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Citations sur le sang
Nous avons perdu notre âme parce que nous…
« Nous avons perdu notre âme parce que nous avons perdu le sens des valeurs communes qui formaient l’antique “sagesse” de nos peuples. Il nous faut faire revivre l’âme des Hyperboréens et “redéfinir” Dieu. Car le sacré ne se trouve pas hors de nous, mais en nous. Car Dieu n’est pas du Ciel, mais de la Terre. Car il ne nous attend pas après la mort, mais nous offre la création de la vie. Dieu n’est pas surnaturel et il n’est pas transcendant. Il est au contraire la Nature et la Vie. Il est dans le soleil et dans les étoiles, dans le jour et dans la nuit, dans les arbres et dans les flots. Dieu naît avec les fleurs et meurt avec les feuilles. Dieu respire avec le vent et nous parle dans le silence de la nuit. Il est l’aurore et le crépuscule. Et la brume. Et l’orage.
Dieu s’incarne dans la Nature. La Nature s’épanouit sur la Terre. La terre se perpétue dans le Sang.
Nous savons, depuis Héraclite, que la vie est un combat et que la paix n’est que la mort. Notre religion se veut d’abord culte des héros, des guerriers et des athlètes. Nous célébrons, depuis les Grecs, les hommes différents et inégaux. Notre monde est celui du combat et du choix, non celui de l’égalité. L’univers n’est pas une fin mais un ordre. La nature diversifie, sépare, hiérarchise. L’individu, libre et volontaire devient le centre du monde. Sa plus grande vertu reste l’orgueil – péché suprême pour la religion étrangère. Dans notre conception tragique de la vie, la lutte devient la loi suprême. Est un homme véritable celui qui s’attaque à des entreprises démesurées. Une même ligne de crêtes unit Prométhée à Siegfried. »
Jean Mabire
Thulé : le soleil retrouvé des Hyperboréens, éditions Robert Laffont, 1978, éditions Pardès, 2002
Avoir du sang ! C’était la grande ambition de tout le monde…
L’important, c’est ce que nous représentons de vérité…
« L’important, c’est ce que nous représentons de vérité, de volonté. C’est l’héritage que nous détenons comme une dette qui nous vient de ceux qui nous ont précédés, morts pour les mêmes raisons. »
Gwenn-Aël Bolloré
J’ai débarqué le 6 juin 1944. Commando de la France libre, Le Cherche-Midi, 1994
La notion qui fonde toute coutume vivante…
« La notion qui fonde toute coutume vivante, c’est l’honneur. Tout le reste, fidélité, humilité, bravoure, esprit chevaleresque, maîtrise de soi, résolution, en découle. Et l’honneur est une question de sang, non de raison. On ne réfléchit pas – sinon, on a déjà perdu l’honneur. Perdre l’honneur, c’est être effacé de la vie, du temps, de l’Histoire. L’honneur de l’ordre, de la famille, de l’homme et de la femme, du peuple et de la patrie, l’honneur du paysan, du soldat, et même du bandit : l’honneur signifie que la vie, en une certaine personne, vaut quelque chose, possède un rang historique, sa distance, sa noblesse. »
Oswald Spengler
Écrits historiques et philosophiques. Pensées, éditions Copernic, 1980
Ce feu résume une vivante tradition. Non pas une image inconsistante…
« La Flamme.
Ce feu résume une vivante tradition. Non pas une image inconsistante, mais une réalité. Une réalité aussi tangible que la dureté de cette pierre ou ce souffle de vent. Le symbole du solstice est que la vie ne peut pas mourir. Nos ancêtres croyaient que le soleil n’abandonne pas les hommes et qu’il revient chaque année au rendez-vous du printemps.
Nous croyons avec eux, que la vie ne meurt pas et que par-delà la mort des individus, la vie collective continue.
Qu’importe ce que sera demain. C’est en nous dressant aujourd’hui, en affirmant que nous voulons rester ce que nous sommes, que demain pourra venir.
Nous portons en nous la flamme. La flamme pure de ce feu de foi. Non pas un feu de souvenir. Non pas un feu de piété filiale. Mais un feu de joie et de gravité qu’il convient d’allumer sur notre terre. Là nous voulons vivre et remplir notre devoir d’hommes sans renier aucune des particularités de notre sang, notre histoire, notre foi entremêlés dans nos souvenirs et dans nos veines…
Ce n’est pas la résurrection d’un rite aboli. C’est la continuation d’une grande tradition. D’une tradition qui plonge ses racines au plus profond des âges et ne veut pas disparaître. Une tradition dont chaque modification ne doit que renforcer le sens symbolique. Une tradition qui peu à peu revit. »
Jean Mabire
Les Solstices, Histoire et actualité, éditions Le Flambeau, 1991
Longtemps je regardai les yeux de l’ami couché dans la mort…
« Longtemps je regardai les yeux de l’ami couché dans la mort, puis de la main gauche je versai sur sa poitrine une poignée de terre. La grande Mère, dont il avait célébré les fêtes farouches et qu’enivre un sang joyeux, est fière de tels enfants. »
Ernst Jünger
Sur les falaises de marbre (Auf den Marmorklippen) 1939, trad. Henri Thomas, éditions Gallimard 1942, coll. L’Imaginaire, 2017
Au beau milieu d’une civilisation soi-disant raffinée…
« Au beau milieu d’une civilisation soi-disant raffinée, au point de passer pour décadente, une génération retrouve tout à coup le culte primitif du saccage, les convulsions des danses profanes, l’amour du bruit et du sang, une espèce d’héroïsme barbare. »
Jean-René Huguenin
Une autre jeunesse, magazine Réalités, 1961, réédition dans Jean-René Huguenin en collection Bouquins, 2022
Qui pourra vous chanter si ce n’est votre frère d’armes…
Nous devons compenser la condition d’une nature mortelle…
« Nous devons compenser la condition d’une nature mortelle par la succession ininterrompue des générations, comme ces flambeaux qu’on se passe de main en main, afin que le seul avantage par où notre sort est inférieur aux dieux, l’immortalité, nous l’assurions en nous remplaçant les uns après les autres. »
L’empereur Auguste
Cité par Dominique Venner, Le Choc de l’histoire, éditions Via Romana, 2011
J’ai sous les yeux le visage du héros…
« J’ai sous les yeux le visage du héros dont les gènes sont en moi. »
Vladimir Volkoff reconnaissant son grand-père officier blanc sur une photographie de 1915
Cité par Christopher Gérard in Quolibets – Journal de lecture, Éditions L’Âge d’Homme, 2013
Dans le courant des IXe et Xe siècles, les invasions barbares…
« Dans le courant des IXe et Xe siècles, les invasions barbares sur le territoire de l’ancienne Gaule avaient multiplié massacres et destructions : hordes sauvages se succédant les unes aux autres comme les flots écumeux d’un Océan démonté ; invasions sarrasines qui couvrent le Midi de la France, tandis que les Hongrois foulent les marches de l’Est. Par les fleuves arrivent les Normands, jusqu’au centre du pays, « nageant par l’Océan en manière de pirates ». « Ces étrangers, écrit le chroniqueur Richer, se livraient aux plus cruels sévices ; ils saccageaient villes et villages et ravageaient les champs ; ils brûlaient les églises ; puis ils repartaient en emmenant une foule de captifs ». Dans le courant des IXe et Xe siècles de notre ère, toutes les villes de France furent détruites : toutes. Imagine-t-on les égorgements, les déprédations que contient un pareil fait ? […] Alors se fit, dans l’anarchie, le travail de reconstruction sociale où se forma la nation française ; elle se forma autour de la seule force organisée qui fût demeurée intacte, sous le seul abri que rien ne peut renverser, parce qu’il a ses fondements dans le cœur humain : la famille. Parmi la tourmente, la famille se fortifia, elle prit plus de cohésion. Autour du chef de famille, « cap d’hostel » diront les méridionaux, se groupèrent les rejetons des branches cadettes. Ainsi la famille grandit, devint un petit État. De génération en génération, elle accrut son action sociale jusqu’à en faire une action politique et avec le temps, de grande envergure ; tant et tant qu’elle en arriva à former l’État lui-même par la transformation progressive en institutions publiques de ses institutions privées. Telle a été l’origine à la fois humble et grandiose, simple et magnifique, modeste et glorieuse, de ce qu’on appelle aujourd’hui la France. Ce travail immense et d’une inimaginable puissance et activité, se fit dans le courant des IXe-XIe siècles, les plus grands de notre histoire. Au XIIe siècle, la France est faite par des institutions que le peuple s’est données lui-même, puisant leur sève dans son propre sang : chaque détail en répond à ses fins, chaque institution a son but, tandis que la pratique, en ses manifestations multiples et diverses, s’adapte naturellement au génie national. »
Frantz Funck-Brentano
La Renaissance, éditions Fayard, 1935
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