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Citations sur l'identité

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L’identité, socle de la cité

L’insécurité et le caractère frelaté de la vie intellectuelle…

« L’insécurité et le carac­tère fre­la­té de la vie intel­lec­tuelle de cette époque qui, à bien des égards, fai­sait pour­tant montre ailleurs d’énergie et de gran­deur, s’expliquent aujourd’hui à nos yeux comme un symp­tôme de l’épouvante qui sai­sit l’esprit lorsque, au terme d’une ère de triomphe et de pros­pé­ri­té appa­rents, il se trou­va sou­dain en face du néant, d’une grande détresse maté­rielle, d’une période d’orages poli­tiques et de guerres, en proie du jour au len­de­main à la défiance de soi, dou­tant de sa force et de sa digni­té, voire de son existence. »

Her­mann Hesse
Le Jeu des perles de verre (Das Glas­per­len­spiel), 1943, trad. Jacques Mar­tin, Cal­mann-Lévy édi­teur, 1955

Nous voyons dans la musique classique l’essence et la somme de notre culture…

« Nous voyons dans la musique clas­sique l’essence et la somme de notre culture, car elle est son geste et sa mani­fes­ta­tion la plus évi­dente et la plus révé­la­trice. Nous pos­sé­dons en elle l’héritage de l’Antiquité et du chris­tia­nisme, un esprit de pié­té sereine et cou­ra­geuse, une morale d’un che­va­le­resque inéga­lable. Car c’est en fin de compte le sens d’une morale que revêt toute mani­fes­ta­tion clas­sique de culture, l’abrégé en un geste d’un idéal du com­por­te­ment humain. »

Her­mann Hesse
Le Jeu des perles de verre (Das Glas­per­len­spiel), 1943, trad. Jacques Mar­tin, Cal­mann-Lévy édi­teur, 1955

Il y a chez l’homme moderne un besoin de simplification…

« Il y a chez l’homme moderne un besoin de sim­pli­fi­ca­tion qui tend à se satis­faire par tous les moyens. Et cette mono­to­nie arti­fi­cielle qu’il s’ef­force de créer, et cette mono­to­nie qui enva­hit de plus en plus le monde, cette mono­to­nie est le signe de notre gran­deur. Elle marque l’empreinte d’une volon­té, d’une volon­té uti­li­taire ; elle est l’ex­pres­sion d’une uni­té, d’une loi qui régit toute notre acti­vi­té moderne : la loi de l’utilité. »

Blaise Cen­drars
Mora­va­gine, 1926, édi­tions Gras­set, coll. Le Livre de Poche, 1956

Notre patriotisme n’a rien d’idéaliste, de philosophique…

« Nous, Lor­rains, nous ne sommes pas Français, parce que la France est la fille aînée de l’Église” ni parce qu’elle a four­ni au monde la Déclaration des Droits de l’Homme”, nous n’avons pas adhéré à la Patrie comme à un esprit, comme à un ensemble de prin­cipes. En fait, nous sommes venus à la France parce que nous avions besoin d’ordre et de paix et que nous ne pou­vions pas en trou­ver ailleurs. Notre patrio­tisme n’a rien d’idéaliste, de phi­lo­so­phique ; nos pères étaient fort réalistes. Et pour­tant il est bien exact que nous ten­dions vers la France plutôt que vers l’Allemagne, parce que celle-là est une nation catho­lique, et c’est encore vrai que les conquêtes civiles de la Révolution et les gloires mili­taires de l’Empire ont gagné le cœur de notre popu­la­tion. Ain­si, notre patrio­tisme est fait de tous les éléments que les dia­lec­ti­ciens s’efforcent de main­te­nir séparés et en opposition. »

Mau­rice Barrès
La Terre et les Morts, troi­sième confé­rence, La Patrie fran­çaise, 1899

Les rues nouvelles ne se souviennent pas de nous…

« Ici, où l’é­co­no­mie ration­nelle nous a dépor­tés, tout est de la veille, hâtif, élec­trique et nou­veau, et semble-t-il tru­qué, bruyant et fébrile, qu’une rapide décré­pi­tude emporte. Les rues nou­velles ne se sou­viennent pas de nous, ni les cafés plu­sieurs fois neufs depuis que notre jeu­nesse s’y hasar­dait sui­vant les fan­tômes de l’autre siècle : assis là par­mi cette lai­deur de toc et de clin­quant, de bruits idiots, on s’y sent plus ancien et moins pro­vi­soire, on ne recon­naît rien autour de soi, ni les gens. »

Bau­douin de Bodinat
La vie sur Terre. Réflexions sur le peu d’a­ve­nir que contient le temps où nous sommes (1996), Édi­tions de l’En­cy­clo­pé­die des Nui­sances, 2008

Ce sont les témoins muet des âges disparus…

« Par­mi les rochers sans nombre qui cou­ronnent les Vosges et par­sèment leurs flancs, il y a, comme en Bre­tagne, des pierres qui parlent. Debout sur la crête nue des mon­tagnes ou sur la pente abrupte au milieu de vastes sapi­nières, ces men­hirs gigan­tesques dominent des océans de ver­dure. Ce sont les témoins muet des âges dis­pa­rus. Quand, par les nuits sombres, on approche l’oreille des fis­sures du grès cou­vert de mousse, on croit entendre des rires clairs ou des sou­pirs mélo­dieux s’échapper des entrailles de la pierre. Est-ce le vent qui joue dans les volutes de ces vieilles rocailles ? Est-ce le fré­mis­se­ment musi­cal des hautes branches d’un sapin sécu­laire ? Les filles du vil­lage vous diront que c’est la voix des fées qui révèlent le pas­sé et pré­disent l’ave­nir. »

Édouard Schu­ré
Les Légendes de l’Alsace – Pro­me­nades et Sou­ve­nirs, in Revue des Deux Mondes, tome 60, 1883

Le vieux est par nature ringard…

« L’influence n’en est pas moins impor­tante au ser­vice de la nor­ma­li­sa­tion des modes et de la déva­lo­ri­sa­tion de l’ancien au pro­fit du neuf. Dans la ligne d’une socié­té pro­gres­siste – où demain est for­cé­ment mieux qu’hier –, il faut cas­ser les cloi­sons et refaire les déco­ra­tions. Le vieux est par nature rin­gard et non vin­tage”. »

Jean-Yves Le Gallou
La socié­té de pro­pa­gande. Manuel de résis­tance au gou­lag men­tal, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Car­touches, 2022

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