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Citations sur l'histoire

Sachez-le, c’était un crime…

« Pen­dant des années les cau­che­mars liés à l’é­va­cua­tion de Talung ont rejoint ceux de la dépor­ta­tion. J’a­vais le sen­ti­ment d’a­voir été par­jure. Ce mot veut-il dire encore quelque chose à une époque où la notion d’hon­neur est pas­sée à l’ar­rière-plan ? Disons qu’il ne s’a­gis­sait pas d’un ser­ment che­va­le­resque. Tout sim­ple­ment de cen­taines d’hommes et de femmes dont, par­fois, les moindres traits sont ins­crits dans ma mémoire et à qui, au nom de mon pays, j’a­vais deman­dé un enga­ge­ment au péril de leur vie. Nous les avons aban­don­nés en deux heures. Nous avons pris la fuite comme des mal­frats. Ils ont été assas­si­nés à cause de nous.
Sachez-le, c’é­tait un crime. »

Hélie Denoix de Saint Marc
Toute une vie, édi­tions les arènes, 2004

J’ai vu la grande France s’écrouler…

« J’ai vu la grande France s’é­crou­ler en quelques semaines. Je ne l’ai jamais oublié. Pre­nez les puis­sants d’au­jourd’­hui, tou­jours entre deux avions pri­vés et trois conseils d’ad­mi­nis­tra­tion, avec des rému­né­ra­tions fara­mi­neuses. Leur monde peut implo­ser en qua­rante-huit heures. Et com­bien d’entre eux se réfu­gie­ront sous la table, trem­blants de peur, à essayer de sau­ver leur peau ? »

Hélie Denoix de Saint Marc
Toute une vie, édi­tions les arènes, 2004

Et pourquoi tant de désespérance ?…

« Et pour­quoi tant de déses­pé­rance ? C’est peut-être que, après nous avoir ban­de­rillés comme il se doit, Pro­custe a com­men­cé à nous esto­quer au défaut de notre être incar­né, là où la dif­fé­rence est non plus impor­tante mais essen­tielle. Pen­dant des siècles, il a paru évident que rien ne pou­vait être plus dif­fé­rent que l’homme et la femme. Pour les empi­ristes, le sexe, c’é­tait la dif­fé­rence cris­tal­li­sée ; pour les pla­to­ni­sants, c’é­tait l’I­dée même de la différence. »

Vla­di­mir Volkoff
Le com­plexe de Pro­custe, édi­tions Jul­liard – L’Âge d’Homme, 1981

Si nous étions malheureux, mourant de faim et de froid…

« Bour­gogne n’é­tait pas en reste dans l’af­fec­tion au chef, mais autour d’une page, il livrait une autre clé : Si nous étions mal­heu­reux, mou­rant de faim et de froid, il nous res­tait encore quelque chose qui nous sou­te­nait : l’hon­neur et le cou­rage.” L’hon­neur et le cou­rage ! Comme ils réson­naient étran­ge­ment, ces mots, deux cents années plus tard. Étaient-ils encore en vie, ces mots, dans ce monde que nous tra­ver­sions pleins phares ? Nous fîmes une courte halte sur le bas-côté, il nei­geait, la nuit sem­blait en larmes dans le fais­ceau des phares. Dieux, me disais-je, en pis­sant dans le noir, nous autres, pauvres gar­çons du XXIème siècle, ne sommes-nous pas des nains ? Alan­guis dans la man­grove du confort, pou­vions-nous com­prendre ces spectres de 1812 ? »

Syl­vain Tesson
Bere­zi­na, édi­tions Gué­rin, 2015

Ceux qui crachent sur la France…

« Ceux qui crachent sur la France doivent par­tir vers les pays d’où ils viennent. La remi­gra­tion, c’est la migra­tion du retour. Il y eut, pour la France, une illus­tra­tion trau­ma­ti­sante d’une telle remi­gra­tion. C’est en 1962 : l’Algérie jette à la mer un mil­lion de Fran­çais ins­tal­lés depuis un siècle en terre algé­rienne. On peut sou­hai­ter que la migra­tion inverse soit moins trau­ma­ti­sante et moins bru­tale. […] La remi­gra­tion vaut pour ceux qui, chez nous, mettent le désordre ou cultivent une mélan­co­lie mâti­née de mépris. Les choses se feront natu­rel­le­ment. À la condi­tion que nous assu­mions notre iden­ti­té, que nous levions toute ambi­guï­té sur nos fier­tés et notre assu­rance sur l’avenir. Alors le malaise chan­ge­ra de côté. Et ceux qui ne s’y retrouvent plus par­ti­ront, comme la moi­tié des Ita­liens ou des Polo­nais, avant-guerre, ont quit­té la France, mal­gré nos racines communes. »

Phi­lippe de Villiers
Les cloches son­ne­ront-elles encore demain ?, Albin Michel, 2016

Un haut lieu…

« Un haut lieu, dit-il, c’est un arpent de géo­gra­phie fécon­dé par les larmes de l’His­toire, un mor­ceau de ter­ri­toire sacra­li­sé par un geste, mau­dit par une tra­gé­die, un ter­rain qui, par-delà les siècles, conti­nue d’ir­ra­dier l’é­cho des souf­frances tues ou des gloires pas­sées. C’est un pay­sage béni par les larmes et le sang. Tu te tiens devant et, sou­dain, tu éprouves une pré­sence, un sur­gis­se­ment, la mani­fes­ta­tion d’un je-ne-sais-quoi. C’est l’é­cho de l’His­toire, le rayon­ne­ment fos­sile d’un évé­ne­ment qui sourd du sol, comme une onde. Ici, il y a eu une telle inten­si­té de tra­gé­die en un si court épi­sode de temps que la géo­gra­phie ne s’en est pas remise. Les arbres ont repous­sé, mais la Terre, elle, conti­nue de souf­frir. Quand elle boit trop de sang, elle devient un haut lieu. Alors, il faut la regar­der en silence car les fan­tômes la hantent. »

Syl­vain Tesson
Bere­zi­na, édi­tions Gué­rin, 2015

À chaque fois que j’entre sous le vieux porche…

« À chaque fois que j’entre sous le vieux porche [d’une cathé­drale], mar­qué par les vicis­si­tudes de la pierre souf­frante, déca­pi­tée, je res­sens en moi char­nel­le­ment, qui vibre, toute une France des hautes nefs immé­mo­riales, une foule chan­tante, un grouille­ment d’âmes simples, un hymne à l’unité pro­fonde de la sym­pho­nie mil­lé­naire, l’accord par­fait du burin sur la pierre et du souffle de l’esprit. C’est une grande émo­tion que cette pré­sence de l’œuvre vive, une res­pi­ra­tion qui ne s’étaient pas. Des ombres qui se lèvent le long des colonnes. Des géants. Des gisants de géants. »

Phi­lippe de Villiers
Les cloches son­ne­ront-elles encore demain ?, Albin Michel, 2016

Le réveil nécessaire s’inscrit dans le combat pour sa langue…

« Le réveil néces­saire s’inscrit, pour cha­cun de nos pays, dans le com­bat pour sa langue face au sabir glo­bish que le sys­tème tend à impo­ser. Tout autant dans le com­bat pour l’Histoire à un moment où cer­tains his­to­riens, aveu­glés par l’idéologie, nous incitent à nous débar­ras­ser du poi­son de l’identité” et à nous recon­naître dans une his­toire glo­bale et connec­tée”, à renon­cer au roman natio­nal décrit comme une pure construc­tion idéo­lo­gique tota­le­ment illé­gi­time pour rendre compte des len­de­mains qui chantent” à venir… »

Phi­lippe Conrad
Rele­ver le défi migra­toire, rendre à l’Europe son iden­ti­té, allo­cu­tion au troi­sième col­loque de l’Institut Iliade, Paris, Mai­son de la Chi­mie, 9 avril 2016

L’assise de la France…

« L’assise de la France tient à ce dépôt mil­lé­naire, elle tient à ce qu’elle existe autant par des mil­lions d’hommes vivants que par un mil­liard d’hommes morts. La vraie assise, la voi­là. Quand on est du même champ, alors on est pour tou­jours du même temps. »

Phi­lippe de Villiers
Les cloches son­ne­ront-elles encore demain ?, Albin Michel, 2016

De l’immigration obligatoire…

« De l’immigration obli­ga­toire à la migra­tion des indi­gènes, chas­sés de chez eux, il n’y a qu’un pas. Né gau­lois, de souche fran­çaise, le pauvre bougre devien­dra demain deman­deur d’asile en France. Dépos­sé­dé de son titre de séjour sur la terre de ses ancêtres ? »

Phi­lippe de Villiers
Les cloches son­ne­ront-elles encore demain ?, Albin Michel, 2016

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