« Une civilisation répugne généralement à adopter un bien culturel qui mette en question l’une de ses structures profondes. »
Fernand Braudel
Grammaire des civilisations, 1963, éditions Flammarion, Coll. Champs Histoire, 2013
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« Une civilisation répugne généralement à adopter un bien culturel qui mette en question l’une de ses structures profondes. »
Fernand Braudel
Grammaire des civilisations, 1963, éditions Flammarion, Coll. Champs Histoire, 2013
« Nos contemporains répugneront à faire leur deuil du culte et du primat de l’individu libre de toute détermination, libre de jouir sans entraves dans l’instantanéité du temps, l’homo festivus qu’a bien défini Muray, dont le “vivre ensemble” est un mélange paradoxal de consommation matérialiste, de jouissances fugitives et de convivialité factice.
Et c’est pourtant à cet individualisme qu’il faut renoncer pour revenir à une conception et une définition holiste et organique de la société de l’Être. C’est une question de survie individuelle et collective. »
Lionel Rondouin
Ce que nous sommes. Aux sources de l’identité européenne, Philippe Conrad dir., édition Institut Iliade / Pierre-Guillaume de Roux, 2018
« Le temps du dernier homme est arrivé. C’est l’esprit qui nie tout. C’est la dérision qui se répand partout. C’est l’instant qui prime. Ce sont les paradis artificiels qu’on promeut. C’est la culture de mort qu’on met en avant. C’est la virilité qu’on dénigre. C’est la féminité qu’on dégrade. C’est la déambulation touristique privé de sens.
Qu’est-ce que le dernier homme ? Un présentateur de télévision qui ricane entre deux shoots ! C’est le petit que pourraient faire ensemble Yann Barthès et Cyril Hanouna. »
Jean-Yves Le Gallou
Après le dernier homme, l’Européen de demain !, allocution au quatrième colloque de l’Institut Iliade, Paris, Maison de la Chimie, 18 mars 2017
« Notre culture européenne tout entière se meurt depuis longtemps déjà, avec une torturante tension qui croît de décennies en décennies, comme portée vers une catastrophe : inquiète, violente, précipitée ; comme un fleuve qui veut en finir, qui ne cherche plus à revenir à soi, qui craint de revenir à soi. »
Friedrich Nietzsche
Fragments posthumes, Tome XIII, 1887 – 1888, trad. Henri-Alexis Baatsch et Pierre Klossowski, éditions Gallimard, 1976
« L’idéologie droit de l’hommiste qui s’est imposée à la faveur de la chute du communisme, de la mise en œuvre du système libéral mondialisé et de l’effacement programmé des nations a imposé de fait le principe de libre circulation pour tout le monde et n’importe qui, et a proclamé l’obsolescence prochaine, souhaitable et définitive des frontières. Les incantations antiracistes formulées pour interdire tout débat sur la question et l’exaltation de l’homme nomade cher à Jacques Attali ne sont cependant pas parvenues à étouffer la résistance des peuples (…).
D’ores et déjà, les promoteurs du “village global” soumis à la “démocratie” et au marché semblent avoir perdu la partie et il y a quelque chose de pathétique à voir la technocratie bruxelloise, aussi illégitime qu’irresponsable et nuisible, s’accrocher à ses lubies immigrationnistes et à se prévaloir de ses “valeurs” pour justifier l’arrivée en Europe de cinquante millions d’immigrés dans les deux décennies qui viennent, un afflux nécessaire pour assurer demain le paiement de nos retraites… »
Philippe Conrad
Relever le défi migratoire, rendre à l’Europe son identité, allocution au troisième colloque de l’Institut Iliade, Paris, Maison de la Chimie, 9 avril 2016
« Malheureux les peuples qui n’ont plus d’histoire et perdent la mémoire ! Car avoir une histoire, c’est en avoir deux, la sienne et la grande. Si on perd la grande, on perd la petite. Avoir une histoire, c’est avoir deux vies, celle qu’on traverse et celle qu’on reçoit. Celle qu’on prolonge et celle qui vous surplombe. Il y avait à Sparte un hymne qui était l’abrégé de toute patrie : “Nous sommes ce que vous fûtes, nous serons ce que vous êtes.” »
Philippe de Villiers
Les cloches sonneront-elles encore demain ?, Albin Michel, 2016
« Naître sans héritage, grandir sans apanage, mourir sans lignage, c’est le lot de l’homme de passage, de l’homme sans ancrage. L’homme de rien. Qui ne trouve rien en arrivant, qui ne laisse rien en partant. Qui, finalement, n’aime rien. Rien que lui-même, ses pulsions et appétences. »
Philippe de Villiers
Les cloches sonneront-elles encore demain ?, Albin Michel, 2016
« Aujourd’hui transformés en une religion séculière de nature millénariste, les droits de l’homme permettent à un groupe identitaire installé au sein d’une nation, étranger à elle par les origines et les sentiments, de la combattre de l’intérieur et de chercher à s’emparer de son territoire, de son être, à se substituer à elle. »
Jean-Louis Harouel
Les Droits de l’homme contre le peuple, éditions Desclée de Brouwer, 2016
« La France n’est pas un espace aléatoire. Une terra nullius. On ne peut pas en disposer comme d’une feuille blanche. Le parchemin est déjà écrit. Il est chargé de signes, de cicatrices, de testaments, de belles intentions. Il vient enluminer nos pauvres vies. On ne traverse pas la France comme une plaine sablonneuse sans fin. On y séjourne en ses pérennités. »
Philippe de Villiers
Les cloches sonneront-elles encore demain ?, Albin Michel, 2016
« Un pays peut perdre sa richesse, il n’en meurt pas. Il peut perdre ses libertés, être accablé d’impôts, détruire ses paysages, abandonner sa souveraineté même, il n’en meurt pas. De tout cela, il peut se relever. Mais s’il perd son identité, qu’il ne sait plus ce qu’il est, d’où il vient, où est sa vraie richesse, alors il meurt. »
Philippe de Villiers
Les cloches sonneront-elles encore demain ?, Albin Michel, 2016
« Certains péchèrent par orgueil en confondant méfiance envers leur siècle et mépris de leurs semblables. »
Sylvain Tesson
Dans les forêts de Sibérie, éditions Gallimard, 2011