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Citations politiques

La France a perdu ses mœurs…

« La France a per­du ses mœurs. Non pas que les hommes de notre géné­ra­tion soient, en effet, pires que leurs pères… Quand je dis que la France a per­du ses mœurs, j’entends, qu’elle a ces­sé de croire à ses prin­cipes. Elle n’a plus ni intel­li­gence ni conscience morale, elle a per­du jusqu’à la notion de mœurs. Nous sommes arri­vés, de cri­tique en cri­tique, à cette triste conclu­sion : que le juste et l’injuste, dont nous pen­sions jadis avoir le dis­cer­ne­ment, sont termes de conven­tion, vagues, indé­ter­mi­nables ; que tous ces mots : Droit, Devoir, Morale, Ver­tu, etc., dont la chaire et l’école font tant de bruit, ne servent à cou­vrir que de pures hypo­thèses, de vaines uto­pies, d’indémontrables pré­ju­gés ; qu’ainsi la pra­tique de la vie, diri­gée par je ne sais quel res­pect humain, par des conve­nances, est au fond arbitraire. »

Pierre-Joseph Prou­dhon
Cité par Georges Sorel dans Réflexions sur la vio­lence, 1908, coédi­tions Krisis/La Nou­velle Librai­rie, 2023

Les mythes révolutionnaires actuels…

« Les mythes révo­lu­tion­naires actuels sont presque purs : ils per­mettent de com­prendre l’activité, les sen­ti­ments et les idées des masses popu­laires se pré­pa­rant à entrer dans une lutte déci­sive, ce ne sont pas des des­crip­tions de choses, mais des expres­sions de volon­tés. »

Georges Sorel
Réflexions sur la vio­lence, 1908, coédi­tions Krisis/La Nou­velle Librai­rie, 2023

Il faut juger les mythes…

« Il faut juger les mythes comme des moyens d’agir sur le pré­sent : toute dis­cus­sion sur la manière de les appli­quer maté­riel­le­ment sur le cours de l’his­toire est dépour­vue de sens. C’est l’ensemble du mythe qui importe seul. Ses par­ties n’offrent d’intérêt que par le relief qu’ils donnent à l’idée conte­nue dans la construction. »

Georges Sorel
Réflexions sur la vio­lence, 1908, coédi­tions Krisis/La Nou­velle Librai­rie, 2023

Dans la pensée libérale, le concept politique de lutte se…

« Dans la pen­sée libé­rale, le concept poli­tique de lutte se mue en concur­rence du côté de l’économie, en débat du côté de l’esprit ; la claire dis­tinc­tion de ces deux états dif­fé­rents que sont la guerre et la paix est rem­pla­cée par la dyna­mique d’une concur­rence per­pé­tuelle et de débats sans fin. […] Le peuple poli­ti­que­ment un sera, d’une part, tan­tôt un ensemble de tra­vailleurs et d’employés, tan­tôt une masse de consom­ma­teurs. La sou­ve­rai­ne­té et la puis­sance publique devien­dront pro­pa­gande et sug­ges­tion des foules dans le champ d’attraction de l’esprit, elles se mue­ront en contrôle dans celui de l’économie. Toutes ces opé­ra­tions de sub­sti­tu­tion visent très pré­ci­sé­ment à sou­mettre l’État et la poli­tique à une morale indi­vi­dua­liste. »

Carl Schmitt
La notion de poli­tique (Der Begriff des Poli­ti­schen), 1927, édi­tions Cal­mann-Lévy, 1972, trad. Marie-Louise Stein­hau­ser, édi­tions Flam­ma­rion, coll. Champs clas­siques, 2009

Qu’un peuple n’ait plus la force…

« Qu’un peuple n’ait plus la force ou la volon­té de se main­te­nir dans la sphère du poli­tique, ce n’est pas la fin du poli­tique dans le monde. C’est seule­ment la fin d’un peuple faible. »

Carl Schmitt
La notion de poli­tique (Der Begriff des Poli­ti­schen), 1927, édi­tions Cal­mann-Lévy, 1972, trad. Marie-Louise Stein­hau­ser, édi­tions Flam­ma­rion, coll. Champs clas­siques, 2009

C’est la guerre civile qui décidera…

« Tous les États connaissent sous une forme quel­conque, plus ou moins sévère ou clé­mente, ce que le droit public dans les démo­cra­ties grecques connais­sait comme dési­gna­tion offi­cielle d’hos­tis. […] Ce sont toutes les formes intra-éta­tiques de dési­gna­tion offi­cielle de l’ennemi public : ban­nis­se­ment, ostra­cisme, pros­crip­tion, mise hors la loi. Cette dési­gna­tion est, selon le com­por­te­ment de celui qui a été décla­ré enne­mi de l’État, le signal de la guerre civile, c’est-à-dire de la dés­in­té­gra­tion de l’État en tant qu’unité poli­tique orga­ni­sée. […] C’est la guerre civile qui déci­de­ra alors du sort ulté­rieur de cet État. Cela n’est pas moins vrai, mais bien au contraire encore plus évident pour un État de droit de carac­tère bour­geois. »

Carl Schmitt
La notion de poli­tique (Der Begriff des Poli­ti­schen), 1927, édi­tions Cal­mann-Lévy, 1972, trad. Marie-Louise Stein­hau­ser, édi­tions Flam­ma­rion, coll. Champs clas­siques, 2009

L’État dispose du jus belli…

« L’État, uni­té essen­tiel­le­ment poli­tique, dis­pose du jus bel­li, c’est-à-dire de la pos­si­bi­li­té effec­tive de dési­gner l’ennemi, le cas échéant, par une déci­sion qui lui soit propre, et de le com­battre. […] Le jus bel­li implique qu’il en soit dis­po­sé ain­si : il repré­sente cette double pos­si­bi­li­té, celle d’exiger de ses natio­naux qu’ils soient prêts à mou­rir et à don­ner la mort, celle de tuer des êtres humains qui se trouvent dans le camp enne­mi. Mais la tâche d’un État nor­mal est avant tout de réa­li­ser une paci­fi­ca­tion com­plète à l’intérieur des limites de l’État et de son ter­ri­toire, à faire régner « la tran­quilli­té, la sécu­ri­té et l’ordre. »

Carl Schmitt
La notion de poli­tique (Der Begriff des Poli­ti­schen), 1927, édi­tions Cal­mann-Lévy, 1972, trad. Marie-Louise Stein­hau­ser, édi­tions Flam­ma­rion, coll. Champs clas­siques, 2009

Au nom de la paix…

« De nos jours encore, par­mi les peuples indus­tria­li­sés, les grandes masses demeurent adeptes d’une obs­cure reli­gion de la tech­ni­ci­té car elles sont, comme toutes les masses, avides de conclu­sions extrêmes et incons­ciem­ment convain­cues d’y avoir trou­vé la dépo­li­ti­sa­tion abso­lue, […] qui signi­fie la fin de toute guerre et l’aube de la paix uni­ver­selle. […] Nous savons qu’aujourd’hui c’est tou­jours au nom de la paix qu’est menée la guerre la plus effroyable, que l’oppression s’exerce au nom de la liber­té et l’inhumanité la plus atroce au nom de l’humanité. »

Carl Schmitt
La notion de poli­tique (Der Begriff des Poli­ti­schen), 1927, édi­tions Cal­mann-Lévy, 1972, trad. Marie-Louise Stein­hau­ser, édi­tions Flam­ma­rion, coll. Champs clas­siques, 2009

Relisons Machiavel : l’opinion est versatile…

« Reli­sons Machia­vel […] l’opinion est ver­sa­tile. […] C’est le dos au mur, devant la dou­leur pres­sante, que les opi­nions bas­culent. Tout par­ti révo­lu­tion­naire doit se dire qu’il ne pour­ra accé­der au pou­voir qu’à la suite d’une crise, d’un cas d’urgence qui fera accep­ter ce qui était inac­cep­table, et non pas dans le cadre tiède d’une situa­tion de pour­ris­se­ment lent où la pro­pa­gande neu­tra­li­se­ra les révoltes et les prises de conscience. Un par­ti révo­lu­tion­naire doit se pré­sen­ter comme un sau­veur. […] Être révo­lu­tion­naire c’est rai­son­ner en thé­ra­peute et non en réfor­miste. Le réfor­miste pres­crit des médi­ca­ments anal­gé­siques anti-dou­leur. Un révo­lu­tion­naire pré­co­nise l’intervention chi­rur­gi­cale et un trai­te­ment capable d’éradiquer défi­ni­ti­ve­ment la mala­die. Un révo­lu­tion­naire ne réforme pas un sys­tème déjà orga­ni­que­ment malade, il change de régime. »

Guillaume Faye
L’Archéofuturisme. Tech­no-science et retour aux valeurs ances­trales, édi­tions L’AEncre, 2011/La Nou­velle Librai­rie, coll. Ago­ra, 2023

Tout parti politique, dont l’objectif n’est pas le carriérisme…

« Tout par­ti poli­tique, dont l’objectif n’est pas le car­rié­risme de ses cadres mais le salut de sa nation, ne doit plus rai­son­ner en termes réfor­mistes, mais révo­lu­tion­naires. La men­ta­li­té révo­lu­tion­naire peut se carac­té­ri­ser comme un état de guerre. Une oppo­si­tion clas­sique” consi­dère le pou­voir dont elle veut s’emparer comme un adver­saire dont les corps consti­tués sont com­po­sés de col­lègues poli­tiques. Une oppo­si­tion révo­lu­tion­naire consi­dère le pou­voir et ses membres comme des ennemis. »

Guillaume Faye
L’Archéofuturisme. Tech­no-science et retour aux valeurs ances­trales, édi­tions L’AEncre, 2011/La Nou­velle Librai­rie, coll. Ago­ra, 2023

C’est la modernité « émancipatrice » qui a rogné les libertés…

« C’est la moder­ni­té éman­ci­pa­trice” qui a rogné les liber­tés concrètes en pro­cla­mant une liber­té abs­traite. Alors qu’en Europe, l’immigrant illé­gal devient pra­ti­que­ment inex­pul­sable, […] les citoyens qui jouent le jeu du pacte social sont de plus en plus fichés, sur­veillés, finan­ciè­re­ment enca­drés, ponc­tion­nés, surfiscalisés. »

Guillaume Faye
L’Archéofuturisme. Tech­no-science et retour aux valeurs ances­trales, édi­tions L’AEncre, 2011/La Nou­velle Librai­rie, coll. Ago­ra, 2023

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