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Il semble qu’un style de vie fondée sur l’idée de risque…

« Il semble qu’un style de vie fon­dée sur l’idée de risque (l’« aven­ture ») ou la notion de ser­vice est aujourd’hui sans écho […] La vraie rai­son de la dis­pa­ri­tion de la peine capi­tale est la géné­ra­li­sa­tion de l’idée selon laquelle l’homme n’est pas res­pon­sable de lui-même, jointe à l’idée que la jus­tice ins­ti­tuée n’a rien à voir avec la sym­bo­lique de la ven­geance. […] En l’état actuel des choses, une majo­ri­té de Fran­çais refu­se­rait de se battre pour défendre sa liber­té. Nous sommes, en d’autres termes, dans une socié­té qui pense que rien n’est pire que la mort, et notam­ment pas l’esclavage. L’inconvénient est que ce type de socié­té finit tou­jours par mou­rir. Après avoir été esclave. »

Alain de Benoist
Orien­ta­tions pour des années déci­sives, édi­tions Le Laby­rinthe, 1982

Les Français ont sous leurs pieds…

« Les Fran­çais ont sous leurs pieds le sol qui contient pro­por­tion­nel­le­ment aux vivants le plus grand nombre de morts : 15 mil­liards de tombes pèsent plus lourd que 50 mil­lions de vivants. »

Pierre Chau­nu
His­toire des sen­si­bi­li­tés des Fran­çais à la France, Robert Laf­font, 1982

Le passé, notre passé, a peut-être bien des aspects sombres…

« Le pas­sé, notre pas­sé, a peut-être bien des aspects sombres. Il a été le lieu de bien des crimes et bien des sot­tises. Mais il a, à tout le moins, un double mérite : d’une part, il a exis­té, alors que nul ne sait si le futur exis­te­ra ; d’autre part, ce qui est plus impor­tant : il nous a pro­duits, nous qui nous pla­çons à son égard en posi­tion de juges. »

Rémi Brague
Modé­ré­ment moderne, édi­tions Flam­ma­rion, 2014

Le gouvernement parlementaire n’est pas tant…

« Le gou­ver­ne­ment par­le­men­taire n’est pas tant le gou­ver­ne­ment de la tri­bune ; et même, il n’est pas tant le gou­ver­ne­ment des com­mis­sions ; il est le gou­ver­ne­ment des couloirs. »

Charles Péguy
Débats par­le­men­taires, Les Cahiers de la Quin­zaine, IV-18, 1903, in Œuvres en prose com­plètes, Tome I, édi­tions Gal­li­mard, coll. Biblio­thèque de la Pléiade, 1987

Le temps du dernier homme est arrivé…

« Le temps du der­nier homme est arri­vé. C’est l’esprit qui nie tout. C’est la déri­sion qui se répand par­tout. C’est l’instant qui prime. Ce sont les para­dis arti­fi­ciels qu’on pro­meut. C’est la culture de mort qu’on met en avant. C’est la viri­li­té qu’on dénigre. C’est la fémi­ni­té qu’on dégrade. C’est la déam­bu­la­tion tou­ris­tique pri­vé de sens.
Qu’est-ce que le der­nier homme ? Un pré­sen­ta­teur de télé­vi­sion qui ricane entre deux shoots ! C’est le petit que pour­raient faire ensemble Yann Bar­thès et Cyril Hanou­na. »

Jean-Yves Le Gallou
Après le der­nier homme, l’Européen de demain !, allo­cu­tion au qua­trième col­loque de l’Institut Iliade, Paris, Mai­son de la Chi­mie, 18 mars 2017

L’opinion publique est une puissance invisible…

« L’opinion publique est une puis­sance invi­sible, mys­té­rieuse, à laquelle rien ne résiste : rien n’est plus mobile, plus vague et plus fort ; et, toute capri­cieuse qu’elle est, elle est cepen­dant, vraie, rai­son­nable, juste, beau­coup plus sou­vent qu’on ne pense. »

Napo­léon Bonaparte
Viri­li­tés, maximes et pen­sées com­pi­lées par Jules Ber­taut, édi­tions San­sot et Cie, 1912

La France n’est pas un espace aléatoire…

« La France n’est pas un espace aléa­toire. Une ter­ra nul­lius. On ne peut pas en dis­po­ser comme d’une feuille blanche. Le par­che­min est déjà écrit. Il est char­gé de signes, de cica­trices, de tes­ta­ments, de belles inten­tions. Il vient enlu­mi­ner nos pauvres vies. On ne tra­verse pas la France comme une plaine sablon­neuse sans fin. On y séjourne en ses pérennités. »

Phi­lippe de Villiers
Les cloches son­ne­ront-elles encore demain ?, Albin Michel, 2016

Nous sommes entrés dans un monde où tout ce qui…

« Nous sommes entrés dans un monde où tout ce qui était solide et durable est deve­nu tran­si­toire et insi­gni­fiant. Un monde de flux et de reflux, rele­vant d’une sorte de logique mari­time” et liquide. Les types humains qui pré­do­minent sont ceux du nar­cis­sique imma­ture, de l’arriviste for­ce­né, de l’imposteur satis­fait. Mélange d’intolérance sec­taire et d’hédo­nisme de bas niveau sur fond d’idées fausses et d’hygiénisme puri­tain. La constante pro­gres­sion de l’inculture me désole éga­le­ment. L’inculture n’est certes pas nou­velle. Sans doute était-elle-même plus répan­due dans le pas­sé qu’elle ne l’est aujourd’hui, mais au moins ce n’étaient pas les incultes qui don­naient le ton. »

Alain de Benoist
Mémoire vive, entre­tiens avec Fran­çois Bous­quet, édi­tions de Fal­lois, 2012

Je ne fréquente mes semblables qu’avec parcimonie…

« Je ne fré­quente mes sem­blables qu’avec par­ci­mo­nie […], consi­dé­rant l’amour de l’humanité comme une illu­sion sen­ti­men­tale autant que poli­tique, et tenant de com­prendre com­ment l’humanité s’abolit dans l’illégitimité du nombre, par exemple dans la foule que je tra­ver­sais, ce jour-là, prin­ci­pa­le­ment com­po­sée de Noirs, de Magh­ré­bins, de Pakis­ta­nais, d’Asiatiques, de diverses sortes de métis, et de quelques Blancs, hommes et femmes, dont deux petites les­biennes se tenant par la main avec défi, sui­vies d’un nain dan­di­nant son corps pitoyable entre de jeunes beau­tés tapa­geuses, et des enfants, des vieillards, laids, mal vêtus, l’ensemble se mou­vant dans une puan­teur consti­tuée de relents d’égouts, de vien­noi­se­ries, de par­fums et de pro­duits de chez Mc Donald’s, au sein d’un vacarme dont on ne savait plus s’il annon­çait la fin du monde ou s’il la fai­sait dési­rer, sur ce quai de la sta­tion Châ­te­let-les-Halles, un same­di après-midi, dans ce qui fut le ventre de Paris, et qui est deve­nu cette gigan­tesque gare sou­ter­raine, au-des­sous des anciens cime­tières des Inno­cents et de Saint-Eus­tache : des bas-fonds, où je ne des­cends jamais sans son­ger qu’à la foule se mêlent les spectres d’innombrables défunts, dont j’avais vu exhu­mer les os, qua­rante ans aupa­ra­vant, et me deman­dant au milieu des gron­de­ments, des rumeurs et des cris, si, plus encore que la lumière, l’air libre n’est pas la pre­mière mani­fes­ta­tion de la vérité. »

Richard Millet
Argu­ments d’un déses­poir contem­po­rain, Her­mann édi­teurs, 2011

Les sociétés occidentales sont absolument décomposées…

« Les socié­tés occi­den­tales sont abso­lu­ment décom­po­sées. Il n’y a pas de vue d’ensemble qui per­mette de déter­mi­ner et d’appliquer une poli­tique […] Les socié­tés occi­den­tales ne sont pra­ti­que­ment plus des États […] Ce sont sim­ple­ment des agglo­mé­ra­tions de lob­bies, qui tirent à hue et à dia et à courte vue, dont aucun ne peut impo­ser une poli­tique cohé­rente, mais dont cha­cun est capable de blo­quer toute action contraire à ses intérêts. »

Cor­né­lius Castoriadis
Libé­ra­tion, 16 et 21 décembre 1981

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