« La vérité n’est jamais amusante. Sans cela tout le monde la dirait. »
Michel Audiard
Lino Ventura dans Les Barbouzes (film), 1964, in Audiard par Audiard, éditions René Château, 2005
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« La vérité n’est jamais amusante. Sans cela tout le monde la dirait. »
Michel Audiard
Lino Ventura dans Les Barbouzes (film), 1964, in Audiard par Audiard, éditions René Château, 2005
« La diabolisation d’aujourd’hui est une technique de manipulation des esprits. Elle vise à interdire la description des faits ou l’expression de certaines idées en disqualifiant celui qui les rapporte, en l’accusant de “racisme”, d’“extrémisme”, de “dérapage” ou de “provocation”. La diabolisation est l’arme majeure du terrorisme intellectuel. De la domination culturelle par les “progressistes”. Et de l’abaissement de l’Europe et des Européens par la culpabilité et la repentance. »
Jean-Yves Le Gallou
Manuel de lutte contre la diabolisation, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Cartouches, 2020
« Cet ordre impersonnel et divin de l’univers a pour image parmi nous la justice, la vérité, la beauté. Rien d’inférieur à ces choses n’est digne de servir d’inspiration aux hommes qui acceptent de mourir.
Au-dessus des institutions destinées à protéger le droit, les personnes, les libertés démocratiques, il faut en inventer d’autres destinées à discerner et à abolir tout ce qui, dans la vie contemporaine, écrase les âmes sous l’injustice, le mensonge et la laideur.
Il faut les inventer, car elles sont inconnues, et il est impossible de douter qu’elles soient indispensables. »
Simone Weil
La personne et le sacré, 1943, éditions Gallimard, coll. Espoir, 1957, R&N Éditions, 2016
« Mettre dans la bouche des malheureux des mots qui appartiennent à la région moyenne des valeurs, tels que démocratie, droit ou personne, c’est leur faire un présent qui n’est susceptible de leur amener aucun bien et qui leur fait inévitablement beaucoup de mal.
Ces notions n’ont pas leur lieu dans le ciel, elles sont en suspens dans les airs, et pour cette raison même elles sont incapables de mordre la terre.
Seule la lumière qui tombe continuellement du ciel fournit à un arbre l’énergie qui enfonce profondément dans la terre les puissantes racines. L’arbre est en vérité enraciné dans le ciel.
Seul ce qui vient du ciel est susceptible d’imprimer réellement une marque sur la terre. »
Simone Weil
La personne et le sacré, 1943, éditions Gallimard, coll. Espoir, 1957, R&N Éditions, 2016
« L’amour de la vérité est toujours accompagné d’humilité. Le génie réel n’est pas autre chose que la vertu surnaturelle d’humilité dans le domaine de la pensée. »
Simone Weil
La personne et le sacré, 1943, éditions Gallimard, coll. Espoir, 1957, R&N Éditions, 2016
« Parce que le malheur et la vérité ont besoin pour être entendus de la même attention, l’esprit de justice et l’esprit de vérité ne font qu’un. L’esprit de justice et de vérité n’est pas autre chose qu’une certaine espèce d’attention, qui est du pur amour. »
Simone Weil
La personne et le sacré, 1943, éditions Gallimard, coll. Espoir, 1957, R&N Éditions, 2016
« La nécessité d’un échange vital entre le sujet et l’objet domine notre idée du réalisme… Ce paysan est réaliste parce que sa connaissance, son amour et son travail de la terre procèdent d’un contact intime entre la terre et lui ; cet homme politique est réaliste parce que les lois qui régissent le fait social se reflètent fidèlement dans son esprit ; et les saints sont les plus grands réalistes parce qu’ils sont unis à la réalité suprême. Inversement, nos pensées, nos affections et nos actes sont entachés d’irréalisme lorsqu’ils ne sont pas nourris par un contact suffisant avec leur objet. Ce citadin qui s’enivre d’un « retour à la terre » comme d’une idylle ou d’une féerie, ce politicien qui croit qu’un changement d’institutions suffira à ramener sur terre l’âge d’or, ce faux mystique au rayonnement malsain sont irréalistes parce qu’ils n’ont pas de liens vitaux avec la nature, avec l’homme, ou avec Dieu, et qu’ils substituent leurs rêves à la vérité objective. »
Gustave Thibon
L’irréalisme moderne, in Les hommes de l’éternel : Conférences au grand public (1940−1985), éditions Mame, Coll. Raisons d’Être, 2012
« Il faut connaître les vérités de la nature ou il faut périr sous leurs coups. »
Charles Maurras
Mes idées politiques, 1937, Éditions L’Âge d’Homme, 2002
« Voici donc un livre qui est une mauvaise action. […] D’autre part, je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. […] Que pouvait-on jeter sur un tel tableau ? Un voile ou un peu de lumière. À d’autres le voile ! »
Albert Londres
Terre d’ébène, 1929 (avant-propos), Éditions du Rocher, coll. Motifs, 2008
« Même prononcée par un homme de science, une opinion ou une profession de foi ne devient pas pour autant une vérité scientifique. »
Erik L’Homme
Des pas dans la neige. Aventures au Pakistan, éditions Gallimard Jeunesse, coll. Pôle fiction, 2010
« La science elle-même se déploie dans le temps, bien sûr : elle découvre peu à peu de nouvelles connaissances, de nouvelles vérités, qui ajustent l’une après l’autre notre représentation du réel. Mais si la science a une histoire, c’est celle d’un mouvement vers cette vérité qui n’en a pas, et dont la nécessité est étrangère à nos découvertes. L’histoire des sciences a un sens, parce que les sciences s’approchent peu à peu dans le temps de ce qui est extérieur au temps. Et on peut parler de ce cheminement de la science comme d’un progrès, si l’on considère ce cheminement par rapport à l’objectif immuable que constitue la vérité, vers laquelle tout chercheur tente simplement d’avancer.
On ne peut donc parler de progrès que pour décrire un mouvement qui se connaît pour but un point d’arrivée immobile. »
François-Xavier Bellamy
Demeure. Pour échapper à l’ère du mouvement perpétuel, Éditions Grasset, 2018
« Aujourd’hui, tous les pays européens, y compris l’Allemagne, ont rétabli leurs contrôles aux frontières. Seule la France se préoccupe de sauver le “soldat Schengen”. C’est dire la puissance de l’idéologie, quand on préfère les morts du coronavirus à la vérité protectrice. Les belles âmes du “Nouveau Monde” à l’agonie préfèrent encore avoir tort avec le coronavirus que raison avec les souverainistes. Quoi qu’il arrive, il ne s’agit pas, selon eux, de sauver les malades, il faut sauver l’idéologie. Mais le Réel, qui est impitoyable quand il tient à pleine main la faux du trépas, vient contrarier leurs certitudes et inoculer le doute dans leurs syllogismes mortifères. »
Philippe de Villiers
Le nouveau monde est en train de mourir du coronavirus, entretien avec Bastien Lejeune, Valeurs Actuelles, 18/03/2020