« Le Sang du Pauvre, c’est l’argent. »
Léon Bloy
Le Sang du pauvre, 1909, Essais et pamphlets, éd. Robert Laffont, coll. Bouquins, 2017
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« Le Sang du Pauvre, c’est l’argent. »
Léon Bloy
Le Sang du pauvre, 1909, Essais et pamphlets, éd. Robert Laffont, coll. Bouquins, 2017
« En Algérie, nous combattions pour nous-mêmes, pour notre droit à un destin, pour notre dignité. Nous combattions pour relever le défi des défaites passées, pour effacer l’humiliation intolérable et la douleur. Nous combattions pour garder notre bien, pour conserver une terre acquise par le droit de conquête, de sang, de sueur et de colonisation. Nous combattions pour défendre sur cette terre, nos berceaux et nos cimetières. Nous combattions pour protéger les nôtres en danger. »
Dominique Venner
Le Cœur rebelle, Les Belles Lettres, 1994, réédition Pierre-Guillaume de Roux, 2014
« Communauté unie par des liens du sang, habitant un même sol, parlant une même langue, chaque nation a développé au cours de son histoire ses manières de vivre, ses coutumes, ses traditions, ses lois, tout ce qui fait qu’elle est elle-même et non pas une autre. Tout cela a été fait par nos pères, d’où le nom de patrie, qui est une autre façon de nommer la nation. »
Marc Froidefont
Joseph de Maistre. La nation contre les droits de l’homme, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Longue mémoire, 2023
« L’harmonie avec la nature et le paysage, en accord avec le principe de sang et de terre, appartient à ceux qui conçoivent la patrie comme un héritage ancestral et spirituel, en la vivant dans un sens organique et vertical. »
Pietro Ciapponi
Les défis de l’Europe. Les racines d’une civilisation et les limites d’une bureaucratie, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Iliade, 2023
« Il n’y a pas de dictateur plus sanguinaire que le peuple ; seule la main sévère mais juste du chef peut en tempérer la fureur. »
Giuliano da Empoli
Le mage du Kremlin, éditions Gallimard, 2022
« Et pourtant, ceux-là qui depuis longtemps ne sont plus, ils sont en nous comme une tendance, un poids sur notre destin, un sang qui court, un comportement qui remonte à la nuit des temps. »
Rainer Maria Rilke
Lettres à un jeune poète (Briefe an einen jungen Dichter), 1929, trad. Marc Buhot de Launay, éditions Gallimard, coll. Poésie, 1993
« Une vaste tapisserie des Gobelins illustrant une scène de bataille pendait au mur. Un chevalier plantait sa lance dans la poitrine d’un fantassin ployé en arrière par la force du coup. La tapisserie s’était fanée avec le temps et le flot de sang qui s’épanouissait à la poitrine de l’homme se teintait de la nuance roussâtre d’un vieux furoshiki. Le sang et les fleurs se ressemblaient, pensa Isao, en ce que tous deux étaient prompts à sécher, prompts à changer de substance. C’était pourquoi, précisément, le sang et les fleurs pouvaient continuer à vivre en revêtant la substance de la gloire. La gloire sous toutes ses formes était inévitablement chose métallique. »
Yukio Mishima
Chevaux échappés, 1969, trad. Tanguy Kenec’hdu, éditions Gallimard 1980, coll. Quarto, 2004
« Il n’y a de piété vraie que la piété filiale, élargie aux ancêtres, à la lignée et au peuple. Nos ancêtres disparus ne sont ni spirituellement morts ni passés dans un autre monde. Ils sont à nos côtés, en foule invisible et bruissante. Ils nous entourent aussi longtemps que leur souvenir est perpétué par leur descendance. Par-là se justifient le culte des ancêtres et le devoir de faire respecter leur nom. »
Alain de Benoist
Pour un réveil européen. Nature – Excellence – Beauté (postface), éditions La Nouvelle Librairie, coll. Iliade, 2020
« Comme dans une pieuse rêverie, Isao apercevait les visages de ces pillards de la nation qui méritaient l’assassinat. Plus il était isolé, plus ses forces l’abandonnaient, et plus la réalité bien en chair de leur opulence venait à l’oppresser. (…) L’épaisse réalité de ces hommes qu’Isao voyait défiler, c’était là l’origine de toute la perfidie du monde. Quand il les aurait tués, quand sa lame immaculée trancherait net dans cette chair gonflée de graisse que ravageait la pression sanguine, alors seulement, pour la première fois, le monde pourrait être remis d’aplomb. »
Yukio Mishima
Chevaux échappés, 1969, trad. Tanguy Kenec’hdu, éditions Gallimard 1980, coll. Quarto, 2004
« La pureté, une idée qui rappelait les fleurs (…), c’était quelque chose qui les reliait directement à l’idée du sang, à l’idée des sabres s’abattant sur les hommes d’iniquité, à l’idée de lames écharpant l’épaule et faisant gicler le sang alentour. Et à l’idée du seppuku. Dès l’instant qu’un samouraï “tombait comme fleurs de cerisier”, son cadavre maculé de sang devenait aussitôt comme d’odorantes fleurs de cerisier. L’idée de pureté pouvait donc se transformer en une chose contraire avec une promptitude arbitraire. Aussi, la pureté était-elle étoffe de poésie. »
Yukio Mishima
Chevaux échappés, 1969, trad. Tanguy Kenec’hdu, éditions Gallimard 1980, coll. Quarto, 2004
« Devant le grand miroir de la pièce à quatre nattes et demie elle se regarda. Les taches de sang formaient, sur la moitié inférieure de son kimono blanc, un dessin hardi et violent. Lorsqu’elle s’assit devant le miroir elle sentit sur ses cuisses quelque chose de froid et d’humide ; c’était le sang de son mari. Elle frissonna. Puis elle prit à loisir le temps de s’apprêter. (…) Ce n’était plus se maquiller pour plaire à son mari. C’était se maquiller pour le monde qu’elle allait laisser derrière elle ; il y avait dans son application quelque chose de somptueux et de théâtral. Lorsqu’elle se leva, la natte devant le miroir était trempée de sang. Elle n’allait pas s’en soucier. »
Yukio Mishima
Patriotisme, 1961, in La mort en été, trad. Geoffrey W. Sargent puis Dominique Aury, éditions Gallimard 1983, coll. Folio, 1988
« Lentement, des profondeurs internes, la douleur irradiait le ventre entier. Des cloches en folie sonnaient, mille cloches ensemble à chaque souffle, à chaque battement du pouls, ébranlant tout son être. Le lieutenant ne pouvait plus s’empêcher de gémir. Mais la lame était arrivée à l’aplomb du nombril et, lorsqu’il le constata, il fut content et reprit courage.
Le volume de sang répandu avait régulièrement augmenté et commençait à jaillir de la blessure au rythme même du pouls. La natte devant le lieutenant était trempée de rouge pas les éclaboussures du sang qui continuait à s’écouler des flaques que retenait de ses plis le pantalon d’uniforme. Une goutte unique s’envola comme un oiseau jusqu’à Reiko pour se poser sur ses genoux et tacher sa robe blanche. »
Yukio Mishima
Patriotisme, 1961, in La mort en été, trad. Geoffrey W. Sargent puis Dominique Aury, éditions Gallimard 1983, coll. Folio, 1988