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Citations sur Athènes

Je t’avais conseillé d’étudier l’histoire…

« Mon cher gar­çon, je t’avais conseillé d’étudier l’histoire, dont les leçons valent mieux que la rhé­to­rique des jour­naux et les rai­son­ne­ments a prio­ri des phi­lo­sophes. On te parle à tout pro­pos de démo­cra­tie, il serait bon de savoir ce qu’entendaient par là ceux qui ont inven­té le mot et la chose. Les grandes monar­chies de l’Europe doivent la civi­li­sa­tion dont elles sont si fières à la petite répu­blique d’Athènes, imper­cep­tible sur la carte du monde. Or, les citoyens de cette petite com­mune sou­ri­raient de pitié en vous enten­dant par­ler de votre démo­cra­tie. Ils ne se seraient pas crus libres pour avoir mis tous les cinq ou six ans dans une boîte le nom d’un des dépu­tés char­gés d’approuver l’impôt. »

Louis Ménard
Le Gou­ver­ne­ment gra­tuit, in Rêve­ries d’un païen mys­tique, Georges Crès et Cie édi­teurs, 1911

Les philosophes grecs n’approuvaient pas la démocratie…

« L’autre jour à la Chambre, M. Eden a expri­mé sa dou­leur face aux évé­ne­ments en Grèce, la patrie de la démo­cra­tie”. Est-il igno­rant ou de mau­vaise foi ? δημοχρατία n’était pas, en grec, un terme posi­tif, mais presque l’équivalent de loi de rue” ; et il a omis de signa­ler que les phi­lo­sophes grecs (et la Grèce est bien davan­tage la patrie de la phi­lo­so­phie) n’approuvaient pas la démo­cra­tie. Et les grands États grecs, en par­ti­cu­lier Athènes à l’époque de son apo­gée artis­tique et poli­tique, étaient plu­tôt des dic­ta­tures, si elles n’étaient pas des monar­chies mili­taires comme Sparte ! Et la Grèce moderne a aus­si peu de rap­port avec l’ancienne Hel­lade que nous en avons, nous, avec la Bre­tagne d’avant Julius Agricola. »

John Ronald Reuel Tolkien
Lettres (1981), n°94, édi­té par Hum­phrey Car­pen­ter et Chris­to­pher Tol­kien, trad. Del­phine Mar­tin et Vincent Fer­ré, Chris­tian Bour­gois édi­teur, 2005

Ils se savaient Hellènes face aux Barbares…

« Le chant spar­tiate (« Nous sommes ce que vous fûtes ; nous serons ce que vous êtes ») est dans sa sim­pli­ci­té l’hymne abré­gé de toute patrie. Les Athé­niens, les Spar­tiates, les Thé­bains, les Égi­nois, les Milé­siens et les citoyens des autres cités ne se pen­saient pas Grecs mais ils se savaient Hel­lènes face aux Barbares. »

Jean-Yves Le Gallou
Pour un réveil euro­péen. Nature – Excel­lence – Beau­té, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Iliade, 2020

Le poids démesuré du plus glorieux des héritages…

« Je sens peser sur mes épaules misé­rables le poids déme­su­ré du plus glo­rieux des héri­tages. À moi, qui ne suis rien et qui n’apporte rien, la civi­li­sa­tion fait un cadeau gigan­tesque : le patri­moine de l’Europe. Il est fait de tré­sors et de sou­ve­nirs. Cha­cun de nous, je crois, à Londres et à Vienne, à Ber­lin et à Madrid, à Athènes et à Var­so­vie, à Rome et à Paris, à Sofia et à Bel­grade, doit res­sen­tir le même drame. Cha­cun de nous est le der­nier des Européens. »

Jean de Brem
Le tes­ta­ment d’un Euro­péen, édi­tions de La Table Ronde, 1964

Il faut que le laurier ait de grandes feuilles…

« Il faut que le lau­rier ait de grandes feuilles vigou­reuses et fermes, d’un beau vert sombre et relui­sant. Il exprime la vic­toire enle­vée de vive force et par un brusque élan. Et tou­te­fois, cette éner­gie est gra­cieuse encore. Il y a une nymphe, une femme, jeune et char­mante, empri­son­née dans le lau­rier, sur­tout dans les lau­riers d’Athènes. »

Charles Maur­ras
Lettres des Jeux olym­piques, 1896, édi­tions Flam­ma­rion, coll. GF, 2004

Lorsque les Athéniens ne voulurent plus contribuer…

« Lorsque les Athé­niens ne vou­lurent plus contri­buer à la socié­té, mais essen­tiel­le­ment rece­voir de la socié­té, lorsque la liber­té qu’ils sou­hai­taient consis­tait à être libé­rés de toute res­pon­sa­bi­li­té, alors Athènes ces­sa d’être libre. »

Edward Gib­bon
His­toire de la déca­dence et de la chute de l’Empire romain (The Decline and Fall of the Roman Empire), 1776 – 1788, trad. Fran­çois Gui­zot, 1819, édi­tions Robert Laf­font, coll. Bou­quins, 2000

Je m’avançais vers Athènes avec une espèce de plaisir qui…

« Ce n’est pas dans le pre­mier moment d’une émo­tion très vive que l’on jouit le plus de ses sen­ti­ments. Je m’avançais vers Athènes avec une espèce de plai­sir qui m’ôtait le pou­voir de la réflexion ; non que j’éprouvasse quelque chose de sem­blable à ce que j’avais sen­ti à la vue de Lacé­dé­mone. Sparte et Athènes ont conser­vé jusque dans leurs ruines leur dif­fé­rent carac­tère : celles de la pre­mière sont tristes, graves, soli­taires, celle de la seconde sont riantes, légères, habi­tées. À l’aspect de la patrie de Lycurgue, toutes les pen­sées deviennent sérieuses, mâles et pro­fondes ; l’âme for­ti­fiée semble s’élever et s’agrandir. Devant la ville de Solon, on est comme enchan­té par les pres­tiges du génie ; on a l’idée de l’homme consi­dé­ré comme un être intel­li­gent et immor­tel. Les sen­ti­ments de la nature humaine pre­naient à Athènes quelque chose d’élégant qu’ils n’avaient point à Sparte. L’amour de la patrie et de la liber­té n’étaient point pour les Athé­niens un ins­tinct aveugle mais un sen­ti­ment éclai­ré, fon­dé sur ce goût du beau dans tous les genres que le ciel leur avait si libé­ra­le­ment dépar­ti ; enfin, en pas­sant des ruines de Sparte aux ruines d’Athènes je sen­tis que j’aurais vou­lu mou­rir avec Léo­ni­das et vivre avec Périclès. »

Fran­çois-René de Chateaubriand
Iti­né­raires de Paris à Jéru­sa­lem, en pas­sant par la Grèce, et en reve­nant par l’É­gypte, la Bar­ba­rie et l’Es­pagne, 1811, édi­tions Gal­li­mard, coll. Folio clas­sique, 2005

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