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Citations sur les lois

La citoyenneté a été vidée de sa substance…

« Le code civil, qui impo­sait que l’octroi de la natio­na­li­té fran­çaise soit subor­don­né à l’assimilation, a été vio­lé. La citoyen­ne­té a été vidée de sa sub­stance. Plus grave encore, les papiers d’identité confèrent un droit de pro­prié­té sur la terre. Les élites ont donc dis­po­sé de la France comme si elle leur appar­te­nait en propre. »

Mali­ka Sorel
Bran­dir un dra­peau est un acte émi­nem­ment poli­tique, entre­tien au Figa­ro, par Alexandre Devec­chio, 19 juillet 2019

On peut dire que cette institution qu’est le foyer…

« On peut dire que cette ins­ti­tu­tion qu’est le foyer est l’ins­ti­tu­tion anar­chiste par excel­lence. C’est-à-dire qu’elle est plus ancienne que la loi et qu’elle se tient à l’é­cart de l’É­tat. De par sa nature, elle est revi­go­rée ou cor­rom­pue par des forces indé­fi­nis­sables issues de la cou­tume ou de la parenté. »

Gil­bert Keith Chesterton
Le monde comme il ne va pas, 1910, trad. Marie-Odile For­tier-Masek, Édi­tions L’Âge d’Homme, 1994

Moi qui ai passé toute ma vie sous le communisme…

« Moi qui ai pas­sé toute ma vie sous le com­mu­nisme, j’af­firme qu’une socié­té où il n’existe pas de balance juri­dique impar­tiale est une chose hor­rible. Mais une socié­té qui ne pos­sède en tout et pour tout qu’une balance juri­dique n’est pas, elle non plus, vrai­ment digne de l’homme. Une socié­té qui s’est ins­tal­lée sur le ter­rain de la loi, sans vou­loir aller plus haut, n’u­ti­lise que fai­ble­ment les facul­tés les plus éle­vées de l’homme. Le droit est trop froid et trop for­mel pour exer­cer sur la socié­té une influence béné­fique. Lorsque toute la vie est péné­trée de rap­ports juri­diques, il se crée une atmo­sphère de médio­cri­té morale qui asphyxie les meilleurs élans de l’homme. »

Alexandre Sol­je­nit­syne
Le déclin du cou­rage, dis­cours à l’université de Har­vard du 8 juin 1978, trad. Gene­viève et José Johan­net, édi­tions Les Belles Lettres, 2014

La nature des hommes, celle qui précède leur volonté…

« La nature des hommes, celle qui pré­cède leur volon­té, est un sujet dont la seule men­tion suf­fit à offus­quer le pan­ju­risme contrac­tuel, d’où pro­cèdent, sui­vant un volon­ta­risme sans frein, ces diva­ga­tions de démo­cra­tie libé­rale qui sup­posent que nous pou­vons tout ce qu’il nous vient à la fan­tai­sie de vou­loir ! Leurs ambi­tions sont folles, leur folie juge le prin­cipe d’où elles sortent. Tout ce que l’on bom­by­cine en leur hon­neur ne fera jamais qu’il soit au pou­voir du petit homme d’é­lire son papa et sa maman, ni que sa liber­té, si sou­ve­raine soit-elle, puisse choi­sir l’emplacement de son ber­ceau. Ce point-là règle tout. Ni Kant ni Pla­ton n’y font rien. »

Charles Maur­ras
Mes idées poli­tiques, 1937, Édi­tions L’Âge d’Homme, 2002

Mais que faire, si les faibles méconnaissent la loi…

« Mais que faire, si les faibles mécon­naissent la loi, et dans leur aveu­gle­ment tirent les ver­rous qui n’étaient pous­sés que pour les pro­té­ger ? […] L’ordre humain res­semble au Cos­mos en ceci, que de temps en temps, pour renaître à neuf, il lui faut plon­ger dans la flamme. »

Ernst Jün­ger
Sur les falaises de marbre (Auf den Mar­mork­lip­pen) 1939, trad. Hen­ri Tho­mas, édi­tions Gal­li­mard 1942, coll. L’I­ma­gi­naire, 2017

Lassés de peupler des villes surpeuplées dont la gouvernance…

« Las­sés de peu­pler des villes sur­peu­plées dont la gou­ver­nance implique la pro­mul­ga­tion tou­jours plus abon­dante de règle­ments, haïs­sant l’hydre admi­nis­tra­tive, excé­dés par l’impatronisation des nou­velles tech­no­lo­gies dans tous les champs de la vie quo­ti­dienne, pres­sen­tant les chaos sociaux et eth­niques à venir, ils déci­de­raient de quit­ter les zones urbaines pour rega­gner les bois. Ils recrée­raient des vil­lages dans des clai­rières, ouvertes au milieu des nefs. Ils s’inventeraient une nou­velle vie. Ce mou­ve­ment s’apparenterait aux expé­riences hip­pies mais se nour­ri­rait de motifs dif­fé­rents. Les hip­pies fuyaient un ordre qui les oppres­sait. Les néo-fores­tiers fui­ront un désordre qui les démo­ra­lise. Les bois, eux, sont prêts à accueillir les hommes ; ils ont l’habitude des éter­nels retours. »

Syl­vain Tesson
Dans les forêts de Sibé­rie, édi­tions Gal­li­mard, 2011

Dans les faits, plus la prétention de l’économie à sortir

« Dans les faits, plus la pré­ten­tion de l’économie à sor­tir de la mai­son pour deve­nir mon­diale se tra­duit par des normes, des règles et des formes uniques, plus la réa­li­té s’en éloigne, plus la véri­té s’enfuit comme du sable entre les doigts de ceux qui savent bien que les règles et les formes sont tout ce dont la vie s’échappe. […] Vu depuis le monde qui vient, notre sys­tème du monde est d’abord carac­té­ri­sé par la naï­ve­té de la rai­son, qui le conduit à balayer ce qu’il ne com­prend pas, à consi­dé­rer insi­gni­fiant et même inexis­tant ce qu’il n’explique pas, même si des siècles ou des mil­lé­naires l’ont vali­dé, comme si ce qui paraît ne pas avoir de sens ne fai­sait pas sens. Croire que ce qui est bon pour nous l’est pour les autres abou­tit à pro­mettre à ceux qui ne l’ont pas vécue qu’ils pour­ront repro­duire la sin­gu­lière aven­ture de l’Europe et de l’Occident : le simple bon sens suf­fit pour sen­tir la vani­té, plus encore, la faute de cette promesse. »

Her­vé Juvin
Le ren­ver­se­ment du monde. Poli­tique de la crise, édi­tions Gal­li­mard, 2010

Légitime, légal : s’il existe deux mots pour exprimer la notion…

« Légi­time, légal : s’il existe deux mots pour expri­mer la notion géné­rale de confor­mi­té à la loi, c’est bien qu’ils en tra­duisent des aspects dif­fé­rents. Il y a en effet lois et lois : celles que les hommes fabriquent à leur guise, et celles dont l’homme n’est pas maître, qui s’imposent à lui parce qu’elles sont les lois de sa nature ou de sa voca­tion. Est légi­time ce qui se rap­portent à celles-ci, légal ce qui se rap­porte à celles-là. Les lois de la nature et de la civi­li­sa­tion sont intan­gibles. Vis-à-vis d’elles, l’homme n’a qu’un pou­voir, mais qui ne les affecte pas, celui de les recon­naître ou de les nier. Mais, sui­vant celle des deux atti­tudes qu’il adopte quand il légi­fère, il éta­blit une léga­li­té légi­time ou illégitime. »

Louis Damé­nie
« La Cathé­drale effon­drée », in Cahiers de l’Ordre Fran­çais, 1962

L’essentiel d’un destin que résuma aux Thermopyles…

« L’essentiel d’un des­tin que résu­ma aux Ther­mo­pyles l’épitaphe de Simo­nide : obéir à une loi. Il est admis en Grèce que Lacé­dé­mone repré­sente par excel­lence cette chose toute grecque, igno­rée du reste du monde orien­tal et qui fonde non seule­ment la cité, mais la science et la phi­lo­so­phie : le règne de la loi, et, plus encore, l’héroï­sa­tion de la loi. La loi oppose un être abs­trait, ration­nel et fixe à la domi­na­tion per­son­nelle et arbi­traire d’un homme. C’est ce que dans Héro­dote Déma­rate apprend à Xerxès : « La loi est pour eux un maître abso­lu ; ils la redoutent beau­coup plus que tes sujets ne te craignent. Ils obéissent à ses ordres, et ses ordres, tou­jours les mêmes, leur défendent la fuite. » Cette figure vivante de la loi qu’on aper­çoit au pied du Tay­gète donne à Sparte, dans l’hellénisme reli­gieux et calme du temps des guerres médiques, une pres­tige, une auto­ri­té, un pri­mat ana­logues à ceux que reçoivent Delphes de la Pythie, et Olym­pie de l’Altis. Être sou­mis à la loi c’est durer par elle, selon elle, et Sparte c’est la chose qui dure.
Thu­cy­dide attri­bue le secret de sa puis­sance à ce fait que depuis quatre cent ans elle est régie par la même consti­tu­tion. Repré­sen­tants de la loi les Spar­tiates sont pour­tant les enne­mis de la tyran­nie, et c’est en inter­ve­nant dans les villes contre les tyrans qu’ils s’habituent à inter­ve­nir dans les affaires des cités. Seuls d’ailleurs par­mi les Grecs ils ont conser­vé l’ancienne royau­té homé­rique, en la divi­sant pour lui enle­ver sa force d’agression inté­rieure et de tyran­nie. Toutes les magis­tra­tures, héré­di­taires ou col­lec­tives res­tant col­lé­giales, l’un réside vrai­ment dans la loi, et dans la loi seule. »

Albert Thi­bau­det
La cam­pagne avec Thu­cy­dide, 1922

Celui qui sauve sa patrie…

« Celui qui sauve sa patrie ne viole aucune loi. »

Napo­léon Bonaparte
Viri­li­tés, maximes et pen­sées com­pi­lées par Jules Ber­taut, édi­tions San­sot et Cie, 1912

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