« Ceux qui crachent sur la France doivent partir vers les pays d’où ils viennent. La remigration, c’est la migration du retour. Il y eut, pour la France, une illustration traumatisante d’une telle remigration. C’est en 1962 : l’Algérie jette à la mer un million de Français installés depuis un siècle en terre algérienne. On peut souhaiter que la migration inverse soit moins traumatisante et moins brutale. […] La remigration vaut pour ceux qui, chez nous, mettent le désordre ou cultivent une mélancolie mâtinée de mépris. Les choses se feront naturellement. À la condition que nous assumions notre identité, que nous levions toute ambiguïté sur nos fiertés et notre assurance sur l’avenir. Alors le malaise changera de côté. Et ceux qui ne s’y retrouvent plus partiront, comme la moitié des Italiens ou des Polonais, avant-guerre, ont quitté la France, malgré nos racines communes. »
Philippe de Villiers
Les cloches sonneront-elles encore demain ?, Albin Michel, 2016