Un projet de l'Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne

Citatio, un portail ouvert sur notre civilisation

Nous menons un travail long et exigeant afin d'assurer la qualité des milliers de citations que nous vous proposons. Tout cela a un coût que vous pouvez nous aider à supporter en faisant un don.

Thème

Citations sur l'identité

Publicité
L’identité, socle de la cité

Voici 8 000 ans commençait pour nous l’aventure néolithique…

« Voi­ci 8 000 ans com­men­çait pour nous l’aventure néo­li­thique. Je l’appelais révo­lu­tion parce que j’y dis­cer­nais l’apparition d’un état d’esprit nou­veau. La volon­té y tenait la pre­mière place et elle n’allait pas ces­ser de domi­ner notre monde, jusqu’à l’avènement des idées sui­ci­daires aujourd’hui à la mode. Pas­ser de la cueillette et de la chasse à l’agriculture et à l’élevage repré­sente un bond en avant pro­di­gieux. En un sens, dans cette plaine nor­dique si cruelle aux pay­sans aux prises avec un cli­mat impi­toyable, c’était un défi qui rejoi­gnait la légende hel­lène de Pro­mé­thée déro­bant le feu aux dieux. »

Jean Mabire
Thu­lé : le soleil retrou­vé des Hyper­bo­réens, édi­tions Robert Laf­font, 1978, édi­tions Par­dès, 2002

Notre monde est en train de naître…

« Notre monde est en train de naître. Invi­sible comme les fleurs et les blés de demain, il fait son che­min sous la terre. Nous avons déjà nos racines, soli­de­ment enfon­cées dans la nuit des âges, ancrées dans le sol de nos peuples, nour­ries du sang de nos anciens, riches de tant de siècles de cer­ti­tude et de cou­rage que nous sommes les seuls à ne pas renier. »

Jean Mabire
Les sol­stices, his­toire et actua­li­té, Le Flam­beau, 1991

Mais, hors de l’église, autour des bornes et des marches…

« Mais, hors de l’église, autour des bornes et des marches, les serfs étaient cou­chés côté à côte, rang sur rang, dans la terre, tous pareils, tous entre eux, comme des poi­gnées de terre prise aux labours. Là, toutes ces têtes dures et toutes ces pauvres mains étaient tom­bées en pous­sière. Dix noms effa­cés par les pluies, et c’était toute la force éteinte et renou­ve­lée de Sabo­las, depuis le temps où l’évêque Isarn chas­sa les Sar­ra­sins… Ces tré­pas­sés n’avaient en leur vie guère par­lé plus que les bœufs du sillon et les mou­tons du pâtis — et pour­tant ils lais­saient à leurs des­cen­dants maintes leçons. Nul gri­moire ne conser­vait aux coffres de Mor­tut le sou­ve­nir de mille manants défunts. Qu’est-ce que l’on savait d’eux ? Rien que ces noms qu’ils avaient trans­mis avec la peur de l’enfer, et le res­pect du sei­gneur, et l’appel confus de l’humaine fatigue vers l’avenir menteur… »

Hen­ri Béraud
Le bois du tem­plier pen­du, 1926, édi­tions Le Livre de Poche, 1965

La tradition musicale peut encore ouvrir de nouveaux champs de réflexion…

« La tra­di­tion musi­cale peut encore, non sans quelque impli­ca­tion poli­tique, ouvrir de nou­veaux champs de réflexion aux créa­teurs curieux des splen­deurs per­dues. Par où doivent-ils pas­ser ? Un com­pos­teur esto­nien comme Arvo Pärt a ten­té de déblayer un che­min en repar­tant des tra­vaux de l’école de Notre-Dame et des par­ti­tions de Jos­quin des Prés. D’autres pas­se­ront par d’autres voies et d’autres voix. La pro­chaine clai­rière de l’Europe musi­cale s’ouvrira, comme disait Rilke, quelque part dans l’inachevé”, là où ces che­mins mèneront. »

Jean-Fran­çois Gautier
Ce que nous sommes. Aux sources de l’identité euro­péenne, Phi­lippe Conrad dir., édi­tion Ins­ti­tut Iliade / Pierre-Guillaume de Roux, 2018

À côté des grands courants de ce monde, il existe encore des hommes ancrés…

« À côté des grands cou­rants de ce monde, il existe encore des hommes ancrés dans les terres immo­biles”. Ce sont géné­ra­le­ment des incon­nus qui se tiennent à l’écart de tous les car­re­fours de la noto­rié­té et de la culture moderne. Ils gardent les lignes de crêtes et n’appartiennent pas à ce monde. Bien que dis­per­sés sur la terre, ils sont invi­si­ble­ment unis et forment une chaîne” incas­sable dans l’esprit tra­di­tion­nel. Sa fonc­tion cor­res­pond au sym­bo­lisme du feu éter­nel”. Grâce à ces hommes, la Tra­di­tion est pré­sente mal­gré tout, la flamme brûle secrè­te­ment, quelque chose rat­tache encore le monde au supra­monde. Ce sont les veilleurs”. »

Julius Evo­la
Les Hommes au milieu des ruines (Gli uomi­ni e le rovine), 1953

Il est aisé de discerner les continuités qui donnent au monde européen son identité…

« Il est aisé de dis­cer­ner les conti­nui­tés qui, dans la longue durée, donnent au monde euro­péen son iden­ti­té, de l’Antiquité anté­rieure au chris­tia­nisme puis à la moder­ni­té qui s’en est pro­gres­si­ve­ment éloi­gnée. L’héritage du chris­tia­nisme demeure, dans tous les cas, essen­tiel dans la construc­tion de notre civi­li­sa­tion, quels que soient les dénis de réa­li­té aux­quels nous avons été confron­tés quand les ins­pi­ra­teurs de la cala­mi­teuse Europe de Bruxelles ont refu­sé haut et fort de recon­naître les racines chré­tiennes pour­tant indis­cu­tables de notre civi­li­sa­tion. Le chris­tia­nisme est deve­nu, à par­tir de la fin de l’Antiquité, et pour les quinze siècles qui ont sui­vi, la reli­gion de l’Europe et a lar­ge­ment déter­mi­né les dif­fé­rents aspects sociaux, poli­tiques cultu­rels de sa civilisation. »

Phi­lippe Conrad
Dis­cer­ner les conti­nui­tés qui donnent au monde euro­péen son iden­ti­té, entre­tien au site Le Rouge & Le Noir, 20 avril 2015

Face à tout ce qui menace notre identité…

« Face à tout ce qui menace notre iden­ti­té et notre sur­vie en tant qu’Européens, contrai­re­ment à d’autres peuples, nous ne dis­po­sons pas du secours d’une reli­gion iden­ti­taire. À cela, nous ne pou­vons rien. En revanche, nous pos­sé­dons une riche mémoire iden­ti­taire. Cela dépend de nous de la retrou­ver, de la culti­ver, d’en faire une méta­phy­sique de la mémoire, qui nous struc­ture et réponde au trouble de notre époque. »

Domi­nique Venner
Le Choc de l’histoire, édi­tions Via Roma­na, 2011

C’est une de ces journées très singulières…

« C’est une de ces jour­nées très sin­gu­lières qui me don­naient la sen­sa­tion d’appartenir vrai­ment à une caste à part, une espèce de com­mu­nau­té qui, à y bien regar­der, vivait en marge, abso­lu­ment et volup­tueu­se­ment sépa­rée et au sein de laquelle il ne pou­vait se pas­ser que des choses prodigieuses. »

Hen­ri Vincenot
Rem­part de la Misé­ri­corde, édi­tions Anne Car­rière, 1998

Auteurs

Auteurs récemment ajoutés

Publicité
L’identité, socle de la cité
Livres

À l'affiche

Comprendre la stratégie hongroise
Dominique Venner. La flamme se maintient
Sur les chemins noirs
Bienvenue dans le meilleur des mondes. Quand la réalité dépasse la science-fiction
Frédéric Mistral. Patrie charnelle et Provence absolue
Les Indo-Européens
Le soleil et l'acier
L’exil intérieur. Carnets intimes
La société de propagande
Tolkien, l’Europe et la tradition. La civilisation à l’aune de l’imaginaire
Voyage au bout de la nuit
Game over. La révolution antipolitique
Pour un réveil européen. Nature - Excellence - Beauté
Ceux de 14
La hache des steppes
Le japon moderne et l'éthique samouraï
Walter, ce boche mon ami
Les grandes légendes de France
Courage ! manuel de guérilla culturelle
À propos des Dieux. L’esprit des polythéismes
Les Déshérités ou l’urgence de transmettre
L’enracinement
Impasse Adam Smith. Brèves remarques sur l'impossibilité de dépasser le capitalisme sur sa gauche
Citadelle
Œuvres en prose complètes, tome III
L'Empire du politiquement correct
L’opprobre. Essai de démonologie
La grande séparation
Orthodoxie
Économie et société médiévale
Un samouraï d’Occident. Le Bréviaire des insoumis
Précis de décomposition
L’homme surnuméraire
L'Argent
Les Horreurs de la démocratie
Petit traité sur l’immensité du monde
La Cause du peuple
Histoire et tradition des Européens
Mémoire vive. Entretiens avec François Bousquet
Le déclin du courage
Sire
La France contre les robots
Le regard des princes à minuit
L’œuvre de chair
Service inutile
Traité du rebelle ou le recours aux forêts
Les sentinelles du soir
Athéna à la borne. Discriminer ou disparaître ?