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Peut-être faut-il le sang des martyrs…

« Peut-être faut-il le sang des mar­tyrs, comme une douche de glace et de feu, pour réveiller un peuple… »

Pré­face de Pierre Vial
In Jean Mabire, Patrick Pearse, une vie pour l’Irlande, édi­tions Terre et Peuple, 1998

Nous avons perdu notre âme parce que nous…

« Nous avons per­du notre âme parce que nous avons per­du le sens des valeurs com­munes qui for­maient l’antique sagesse” de nos peuples. Il nous faut faire revivre l’âme des Hyper­bo­réens et redé­fi­nir” Dieu. Car le sacré ne se trouve pas hors de nous, mais en nous. Car Dieu n’est pas du Ciel, mais de la Terre. Car il ne nous attend pas après la mort, mais nous offre la créa­tion de la vie. Dieu n’est pas sur­na­tu­rel et il n’est pas trans­cen­dant. Il est au contraire la Nature et la Vie. Il est dans le soleil et dans les étoiles, dans le jour et dans la nuit, dans les arbres et dans les flots. Dieu naît avec les fleurs et meurt avec les feuilles. Dieu res­pire avec le vent et nous parle dans le silence de la nuit. Il est l’aurore et le cré­pus­cule. Et la brume. Et l’orage.
Dieu s’incarne dans la Nature. La Nature s’épanouit sur la Terre. La terre se per­pé­tue dans le Sang.
Nous savons, depuis Héra­clite, que la vie est un com­bat et que la paix n’est que la mort. Notre reli­gion se veut d’abord culte des héros, des guer­riers et des ath­lètes. Nous célé­brons, depuis les Grecs, les hommes dif­fé­rents et inégaux. Notre monde est celui du com­bat et du choix, non celui de l’égalité. L’univers n’est pas une fin mais un ordre. La nature diver­si­fie, sépare, hié­rar­chise. L’individu, libre et volon­taire devient le centre du monde. Sa plus grande ver­tu reste l’orgueil – péché suprême pour la reli­gion étran­gère. Dans notre concep­tion tra­gique de la vie, la lutte devient la loi suprême. Est un homme véri­table celui qui s’attaque à des entre­prises déme­su­rées. Une même ligne de crêtes unit Pro­mé­thée à Siegfried. »

Jean Mabire
Thu­lé : le soleil retrou­vé des Hyper­bo­réens, édi­tions Robert Laf­font, 1978, édi­tions Par­dès, 2002

La notion qui fonde toute coutume vivante…

« La notion qui fonde toute cou­tume vivante, c’est l’honneur. Tout le reste, fidé­li­té, humi­li­té, bra­voure, esprit che­va­le­resque, maî­trise de soi, réso­lu­tion, en découle. Et l’honneur est une ques­tion de sang, non de rai­son. On ne réflé­chit pas – sinon, on a déjà per­du l’honneur. Perdre l’honneur, c’est être effa­cé de la vie, du temps, de l’Histoire. L’honneur de l’ordre, de la famille, de l’homme et de la femme, du peuple et de la patrie, l’honneur du pay­san, du sol­dat, et même du ban­dit : l’honneur signi­fie que la vie, en une cer­taine per­sonne, vaut quelque chose, pos­sède un rang his­to­rique, sa dis­tance, sa noblesse. »

Oswald Spen­gler
Écrits his­to­riques et phi­lo­so­phiques. Pen­sées, édi­tions Coper­nic, 1980

Ce feu résume une vivante tradition. Non pas une image inconsistante…

« La Flamme.
Ce feu résume une vivante tra­di­tion. Non pas une image incon­sis­tante, mais une réa­li­té. Une réa­li­té aus­si tan­gible que la dure­té de cette pierre ou ce souffle de vent. Le sym­bole du sol­stice est que la vie ne peut pas mou­rir. Nos ancêtres croyaient que le soleil n’abandonne pas les hommes et qu’il revient chaque année au ren­dez-vous du prin­temps.
Nous croyons avec eux, que la vie ne meurt pas et que par-delà la mort des indi­vi­dus, la vie col­lec­tive continue.
Qu’importe ce que sera demain. C’est en nous dres­sant aujourd’­hui, en affir­mant que nous vou­lons res­ter ce que nous sommes, que demain pour­ra venir.
Nous por­tons en nous la flamme. La flamme pure de ce feu de foi. Non pas un feu de sou­ve­nir. Non pas un feu de pié­té filiale. Mais un feu de joie et de gra­vi­té qu’il convient d’allumer sur notre terre. Là nous vou­lons vivre et rem­plir notre devoir d’hommes sans renier aucune des par­ti­cu­la­ri­tés de notre sang, notre his­toire, notre foi entre­mê­lés dans nos sou­ve­nirs et dans nos veines…
Ce n’est pas la résur­rec­tion d’un rite abo­li. C’est la conti­nua­tion d’une grande tra­di­tion. D’une tra­di­tion qui plonge ses racines au plus pro­fond des âges et ne veut pas dis­pa­raître. Une tra­di­tion dont chaque modi­fi­ca­tion ne doit que ren­for­cer le sens sym­bo­lique. Une tra­di­tion qui peu à peu revit. »

Jean Mabire
Les Sol­stices, His­toire et actua­li­té, édi­tions Le Flam­beau, 1991

Longtemps je regardai les yeux de l’ami couché dans la mort…

« Long­temps je regar­dai les yeux de l’ami cou­ché dans la mort, puis de la main gauche je ver­sai sur sa poi­trine une poi­gnée de terre. La grande Mère, dont il avait célé­bré les fêtes farouches et qu’enivre un sang joyeux, est fière de tels enfants. »

Ernst Jün­ger
Sur les falaises de marbre (Auf den Mar­mork­lip­pen) 1939, trad. Hen­ri Tho­mas, édi­tions Gal­li­mard 1942, coll. L’I­ma­gi­naire, 2017

Au beau milieu d’une civilisation soi-disant raffinée…

« Au beau milieu d’une civi­li­sa­tion soi-disant raf­fi­née, au point de pas­ser pour déca­dente, une géné­ra­tion retrouve tout à coup le culte pri­mi­tif du sac­cage, les convul­sions des danses pro­fanes, l’amour du bruit et du sang, une espèce d’héroïsme bar­bare. »

Jean-René Hugue­nin
Une autre jeu­nesse, maga­zine Réa­li­tés, 1961, réédi­tion dans Jean-René Hugue­nin en col­lec­tion Bou­quins, 2022

Nous devons compenser la condition d’une nature mortelle…

« Nous devons com­pen­ser la condi­tion d’une nature mor­telle par la suc­ces­sion inin­ter­rom­pue des géné­ra­tions, comme ces flam­beaux qu’on se passe de main en main, afin que le seul avan­tage par où notre sort est infé­rieur aux dieux, l’immortalité, nous l’assurions en nous rem­pla­çant les uns après les autres. »

L’empereur Auguste
Cité par Domi­nique Ven­ner, Le Choc de l’histoire, édi­tions Via Roma­na, 2011

Dans le courant des IXe et Xe siècles, les invasions barbares…

« Dans le cou­rant des IXe et Xe siècles, les inva­sions bar­bares sur le ter­ri­toire de l’ancienne Gaule avaient mul­ti­plié mas­sacres et des­truc­tions : hordes sau­vages se suc­cé­dant les unes aux autres comme les flots écu­meux d’un Océan démon­té ; inva­sions sar­ra­sines qui couvrent le Midi de la France, tan­dis que les Hon­grois foulent les marches de l’Est. Par les fleuves arrivent les Nor­mands, jus­qu’au centre du pays, « nageant par l’Océan en manière de pirates ». « Ces étran­gers, écrit le chro­ni­queur Richer, se livraient aux plus cruels sévices ; ils sac­ca­geaient villes et vil­lages et rava­geaient les champs ; ils brû­laient les églises ; puis ils repar­taient en emme­nant une foule de cap­tifs ». Dans le cou­rant des IXe et Xe siècles de notre ère, toutes les villes de France furent détruites : toutes. Ima­gine-t-on les égor­ge­ments, les dépré­da­tions que contient un pareil fait ? […] Alors se fit, dans l’anarchie, le tra­vail de recons­truc­tion sociale où se for­ma la nation fran­çaise ; elle se for­ma autour de la seule force orga­ni­sée qui fût demeu­rée intacte, sous le seul abri que rien ne peut ren­ver­ser, parce qu’il a ses fon­de­ments dans le cœur humain : la famille. Par­mi la tour­mente, la famille se for­ti­fia, elle prit plus de cohé­sion. Autour du chef de famille, « cap d’hostel » diront les méri­dio­naux, se grou­pèrent les reje­tons des branches cadettes. Ain­si la famille gran­dit, devint un petit État. De géné­ra­tion en géné­ra­tion, elle accrut son action sociale jus­qu’à en faire une action poli­tique et avec le temps, de grande enver­gure ; tant et tant qu’elle en arri­va à for­mer l’État lui-même par la trans­for­ma­tion pro­gres­sive en ins­ti­tu­tions publiques de ses ins­ti­tu­tions pri­vées. Telle a été l’origine à la fois humble et gran­diose, simple et magni­fique, modeste et glo­rieuse, de ce qu’on appelle aujourd’­hui la France. Ce tra­vail immense et d’une inima­gi­nable puis­sance et acti­vi­té, se fit dans le cou­rant des IXe-XIe siècles, les plus grands de notre his­toire. Au XIIe siècle, la France est faite par des ins­ti­tu­tions que le peuple s’est don­nées lui-même, pui­sant leur sève dans son propre sang : chaque détail en répond à ses fins, chaque ins­ti­tu­tion a son but, tan­dis que la pra­tique, en ses mani­fes­ta­tions mul­tiples et diverses, s’adapte natu­rel­le­ment au génie national. »

Frantz Funck-Bren­ta­no
La Renais­sance, édi­tions Fayard, 1935

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