Un projet de l'Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne

Citatio, un portail ouvert sur notre civilisation

Nous menons un travail long et exigeant afin d'assurer la qualité des milliers de citations que nous vous proposons. Tout cela a un coût que vous pouvez nous aider à supporter en faisant un don.

Thème

Citations d’un auteur français

Je me souviens de l’atelier de mon père…

« Je me sou­viens de l’a­te­lier de mon père. Je ne peux pas pas­ser devant l’échoppe d’un cor­don­nier sans croire que mon père est encore vivant, quelque part dans l’au-delà du monde, assis devant une table de fer­mée, avec son tablier bleu, son tran­chet, ses ligneuls, ses alènes, en train de faire des sou­liers en cuir d’ange pour quelque dieu à mille pieds. »

Jean Gio­no
Jean le Bleu, 1932, Édi­tions Gras­set, coll. Les cahiers rouges, 2005

Notre maison était la maison de la joie…

« Je lisais il y a quelques temps le récit que Jean Gué­hen­no a fait de sa jeu­nesse. On s’y débat dans le social le plus noir. Son père était cor­don­nier. Il en a fait un dam­né de la terre. Le mien aus­si était cor­don­nier, et à la même époque, notre mai­son était la mai­son de la joie, mais il faut dire que le social” n’y avait pas mis les pieds. On y fai­sait très atten­tion : s’il essayait, on le fou­tait à la porte. »

Jean Gio­no
Les ter­rasses de l’île d’Elbe, 1976, édi­tions Gal­li­mard, coll. L’I­ma­gi­naire, 2017

Nous n’avons pas pillé l’Afrique à l’époque de la traite…

« Nous n’avons pas pillé l’Afrique à l’époque de la traite. Non seule­ment nous ne l’avons pas pillée mais c’est nous qui avons libé­ré les Afri­cains de la traite. Et nous sommes donc auto­ri­sés à dire non”. Il faut savoir dire non”. Mais pour dire non”, il faut avoir du cou­rage et puisque j’ai com­men­cé en citant la catas­trophe que fut la période chi­ra­quienne avec la loi mémo­rielle Tau­bi­ra, je vais ter­mi­ner par une autre phrase de Jacques Chi­rac qui va per­mettre de réta­blir l’équilibre.
Pour dire non, il faut avoir du cou­rage. Et pour avoir du cou­rage, il faut connaître cette phrase de Jacques Chi­rac : Il y a une chose qu’il est impos­sible de gref­fer, et cela par manque de don­neurs : les couilles !” »

Ber­nard Lugan
Refu­ser la repen­tance colo­niale, allo­cu­tion au cin­quième col­loque de l’Institut Iliade, Paris, Mai­son de la Chi­mie, 7 avril 2018

La haine qu’on se porte à soi-même…

« La haine qu’on se porte à soi-même est pro­ba­ble­ment celle entre toutes pour laquelle il n’est pas de par­don. »

Georges Ber­na­nos
Mon­sieur Ouine, dans Œuvres roma­nesques, édi­tions Gal­li­mard, coll. Biblio­thèque de la Pléiade (n°155), 1961

Ce qui est en jeu…

« Ce qui est en jeu, ce n’est pas d’ar­rê­ter le mou­ve­ment ; c’est au contraire de sau­ver la pos­si­bi­li­té d’un mou­ve­ment authen­tique. Pour qu’un chan­ge­ment effec­tif nous approche du meilleur, encore faut-il un point d’ap­pui : Don­nez-moi, deman­dait Archi­mède, un point fixe et un levier, et je sou­lè­ve­rai la terre.” Si l’on nous refuse tout point fixe, nos leviers même les plus puis­sants ne nous ser­vi­ront à rien… En affir­mant que tout est mobile, on tue en fait le mou­ve­ment. Le pro­gres­sisme a détruit l’i­dée de pro­grès en décri­vant le chan­ge­ment comme néces­saire par prin­cipe. Il faut sau­ver de cette illu­sion absurde les pro­grès véri­tables dont nous avons besoin : et voi­là com­ment nous pour­rons remettre la main sur notre propre destin. »

Fran­çois-Xavier Bellamy
Demeure. Pour échap­per à l’ère du mou­ve­ment per­pé­tuel, Édi­tions Gras­set, 2018

Voilà que le Covid 19 va peut-être forcer Européens et Africains à revenir au réel…

« Voi­là que le Covid 19 va peut-être for­cer Euro­péens et Afri­cains à reve­nir au réel grâce au prin­cipe de l’imprévu dans l’histoire” si magni­fi­que­ment concep­tua­li­sé par Domi­nique Ven­ner.
En effet, comme le Covid 19 va deman­der d’immenses efforts à l’Europe pour se rele­ver, délais­sée, l’Afrique va donc devoir se prendre enfin en main. »

Ber­nard Lugan
Le Covid-19, une chance pour l’Afrique ?, L’A­frique Réelle, 18 mars 2020

La conscience humaine ne vise à rien de moins que l’éternité…

« La conscience humaine ne vise à rien de moins que l’é­ter­ni­té. Et c’est pré­ci­sé­ment ce que pro­fesse la phi­lo­so­phie nais­sante face à la sophis­tique : quand l’in­tel­li­gence n’a d’autre but que de chan­ger aus­si vite que les ombres qui passent, elle devient incon­sis­tante comme elles et tout aus­si infé­conde. De la même manière, quand le pro­gres­sisme moderne s’e­nor­gueillit d’être l’art d’é­pou­ser au mieux le mou­ve­ment, quand il consi­dère par prin­cipe qu’il faut chan­ger, bou­ger, évo­luer, alors il détruit la pos­si­bi­li­té de tout pro­grès authentique. »

Fran­çois-Xavier Bellamy
Demeure. Pour échap­per à l’ère du mou­ve­ment per­pé­tuel, Édi­tions Gras­set, 2018

La science elle-même se déploie dans le temps…

« La science elle-même se déploie dans le temps, bien sûr : elle découvre peu à peu de nou­velles connais­sances, de nou­velles véri­tés, qui ajustent l’une après l’autre notre repré­sen­ta­tion du réel. Mais si la science a une his­toire, c’est celle d’un mou­ve­ment vers cette véri­té qui n’en a pas, et dont la néces­si­té est étran­gère à nos décou­vertes. L’his­toire des sciences a un sens, parce que les sciences s’ap­prochent peu à peu dans le temps de ce qui est exté­rieur au temps. Et on peut par­ler de ce che­mi­ne­ment de la science comme d’un pro­grès, si l’on consi­dère ce che­mi­ne­ment par rap­port à l’ob­jec­tif immuable que consti­tue la véri­té, vers laquelle tout cher­cheur tente sim­ple­ment d’avancer.
On ne peut donc par­ler de pro­grès que pour décrire un mou­ve­ment qui se connaît pour but un point d’ar­ri­vée immobile. »

Fran­çois-Xavier Bellamy
Demeure. Pour échap­per à l’ère du mou­ve­ment per­pé­tuel, Édi­tions Gras­set, 2018

Quand l’autorité s’est délitée, quand les repères sont perdus…

« Quand l’autorité s’est déli­tée, quand les repères sont per­dus, quand le plus grand nombre déses­père, quand cer­tains se laissent aller à des sen­ti­ments mor­bides en voyant dans la défaite une péni­tence divine, alors, se lèvent de petits groupes sachant ce qu’ils sont, d’où ils viennent, où ils vont et ce qu’ils veulent. Ras­sem­blés der­rière un chef figure de proue alliant éthique et esthé­tique, ils sont les Rebelles. »

Ber­nard Lugan
À pro­pos des « Rebelles » du Salon du livre d’Histoire de Blois : éloge de Domi­nique Ven­ner, 9 octobre 2014

L’avenir n’existe pas…

« L’a­ve­nir n’existe pas. Il n’existe abso­lu­ment pas. Cette repré­sen­ta­tion men­tale du temps comme une flèche est un piège intel­lec­tuel ; elle nie la consis­tance du pré­sent en le rédui­sant à n’être que le point de pas­sage vers un ave­nir déjà défi­ni. Or cette flèche est une fic­tion, et l’a­ve­nir n’est pas écrit. Seuls existent le pré­sent, et le pas­sé qui se condense en lui. Le non-encore être” est encore du non-être ; et même le pos­sible doit être créé. En réa­li­té, notre ave­nir ne sera rien d’autre que le résul­tat de nos choix. »

Fran­çois-Xavier Bellamy
Demeure. Pour échap­per à l’ère du mou­ve­ment per­pé­tuel, Édi­tions Gras­set, 2018

Le transhumanisme se donne un but totalement autre…

« Le trans­hu­ma­nisme se donne un but tota­le­ment autre : non pas répa­rer le corps humain, mais le rem­pla­cer. Il ne s’a­git plus de se mode­ler sur une régu­la­ri­té natu­relle, que l’on appelle la san­té — l’é­tat du corps dans son cours ordi­naire, quand aucune patho­lo­gie n’est venue le trou­bler. Le pro­gres­sisme post-moderne ne veut pas rece­voir l’homme tel qu’il est, mais le dépas­ser — pour cela, il faut com­men­cer par le mépri­ser, et par se mépri­ser soi-même. »

Fran­çois-Xavier Bellamy
Demeure. Pour échap­per à l’ère du mou­ve­ment per­pé­tuel, Édi­tions Gras­set, 2018

Livres

À l'affiche

Comprendre la stratégie hongroise
Dominique Venner. La flamme se maintient
Sur les chemins noirs
Bienvenue dans le meilleur des mondes. Quand la réalité dépasse la science-fiction
Frédéric Mistral. Patrie charnelle et Provence absolue
Les Indo-Européens
Le soleil et l'acier
L’exil intérieur. Carnets intimes
La société de propagande
Tolkien, l’Europe et la tradition. La civilisation à l’aune de l’imaginaire
Voyage au bout de la nuit
Game over. La révolution antipolitique
Pour un réveil européen. Nature - Excellence - Beauté
Ceux de 14
La hache des steppes
Le japon moderne et l'éthique samouraï
Walter, ce boche mon ami
Les grandes légendes de France
Courage ! manuel de guérilla culturelle
À propos des Dieux. L’esprit des polythéismes
Les Déshérités ou l’urgence de transmettre
L’enracinement
Impasse Adam Smith. Brèves remarques sur l'impossibilité de dépasser le capitalisme sur sa gauche
Citadelle
Œuvres en prose complètes, tome III
L'Empire du politiquement correct
L’opprobre. Essai de démonologie
La grande séparation
Orthodoxie
Économie et société médiévale
Un samouraï d’Occident. Le Bréviaire des insoumis
Précis de décomposition
L’homme surnuméraire
L'Argent
Les Horreurs de la démocratie
Petit traité sur l’immensité du monde
La Cause du peuple
Histoire et tradition des Européens
Mémoire vive. Entretiens avec François Bousquet
Le déclin du courage
Sire
La France contre les robots
Le regard des princes à minuit
L’œuvre de chair
Service inutile
Traité du rebelle ou le recours aux forêts
Les sentinelles du soir
Athéna à la borne. Discriminer ou disparaître ?