« Il faut connaître les vérités de la nature ou il faut périr sous leurs coups. »
Charles Maurras
Mes idées politiques, 1937, Éditions L’Âge d’Homme, 2002
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« Il faut connaître les vérités de la nature ou il faut périr sous leurs coups. »
Charles Maurras
Mes idées politiques, 1937, Éditions L’Âge d’Homme, 2002
« Voici donc un livre qui est une mauvaise action. […] D’autre part, je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. […] Que pouvait-on jeter sur un tel tableau ? Un voile ou un peu de lumière. À d’autres le voile ! »
Albert Londres
Terre d’ébène, 1929 (avant-propos), Éditions du Rocher, coll. Motifs, 2008
« Même prononcée par un homme de science, une opinion ou une profession de foi ne devient pas pour autant une vérité scientifique. »
Erik L’Homme
Des pas dans la neige. Aventures au Pakistan, éditions Gallimard Jeunesse, coll. Pôle fiction, 2010
« La science elle-même se déploie dans le temps, bien sûr : elle découvre peu à peu de nouvelles connaissances, de nouvelles vérités, qui ajustent l’une après l’autre notre représentation du réel. Mais si la science a une histoire, c’est celle d’un mouvement vers cette vérité qui n’en a pas, et dont la nécessité est étrangère à nos découvertes. L’histoire des sciences a un sens, parce que les sciences s’approchent peu à peu dans le temps de ce qui est extérieur au temps. Et on peut parler de ce cheminement de la science comme d’un progrès, si l’on considère ce cheminement par rapport à l’objectif immuable que constitue la vérité, vers laquelle tout chercheur tente simplement d’avancer.
On ne peut donc parler de progrès que pour décrire un mouvement qui se connaît pour but un point d’arrivée immobile. »
François-Xavier Bellamy
Demeure. Pour échapper à l’ère du mouvement perpétuel, Éditions Grasset, 2018
« Aujourd’hui, tous les pays européens, y compris l’Allemagne, ont rétabli leurs contrôles aux frontières. Seule la France se préoccupe de sauver le “soldat Schengen”. C’est dire la puissance de l’idéologie, quand on préfère les morts du coronavirus à la vérité protectrice. Les belles âmes du “Nouveau Monde” à l’agonie préfèrent encore avoir tort avec le coronavirus que raison avec les souverainistes. Quoi qu’il arrive, il ne s’agit pas, selon eux, de sauver les malades, il faut sauver l’idéologie. Mais le Réel, qui est impitoyable quand il tient à pleine main la faux du trépas, vient contrarier leurs certitudes et inoculer le doute dans leurs syllogismes mortifères. »
Philippe de Villiers
Le nouveau monde est en train de mourir du coronavirus, entretien avec Bastien Lejeune, Valeurs Actuelles, 18/03/2020
« Les pensées antiques et, pour les lecteurs modernes, leurs textes plantés comme des statues dans le paysage de nos représentations exaltent moins des vérités sempiternelles que des conseils relatifs aux manières judicieuses d’exister, de se représenter le monde et d’y agir avec justesse, avec équanimité, mais non sans risque de se tromper. »
Jean-François Gautier
À propos des Dieux. L’esprit des polythéismes, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Longue Mémoire, 2020
« C’est le mot “vérité” qui compte. Nous vivons une époque où seule la vérité fait peur. C’est un mot mystérieux. On ne sait pas ce qu’il cache. On ne veut pas savoir. On l’évite. Mais il fait peur. Et le moment venu, chez les peuples sains, il se trouve parfois un nombre suffisant de types qui ont tellement la trouille qu’ils se retournent au lieu de s’enfuir et font face à leur peur et lui courent dessus pour en détruire la cause. C’est ce que j’espère. Sans trop y croire. Pensez-vous que ce pays soit encore un pays sain ? »
Jean Raspail
Le Camp des saints, éditions Robert Laffont, 1973
« Il existe au total un fond de pensées helléniques très diversifié, qui fut dans toute l’Europe, et vingt-sept siècles durant, l’inspirateur de longs débats entre écoles. Plus que les querelles de doctrines qui agitent les commentateurs, on peut en retenir deux leçons décisives. Elles sont, aujourd’hui encore, très éclairantes dans l’examen des erreurs qui parsèment les histoires respectives des nations européennes.
La première leçon hérite de l’Iliade, précisément de ce passage dans lequel le maître de l’Olympe, en pleine bataille confuse, saisit un détail décisif : un archer vise le combattant Hector. Homère note : “Cela n’échappa pas (ou lèthé) à la sagacité prudente de Zeus”, lequel dévia la flèche. Il y a là une forme verbale (ou lèthé) de ce qui, chez les philosophes, désignera sous une forme nominale la vérité (alèthéïa). La vérité, ici, n’est pas un contenu doctrinal descendu de cieux inconnaissables, mais l’expression d’une subtilité d’observation dont le sage sait tirer les bonnes conclusions. Toutes les écoles philosophiques antiques s’accordèrent sur ce point : la vérité est d’abord ce qui, à l’expérience ou à la réflexion, n’échappe pas à un examen subtil et sagace, évidemment conditionné par les circonstances du moment. Penser, c’est s’adapter.
Un second point d’accord unit les différentes écoles : l’hubris, la démesure, l’excès, est pour elles une faute cardinale mettant en danger non seulement ceux qui frayent avec elle, mais aussi ceux qui les écoutent ou les imitent et, à terme, la Cité elle-même. Toute action, en d’autres termes, doit s’accorder à ses fins particulières, qui sont précieuses mais limitées ; et les actions des uns et des autres n’ont qu’une seule fin générale : la protection et l’accroissement de l’oïkos, de ce bien commun suprême qu’est la Cité, malheureusement absente des soucis européens modernes. »
Jean-François Gautier
Ce que nous sommes. Aux sources de l’identité européenne, Philippe Conrad dir., édition Institut Iliade / Pierre-Guillaume de Roux, 2018
« Il faut rester là à crier la vérité jusqu’à ce qu’on nous assomme. Il ne faut jamais s’en aller. »
Pierre Drieu la Rochelle
Charlotte Corday, éditions Gallimard, 1944
« Ne renoncez pas à chercher la vérité, essayez de toujours distinguer le savoir honnête de la falsification des faits par la propagande […]. Essayez de rester des hommes libres, responsables, aspirant à un savoir honnête et profond […]. Recherchez les voies qui vous mèneront à un savoir non falsifié. Discutez, nouez des contacts avec des gens qui vous aideront à chercher la vérité, pensez… »
Tract du syndicat « Solidarité » des enseignants, Varsovie, 17 janvier 1982, et Bulletin d’information Solidarnosc, n°8, 22 février 1982.
« Toute la science moderne n’a pas la moindre valeur de connaissance ; elle se base sur un renoncement formel à la connaissance au sens vrai. La force motrice et organisatrice de la science moderne ne dérive pas du tout de l’idéal de la connaissance, mais exclusivement de l’exigence pratique, et peut-on dire, de la volonté de puissance appliquée aux choses, à la nature […] En dernière analyse, l’élan vers la connaissance s’est transformé en une impulsion à dominer, et c’est d’un scientifique, B. Russel, qu’on tient l’aveu que la science, de moyen de connaître le monde, est devenu un moyen de changer le monde. »
Julius Evola
Chevaucher le tigre (Cavalcare la tigre), 1961
« C’est à ça qu’on mesure la puissance : savoir jusqu’à quel point on est capable de vivre dans un monde où il n’y a plus ni sens, ni vérité, ni but, ni loi, ni justice, ni causalité – et vouloir encore ce monde. »
Julius Evola
Teoria dell’Individuo assoluto, 1927