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Citations d’un auteur français

Marcher régulièrement dans la nature, s’immerger dans la splendeur…

« Dans sa sagesse d’homme éter­nel­le­ment libre, Domi­nique Ven­ner pro­po­sait quelques pistes aux modernes pour se retrou­ver : mar­cher régu­liè­re­ment dans la nature, s’immerger dans la splen­deur, les par­fums, les cou­leurs, renouer avec la beau­té et la poé­sie – pre­mières rup­tures fon­da­men­tales avec le monde moderne, pre­mières condi­tions au réen­chan­te­ment du monde ; se reti­rer dans la forêt-sanc­tuaire, le calme, le silence, et faire la paix avec soi-même ; péré­gri­ner libre­ment, dans l’effort, la cama­ra­de­rie et le sen­ti­ment de liber­té ; s’inscrire dans la tra­di­tion de rites ryth­mant l’année et célé­brant les cycles natu­rels. Ces démarches sont plus que jamais néces­saires et d’actualité si nous vou­lons tra­ver­ser le siècle sans clore défi­ni­ti­ve­ment le cha­pitre euro­péen de l’histoire du monde. »

Éric Gro­lier
Ce que nous sommes. Aux sources de l’i­den­ti­té euro­péenne, Phi­lippe Conrad dir., édi­tion Ins­ti­tut Iliade / Pierre-Guillaume de Roux, 2018

La jeunesse qui a 20 ans aujourd’hui…

« La jeu­nesse qui a 20 ans aujourd’­hui ne le sait pas encore, mais les désordres du monde n’ont jamais été aus­si grands depuis la fin de la Seconde Guerre Mon­diale. Elle n’a connu que ces désordres, on lui a dit que c’é­tait le Monde Nou­veau qui était en train de naître et elle l’a cru. On lui a dit que c’é­tait la des­truc­tion créa­trice” et elle l’a cru. On lui a dit que dans ce monde il ne tenait qu’à elle d’ac­com­plir tous ses rêves et elle l’a cru. Elle n’a­vait pas le choix : la jeu­nesse quand elle com­mence sa vie d’a­dulte est obli­gée de prendre le monde qu’on lui a pré­pa­ré. Mais elle appren­dra bien­tôt que le monde qu’on lui offre, sous les appa­rences du neuf, est un vieux monde ou les rêves n’ont pas leur place. »

Hen­ri Guaino
Ils veulent tuer l’occident, édi­tions Odile Jacob, 2019

La condition nécessaire pour surmonter les crises en cours…

« La condi­tion néces­saire pour sur­mon­ter les crises en cours consiste à ren­ver­ser la table et à balayer l’idéologie mor­ti­fère aujourd’hui domi­nante, à affir­mer les iden­ti­tés des patries char­nelles et des nations et la com­mu­nau­té civi­li­sa­tion­nelle cor­res­pon­dant à notre vieille Europe bri­sée par le sombre XXe siècle. »

Phi­lippe Conrad
Rele­ver le défi migra­toire, rendre à l’Europe son iden­ti­té, allo­cu­tion au troi­sième col­loque de l’Institut Iliade, Paris, Mai­son de la Chi­mie, 9 avril 2016

Que les instituteurs se contentent donc de ce qu’il y a de plus beau…

« C’est dire par consé­quent que le plus beau métier du monde, après le métier de parent, (et d’ailleurs c’est le métier le plus appa­ren­té au métier de parent), c’est le métier de maître d’é­cole et c’est le métier de pro­fes­seur de lycée. Ou si vous pré­fé­rez c’est le métier d’ins­ti­tu­teur et c’est le métier de pro­fes­seur de l’en­sei­gne­ment secon­daire. Mais alors que les ins­ti­tu­teurs se contentent donc de ce qu’il y a de plus beau. Et qu’ils ne cherchent point à leur tour à expli­quer, à inven­ter, à exer­cer un gou­ver­ne­ment spi­ri­tuel ; et un gou­ver­ne­ment tem­po­rel des esprits. Ce serait aspi­rer à des­cendre. C’est à ce jeu pré­ci­sé­ment que les curés ont per­du la France. Il n’est peut-être pas très indi­qué que par le même jeu les ins­ti­tu­teurs la perdent à leur tour. Il faut se faire à cette idée que nous sommes un peuple libre. Si les curés s’é­taient astreints, et limi­tés, à leur minis­tère, le peuple des paroisses serait encore ser­ré autour d’eux. Tant que les ins­ti­tu­teurs ensei­gne­ront à nos enfants la règle de trois, et sur­tout la preuve par neuf, ils seront des citoyens considérés. »

Charles Péguy
L’Argent, Les Cahiers de la Quin­zaine, 1913, Édi­tions des Équa­teurs, coll. Paral­lèles, 2008

Le modernisme consiste à ne pas croire ce que l’on croit…

« Disons les mots. Le moder­nisme est, le moder­nisme consiste à ne pas croire ce que l’on croit. La liber­té consiste à croire ce que l’on croit et à admettre, (au fond, à exi­ger), que le voi­sin aus­si croie ce qu’il croit.
Le moder­nisme consiste à ne pas croire soi-même pour ne pas léser l’ad­ver­saire qui ne croit pas non plus. C’est un sys­tème de décli­nai­son mutuelle. La liber­té consiste à croire. Et à admettre, et à croire que l’ad­ver­saire croit.
Le moder­nisme est un sys­tème de com­plai­sance. La liber­té est un sys­tème de déférence.
Le moder­nisme est un sys­tème de poli­tesse. La liber­té est un sys­tème de res­pect.
Il ne fau­drait pas dire les grands mots, mais enfin le moder­nisme est un sys­tème de lâche­té. La liber­té est un sys­tème de cou­rage.
Le moder­nisme est la ver­tu des gens du monde. La liber­té est la ver­tu du pauvre. »

Charles Péguy
L’Argent, Les Cahiers de la Quin­zaine, 1913, Édi­tions des Équa­teurs, coll. Paral­lèles, 2008

Monsieur Naudy me rattrapa…

« Mon­sieur Nau­dy me rat­tra­pa si je puis dire par la peau du cou et avec une bourse muni­ci­pale me fit entrer en sixième à Pâques, dans l’ex­cel­lente sixième de Mon­sieur Guer­rier. Il faut qu’il fasse du latin, avait-il dit […] Ce que fut pour moi cette entrée dans cette sixième à Pâques, l’é­ton­ne­ment, la nou­veau­té devant rosa, rosae, l’ou­ver­ture de tout un monde, tout autre, de tout un nou­veau monde, voi­là ce qu’il fau­drait dire, mais voi­là ce qui m’en­traî­ne­rait dans des ten­dresses. Le gram­mai­rien qui une fois la pre­mière ouvrit la gram­maire latine sur la décli­nai­son de rosa, rosae n’a jamais su sur quels par­terres de fleurs il ouvrait l’âme de l’en­fant. »

Charles Péguy
L’Argent, Les Cahiers de la Quin­zaine, 1913, Édi­tions des Équa­teurs, coll. Paral­lèles, 2008

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