, de la cultiver, d’en faire une métaphysique de la mémoire, qui nous structure et réponde au trouble de notre époque. »
Dominique Venner
Le Choc de l’histoire, éditions Via Romana, 2011
« Pourquoi si mous, si fléchissants, si mollissants ? Pourquoi y a‑t‑il tant de reniement, tant d’abnégation dans votre cœur ? Si peu de destinée dans votre regard ? […] Ô mes frères, je place au-dessus de vous cette table nouvelle : Devenez durs ! »
Friedrich Nietzsche
Le marteau parle in Ainsi parlait Zarathoustra – Un livre pour tous et pour personne (Also sprach Zarathustra – Ein Buch für Alle und Keinen), 1883 – 1885, trad. Geneviève Blanquis, éditions Garnier-Flammarion, 2006
« Libéralisme, puis démocratie, puis socialisme, puis radicalisme, enfin communisme et bolchevisme ne sont apparus dans l’histoire que comme des degrés d’un même mal, des stades dont chacun prépare le suivant dans l’ensemble d’un processus de chute. Et le commencement de ce processus fut le moment où l’homme occidental brisa les liens avec la tradition, méconnut tout symbole supérieur d’autorité et de souveraineté, revendiqua pour lui-même en tant qu’individu une liberté vaine et illusoire, devint atome au lieu de rester partie consciente dans l’unité organique et hiérarchique d’un tout. Et l’atome, à la fin, devait trouver contre lui la masse des autres atomes, des autres individus, et devait être impliqué dans l’émergence du règne de la quantité, du pur nombre, des masses matérialistes et n’ayant d’autre Dieu que l’économie souveraine. Dans ce processus, on ne s’arrête pas à mi-chemin. »
Julius Evola
Orientations (Orientamenti), 1950, trad. Philippe Baillet, éditions Pardès, 2011
« Les hommes se reconnaissent moins à leurs idées qu’à leur attitude devant la vie. Ceux qui servent une idée s’aperçoivent plus ou moins vite de la dégradation de leur idéal lorsqu’on l’applique aux faits. Ils se réfugient dans un acte de foi qui bien souvent ne s’exprime pas autrement que par la confiance en certains guides. Mais cet acte de foi donne un sens à leur vie. »
Maurice Bardèche
Sparte et les Sudistes, éditions Les Sept Couleurs, 1969
« Je n’ai pas cru que tes lois pussent l’emporter sur les lois non écrites et immuables des dieux. »
Sophocle
Antigone, 441 av. notre ère
« Les sociétés occidentales sont absolument décomposées. Il n’y a pas de vue d’ensemble qui permette de déterminer et d’appliquer une politique […] Les sociétés occidentales ne sont pratiquement plus des États […] Ce sont simplement des agglomérations de lobbies, qui tirent à hue et à dia et à courte vue, dont aucun ne peut imposer une politique cohérente, mais dont chacun est capable de bloquer toute action contraire à ses intérêts. »
Cornélius Castoriadis
Libération, 16 et 21 décembre 1981
« Légitime, légal : s’il existe deux mots pour exprimer la notion générale de conformité à la loi, c’est bien qu’ils en traduisent des aspects différents. Il y a en effet lois et lois : celles que les hommes fabriquent à leur guise, et celles dont l’homme n’est pas maître, qui s’imposent à lui parce qu’elles sont les lois de sa nature ou de sa vocation. Est légitime ce qui se rapportent à celles-ci, légal ce qui se rapporte à celles-là. Les lois de la nature et de la civilisation sont intangibles. Vis-à-vis d’elles, l’homme n’a qu’un pouvoir, mais qui ne les affecte pas, celui de les reconnaître ou de les nier. Mais, suivant celle des deux attitudes qu’il adopte quand il légifère, il établit une légalité légitime ou illégitime. »
Louis Daménie
« La Cathédrale effondrée », in Cahiers de l’Ordre Français, 1962