Un projet de l'Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne

Citatio, un portail ouvert sur notre civilisation

Nous menons un travail long et exigeant afin d'assurer la qualité des milliers de citations que nous vous proposons. Tout cela a un coût que vous pouvez nous aider à supporter en faisant un don.

Thème

Citations sur la vérité

Un journaliste n’est pas un enfant de chœur…

« Voi­ci donc un livre qui est une mau­vaise action. […] D’autre part, je demeure convain­cu qu’un jour­na­liste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à pré­cé­der les pro­ces­sions, la main plon­gée dans une cor­beille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plai­sir, non plus de faire du tort, il est de por­ter la plume dans la plaie. […] Que pou­vait-on jeter sur un tel tableau ? Un voile ou un peu de lumière. À d’autres le voile ! »

Albert Londres
Terre d’ébène, 1929 (avant-pro­pos), Édi­tions du Rocher, coll. Motifs, 2008

La science elle-même se déploie dans le temps…

« La science elle-même se déploie dans le temps, bien sûr : elle découvre peu à peu de nou­velles connais­sances, de nou­velles véri­tés, qui ajustent l’une après l’autre notre repré­sen­ta­tion du réel. Mais si la science a une his­toire, c’est celle d’un mou­ve­ment vers cette véri­té qui n’en a pas, et dont la néces­si­té est étran­gère à nos décou­vertes. L’his­toire des sciences a un sens, parce que les sciences s’ap­prochent peu à peu dans le temps de ce qui est exté­rieur au temps. Et on peut par­ler de ce che­mi­ne­ment de la science comme d’un pro­grès, si l’on consi­dère ce che­mi­ne­ment par rap­port à l’ob­jec­tif immuable que consti­tue la véri­té, vers laquelle tout cher­cheur tente sim­ple­ment d’avancer.
On ne peut donc par­ler de pro­grès que pour décrire un mou­ve­ment qui se connaît pour but un point d’ar­ri­vée immobile. »

Fran­çois-Xavier Bellamy
Demeure. Pour échap­per à l’ère du mou­ve­ment per­pé­tuel, Édi­tions Gras­set, 2018

Il faut sauver l’idéologie…

« Aujourd’hui, tous les pays euro­péens, y com­pris l’Allemagne, ont réta­bli leurs contrôles aux fron­tières. Seule la France se pré­oc­cupe de sau­ver le sol­dat Schen­gen”. C’est dire la puis­sance de l’idéologie, quand on pré­fère les morts du coro­na­vi­rus à la véri­té pro­tec­trice. Les belles âmes du Nou­veau Monde” à l’agonie pré­fèrent encore avoir tort avec le coro­na­vi­rus que rai­son avec les sou­ve­rai­nistes. Quoi qu’il arrive, il ne s’agit pas, selon eux, de sau­ver les malades, il faut sau­ver l’idéologie. Mais le Réel, qui est impi­toyable quand il tient à pleine main la faux du tré­pas, vient contra­rier leurs cer­ti­tudes et ino­cu­ler le doute dans leurs syl­lo­gismes mortifères. »

Phi­lippe de Villiers
Le nou­veau monde est en train de mou­rir du coro­na­vi­rus, entre­tien avec Bas­tien Lejeune, Valeurs Actuelles, 18/03/2020

Les pensées antiques et, pour les lecteurs modernes…

« Les pen­sées antiques et, pour les lec­teurs modernes, leurs textes plan­tés comme des sta­tues dans le pay­sage de nos repré­sen­ta­tions exaltent moins des véri­tés sem­pi­ter­nelles que des conseils rela­tifs aux manières judi­cieuses d’exister, de se repré­sen­ter le monde et d’y agir avec jus­tesse, avec équa­ni­mi­té, mais non sans risque de se tromper. »

Jean-Fran­çois Gautier
À pro­pos des Dieux. L’esprit des poly­théismes, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue Mémoire, 2020

C’est le mot vérité qui compte…

« C’est le mot véri­té” qui compte. Nous vivons une époque où seule la véri­té fait peur. C’est un mot mys­té­rieux. On ne sait pas ce qu’il cache. On ne veut pas savoir. On l’évite. Mais il fait peur. Et le moment venu, chez les peuples sains, il se trouve par­fois un nombre suf­fi­sant de types qui ont tel­le­ment la trouille qu’ils se retournent au lieu de s’enfuir et font face à leur peur et lui courent des­sus pour en détruire la cause. C’est ce que j’espère. Sans trop y croire. Pen­sez-vous que ce pays soit encore un pays sain ? »

Jean Ras­pail
Le Camp des saints, édi­tions Robert Laf­font, 1973

Il existe au total un fond de pensées helléniques très diversifié…

« Il existe au total un fond de pen­sées hel­lé­niques très diver­si­fié, qui fut dans toute l’Europe, et vingt-sept siècles durant, l’inspirateur de longs débats entre écoles. Plus que les que­relles de doc­trines qui agitent les com­men­ta­teurs, on peut en rete­nir deux leçons déci­sives. Elles sont, aujourd’hui encore, très éclai­rantes dans l’examen des erreurs qui par­sèment les his­toires res­pec­tives des nations euro­péennes.
La pre­mière leçon hérite de l’Iliade, pré­ci­sé­ment de ce pas­sage dans lequel le maître de l’Olympe, en pleine bataille confuse, sai­sit un détail déci­sif : un archer vise le com­bat­tant Hec­tor. Homère note : Cela n’échappa pas (ou lèthé) à la saga­ci­té pru­dente de Zeus”, lequel dévia la flèche. Il y a là une forme ver­bale (ou lèthé) de ce qui, chez les phi­lo­sophes, dési­gne­ra sous une forme nomi­nale la véri­té (alè­théïa). La véri­té, ici, n’est pas un conte­nu doc­tri­nal des­cen­du de cieux incon­nais­sables, mais l’expression d’une sub­ti­li­té d’observation dont le sage sait tirer les bonnes conclu­sions. Toutes les écoles phi­lo­so­phiques antiques s’accordèrent sur ce point : la véri­té est d’abord ce qui, à l’expérience ou à la réflexion, n’échappe pas à un exa­men sub­til et sagace, évi­dem­ment condi­tion­né par les cir­cons­tances du moment. Pen­ser, c’est s’adapter.
Un second point d’accord unit les dif­fé­rentes écoles : l’hubris, la déme­sure, l’excès, est pour elles une faute car­di­nale met­tant en dan­ger non seule­ment ceux qui frayent avec elle, mais aus­si ceux qui les écoutent ou les imitent et, à terme, la Cité elle-même. Toute action, en d’autres termes, doit s’accorder à ses fins par­ti­cu­lières, qui sont pré­cieuses mais limi­tées ; et les actions des uns et des autres n’ont qu’une seule fin géné­rale : la pro­tec­tion et l’accroissement de l’oïkos, de ce bien com­mun suprême qu’est la Cité, mal­heu­reu­se­ment absente des sou­cis euro­péens modernes. »

Jean-Fran­çois Gautier
Ce que nous sommes. Aux sources de l’identité euro­péenne, Phi­lippe Conrad dir., édi­tion Ins­ti­tut Iliade / Pierre-Guillaume de Roux, 2018

Ne renoncez pas à chercher la vérité…

« Ne renon­cez pas à cher­cher la véri­té, essayez de tou­jours dis­tin­guer le savoir hon­nête de la fal­si­fi­ca­tion des faits par la pro­pa­gande […]. Essayez de res­ter des hommes libres, res­pon­sables, aspi­rant à un savoir hon­nête et pro­fond […]. Recher­chez les voies qui vous mène­ront à un savoir non fal­si­fié. Dis­cu­tez, nouez des contacts avec des gens qui vous aide­ront à cher­cher la véri­té, pen­sez… »

Tract du syn­di­cat « Soli­da­ri­té » des ensei­gnants, Var­so­vie, 17 jan­vier 1982, et Bul­le­tin d’information Soli­dar­nosc, n°8, 22 février 1982.

Toute la science moderne n’a pas la moindre valeur de connaissance…

« Toute la science moderne n’a pas la moindre valeur de connais­sance ; elle se base sur un renon­ce­ment for­mel à la connais­sance au sens vrai. La force motrice et orga­ni­sa­trice de la science moderne ne dérive pas du tout de l’idéal de la connais­sance, mais exclu­si­ve­ment de l’exigence pra­tique, et peut-on dire, de la volon­té de puis­sance appli­quée aux choses, à la nature […] En der­nière ana­lyse, l’élan vers la connais­sance s’est trans­for­mé en une impul­sion à domi­ner, et c’est d’un scien­ti­fique, B. Rus­sel, qu’on tient l’aveu que la science, de moyen de connaître le monde, est deve­nu un moyen de chan­ger le monde. »

Julius Evo­la
Che­vau­cher le tigre (Caval­care la tigre), 1961

C’est à ça qu’on mesure la puissance…

« C’est à ça qu’on mesure la puis­sance : savoir jusqu’à quel point on est capable de vivre dans un monde où il n’y a plus ni sens, ni véri­té, ni but, ni loi, ni jus­tice, ni cau­sa­li­té – et vou­loir encore ce monde. »

Julius Evo­la
Teo­ria dell’Individuo asso­lu­to, 1927

Auteurs

Auteurs récemment ajoutés

Livres

À l'affiche

Comprendre la stratégie hongroise
Dominique Venner. La flamme se maintient
Sur les chemins noirs
Bienvenue dans le meilleur des mondes. Quand la réalité dépasse la science-fiction
Frédéric Mistral. Patrie charnelle et Provence absolue
Les Indo-Européens
Le soleil et l'acier
L’exil intérieur. Carnets intimes
La société de propagande
Tolkien, l’Europe et la tradition. La civilisation à l’aune de l’imaginaire
Voyage au bout de la nuit
Game over. La révolution antipolitique
Pour un réveil européen. Nature - Excellence - Beauté
Ceux de 14
La hache des steppes
Le japon moderne et l'éthique samouraï
Walter, ce boche mon ami
Les grandes légendes de France
Courage ! manuel de guérilla culturelle
À propos des Dieux. L’esprit des polythéismes
Les Déshérités ou l’urgence de transmettre
L’enracinement
Impasse Adam Smith. Brèves remarques sur l'impossibilité de dépasser le capitalisme sur sa gauche
Citadelle
Œuvres en prose complètes, tome III
L'Empire du politiquement correct
L’opprobre. Essai de démonologie
La grande séparation
Orthodoxie
Économie et société médiévale
Un samouraï d’Occident. Le Bréviaire des insoumis
Précis de décomposition
L’homme surnuméraire
L'Argent
Les Horreurs de la démocratie
Petit traité sur l’immensité du monde
La Cause du peuple
Histoire et tradition des Européens
Mémoire vive. Entretiens avec François Bousquet
Le déclin du courage
Sire
La France contre les robots
Le regard des princes à minuit
L’œuvre de chair
Service inutile
Traité du rebelle ou le recours aux forêts
Les sentinelles du soir
Athéna à la borne. Discriminer ou disparaître ?