« Les partis s’affaiblissent par la peur qu’ils ont des gens capables. »
Napoléon Bonaparte
Virilités, maximes et pensées compilées par Jules Bertaut, éditions Sansot et Cie, 1912
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« Les partis s’affaiblissent par la peur qu’ils ont des gens capables. »
Napoléon Bonaparte
Virilités, maximes et pensées compilées par Jules Bertaut, éditions Sansot et Cie, 1912
« Le gouvernement parlementaire n’est pas tant le gouvernement de la tribune ; et même, il n’est pas tant le gouvernement des commissions ; il est le gouvernement des couloirs. »
Charles Péguy
Débats parlementaires, Les Cahiers de la Quinzaine, IV-18, 1903, in Œuvres en prose complètes, Tome I, éditions Gallimard, coll. Bibliothèque de la Pléiade, 1987
« Le temps du dernier homme est arrivé. C’est l’esprit qui nie tout. C’est la dérision qui se répand partout. C’est l’instant qui prime. Ce sont les paradis artificiels qu’on promeut. C’est la culture de mort qu’on met en avant. C’est la virilité qu’on dénigre. C’est la féminité qu’on dégrade. C’est la déambulation touristique privé de sens.
Qu’est-ce que le dernier homme ? Un présentateur de télévision qui ricane entre deux shoots ! C’est le petit que pourraient faire ensemble Yann Barthès et Cyril Hanouna. »
Jean-Yves Le Gallou
Après le dernier homme, l’Européen de demain !, allocution au quatrième colloque de l’Institut Iliade, Paris, Maison de la Chimie, 18 mars 2017
« L’opinion publique est une puissance invisible, mystérieuse, à laquelle rien ne résiste : rien n’est plus mobile, plus vague et plus fort ; et, toute capricieuse qu’elle est, elle est cependant, vraie, raisonnable, juste, beaucoup plus souvent qu’on ne pense. »
Napoléon Bonaparte
Virilités, maximes et pensées compilées par Jules Bertaut, éditions Sansot et Cie, 1912
« La France n’est pas un espace aléatoire. Une terra nullius. On ne peut pas en disposer comme d’une feuille blanche. Le parchemin est déjà écrit. Il est chargé de signes, de cicatrices, de testaments, de belles intentions. Il vient enluminer nos pauvres vies. On ne traverse pas la France comme une plaine sablonneuse sans fin. On y séjourne en ses pérennités. »
Philippe de Villiers
Les cloches sonneront-elles encore demain ?, Albin Michel, 2016
« Nous sommes entrés dans un monde où tout ce qui était solide et durable est devenu transitoire et insignifiant. Un monde de flux et de reflux, relevant d’une sorte de logique “maritime” et liquide. Les types humains qui prédominent sont ceux du narcissique immature, de l’arriviste forcené, de l’imposteur satisfait. Mélange d’intolérance sectaire et d’hédonisme de bas niveau sur fond d’idées fausses et d’hygiénisme puritain. La constante progression de l’inculture me désole également. L’inculture n’est certes pas nouvelle. Sans doute était-elle-même plus répandue dans le passé qu’elle ne l’est aujourd’hui, mais au moins ce n’étaient pas les incultes qui donnaient le ton. »
Alain de Benoist
Mémoire vive, entretiens avec François Bousquet, éditions de Fallois, 2012
« Le temps de l’antiphrase, le mot pour un autre, l’euphémisme d’euphémisme et tout simplement le mensonge, président à ce qui survient, pour faire croire que cela ne survient pas. »
Renaud Camus
Le Grand Remplacement, éditions David Reinharc, 2011, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Dans l’arène, 2021
« Je ne fréquente mes semblables qu’avec parcimonie […], considérant l’amour de l’humanité comme une illusion sentimentale autant que politique, et tenant de comprendre comment l’humanité s’abolit dans l’illégitimité du nombre, par exemple dans la foule que je traversais, ce jour-là, principalement composée de Noirs, de Maghrébins, de Pakistanais, d’Asiatiques, de diverses sortes de métis, et de quelques Blancs, hommes et femmes, dont deux petites lesbiennes se tenant par la main avec défi, suivies d’un nain dandinant son corps pitoyable entre de jeunes beautés tapageuses, et des enfants, des vieillards, laids, mal vêtus, l’ensemble se mouvant dans une puanteur constituée de relents d’égouts, de viennoiseries, de parfums et de produits de chez Mc Donald’s, au sein d’un vacarme dont on ne savait plus s’il annonçait la fin du monde ou s’il la faisait désirer, sur ce quai de la station Châtelet-les-Halles, un samedi après-midi, dans ce qui fut le ventre de Paris, et qui est devenu cette gigantesque gare souterraine, au-dessous des anciens cimetières des Innocents et de Saint-Eustache : des bas-fonds, où je ne descends jamais sans songer qu’à la foule se mêlent les spectres d’innombrables défunts, dont j’avais vu exhumer les os, quarante ans auparavant, et me demandant au milieu des grondements, des rumeurs et des cris, si, plus encore que la lumière, l’air libre n’est pas la première manifestation de la vérité. »
Richard Millet
Arguments d’un désespoir contemporain, Hermann éditeurs, 2011
« Les sociétés occidentales sont absolument décomposées. Il n’y a pas de vue d’ensemble qui permette de déterminer et d’appliquer une politique […] Les sociétés occidentales ne sont pratiquement plus des États […] Ce sont simplement des agglomérations de lobbies, qui tirent à hue et à dia et à courte vue, dont aucun ne peut imposer une politique cohérente, mais dont chacun est capable de bloquer toute action contraire à ses intérêts. »
Cornélius Castoriadis
Libération, 16 et 21 décembre 1981
« Ceux qui avaient interprété la démocratie individualiste issue des Lumières comme une décadence, semblent souvent justifiés aujourd’hui. Elle est bel et bien entrée elle-même en décadence par rapport à ses propres valeurs et à ses ambitions. Son système de sociabilité qui n’a jamais bien fonctionné en Europe est en plein dérapage, surtout en France, lieu de sa fondation. La république contractuelle une et indivisible implose sous nos yeux. Dans sa lucidité, Raymond Aron, pourtant libéral convaincu, l’avait pressenti au terme de ses Mémoires (Julliard, 1983) : « Sans adopter l’interprétation spenglérienne selon laquelle la civilisation urbaine, utilitaire, démocratique marque en tant que telle une phase de décadence des cultures, il est légitime de se demander, […] si l’épanouissement des libertés, le pluralisme des convictions, l’hédonisme individualiste ne mettent pas en péril la cohérence des sociétés et leur capacité d’action. »
De cette nocivité, la plus grande partie du monde européen était convaincue avant 1914. Mais ce qui donnait de la force au rejet de l’idéologie des Lumières et de 1789, c’est que ce monde européen des monarchies et de l’ancien ordre féodal rénové était aussi le plus efficace, le plus moderne et le plus compétitif sur le terrain économique, social et culturel. Ce fait oublié, il convient de le rappeler. D’abord parce que c’est une réalité historique et à ce titre méritant d’être connue. Ensuite, parce que cette réalité permet de prendre du champ par rapport à l’illusion d’optique que les victoires répétées des États-Unis ont imposé depuis la fin du XXe siècle. Illusion qui fait prendre le phénomène particulier et contingent de la société américaine pour une nécessité universelle. Cette séduisante chimère s’est installée d’autant plus aisément que dans nos sociétés les esprits ont été formés depuis longtemps par l’imprégnation inconsciente de la vulgate marxiste à une interprétation déterministe et finaliste de l’histoire où le succès momentané vaut preuve. »
Dominique Venner
Le Siècle de 1914 : Utopies, guerres et révolutions en Europe au XXe siècle, éditions Pygmalion, coll. Histoire, 2006
« Quand les particularismes locaux s’effacent sous le rouleau compresseur de l’américanisation, il devient alors plus que crucial d’œuvrer à préserver les identités collectives. Nous devons résister aux troupes d’occupation mentale qui avancent masquées sous couvert de liberté religieuse, de droit au développement économique et de droits de l’homme. »
Thibault Mercier
Le droit des Européens à la frontière, allocution au sixième colloque de l’Institut Iliade, Paris, Maison de la Chimie, 6 avril 2019
« Le moment n’est-il pas venu de conclure que ni le vide de la laïcité, ni le trop-plein de la société de marché n’offrent d’alternative crédible face à l’islam ? »
Patrick Buisson
La Cause du peuple, éditions Perrin, 2016