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Dans une patrie, il faut ce point fixe : une conscience…

« Dans une patrie, il faut ce point fixe : une conscience, non pas immuable, mais qui s’analyse et qui évo­lue, en ne per­dant ni sa tra­di­tion, ni le sens de sa tra­di­tion. (…) Sur cette haute terre, il est beau que soit ins­tal­lé le Pan­théon, essai d’un culte qu’il fau­drait rendre aux grandes ombres. Le voi­là, le point suf­fi­sant de cen­tra­li­sa­tion. Une chaire suprême, un cime­tière et des génies font l’essentiel de la patrie. »

Mau­rice Barrès
Les déra­ci­nés, Biblio­thèque-Char­pen­tier, Eugène Fas­quelle Édi­teur, 1897

Il faut s’accepter héritier de la totalité de l’histoire de France…

« Il faut s’ac­cep­ter héri­tier de la tota­li­té de l’his­toire de France, celle d’a­vant la Révo­lu­tion comme celle d’a­près. L’An­cien Régime ou la France de 1848 sont comme les fruits de diverses sai­sons”. L’im­por­tant est de main­te­nir vivante la conscience fran­çaise”, raci­ner les indi­vi­dus dans la terre et les morts”, ne pas étouf­fer en eux la voix du sang et l’ins­tinct du terroir”. »

Yves Chi­ron
La vie de Bar­rès, édi­tions Gode­froy de Bouillon, 2000

La Terre nous parle…

« La Terre nous parle. C’est en elle que s’enracine la conscience col­lec­tive : Les ancêtres ne nous trans­mettent inté­gra­le­ment l’héritage accu­mu­lé de leurs âmes que par la per­ma­nence de l’action ter­rienne.” L’apologie de la Terre et des Morts, exalte l’attachement aux racines, à la famille, à l’armée et à la terre natale. »

Mau­rice Barrès
La Terre et les Morts, troi­sième confé­rence, La Patrie fran­çaise, 1899

Heureusement la résistance s’organise. Il y a un peu partout en France…

« Heu­reu­se­ment la résis­tance s’organise. Il y a un peu par­tout en France de salu­taires sur­sauts et des Fran­çais qui conti­nuent à exal­ter le sou­ve­nir des géné­ra­tions qui les ont pré­cé­dés […] Il ne s’agit plus seule­ment d’honorer des morts qui n’ont pas hési­té à aller jusqu’au sacri­fice pour défendre leurs convic­tions, mais il s’agit de rap­pe­ler ce qu’est la France, son iden­ti­té, son des­tin fruit du tra­vail des géné­ra­tions pas­sées qui toutes ont appor­té leur pierre à l’édifice. »

Louis-Alphonse de Bourbon
« Jour­née de com­mé­mo­ra­tion de l’insurrection catho­lique et roya­liste de 1799 – Mes­sage », legitimite.fr, 23 août 2022

Nos déesses, nos vertus lorraines…

« Je me livre aux immenses mou­ve­ments doux de la terre de Lor­raine, je contemple ses vil­lages égayés d’arbres à fruits, des petits bois de hêtres, de charmes et de chênes, je m’enivre de sa lumière douce et noble qui met sur les pre­miers plans des cou­leurs de mira­belle et, sur les loin­tains, un mys­tère d’opale, de jeu­nesse et de silence. Je dis­tingue dans la prai­rie les éphé­mères col­chiques vio­lets, dans la plaine les graves vil­lages sécu­laires et, sur l’horizon, nos déesses, nos ver­tus lor­raines, Pru­dence, Loyau­té, Finesse, qui sont des per­sonnes immortelles. »

Mau­rice Barrès
La grande pitié des églises de France, 1914, Émile-Paul Frères, Éditeurs

Seule l’Europe des peuples saura respecter la diversité de toutes les nations qui la composent…

« Per­sonne, sauf un monde qui aurait som­bré dans la ser­vi­tude, n’admettra jamais l’inhumaine et abs­traite Europe des États. Seule l’Europe des peuples sau­ra res­pec­ter, en les unis­sant, la diver­si­té de toutes les nations, de toutes les com­mu­nau­tés – popu­laires, petites ou grandes, qui la com­posent. La cen­tra­li­sa­tion de l’État-nation a conduit la France où elle est. Le même esprit condui­rait l’Europe à la sté­ri­li­té. Il ne faut pas que l’Europe des États puisse un jour venir dire à la France que pour l’unité lin­guis­tique de l’Europe la langue fran­çaise doit dis­pa­raître”. La France doit recon­naître aujourd’hui qu’elle englobe plu­sieurs des plus vieilles nations d’Occident. Si elle doit conti­nuer de les unir, il faut que ce soit dans le res­pect de leurs droits res­pec­tifs et de leurs liber­tés. Il n’y a que dans une Europe gou­ver­née par des prin­cipes du même genre que la France pour­ra sau­ver ce qui lui reste. Qui, sinon la France, pour­rait mon­trer ce che­min à l’Europe puisqu’elle n’est elle-même qu’une Europe en petit ? »

Yann Foué­ré
La Bre­tagne écar­te­lée, 1962, Nou­velles Édi­tions Latines, 1976

Rattachons les idées au sol…

« Rat­ta­chons les idées au sol, fon­dons la poli­tique française sur l’histoire de France et pour arri­ver à bien vivre sur un point du ter­ri­toire, pro­pa­geons une vue exacte sur la nation. »

Mau­rice Barrès
La Terre et les Morts, troi­sième confé­rence, La Patrie fran­çaise, 1899

La France a perdu ses mœurs…

« La France a per­du ses mœurs. Non pas que les hommes de notre géné­ra­tion soient, en effet, pires que leurs pères… Quand je dis que la France a per­du ses mœurs, j’entends, qu’elle a ces­sé de croire à ses prin­cipes. Elle n’a plus ni intel­li­gence ni conscience morale, elle a per­du jusqu’à la notion de mœurs. Nous sommes arri­vés, de cri­tique en cri­tique, à cette triste conclu­sion : que le juste et l’injuste, dont nous pen­sions jadis avoir le dis­cer­ne­ment, sont termes de conven­tion, vagues, indé­ter­mi­nables ; que tous ces mots : Droit, Devoir, Morale, Ver­tu, etc., dont la chaire et l’école font tant de bruit, ne servent à cou­vrir que de pures hypo­thèses, de vaines uto­pies, d’indémontrables pré­ju­gés ; qu’ainsi la pra­tique de la vie, diri­gée par je ne sais quel res­pect humain, par des conve­nances, est au fond arbitraire. »

Pierre-Joseph Prou­dhon
Cité par Georges Sorel dans Réflexions sur la vio­lence, 1908, coédi­tions Krisis/La Nou­velle Librai­rie, 2023

La France a souvent du mal à se reconnaître…

« La France a sou­vent du mal à se recon­naître dans l’image que cer­tains véhi­culent d’elle, car, et peut-être est-ce là le plus grand crime de la Révo­lu­tion, elle a été for­cée de rompre avec son his­toire et sa mémoire ; for­cée d’oublier se gran­deur et sa gloire au risque d’être fra­gi­li­sée face à ses ennemis ! »

Louis-Alphonse de Bourbon
« Jour­née de com­mé­mo­ra­tion de l’insurrection catho­lique et roya­liste de 1799 – Mes­sage », legitimite.fr, 23 août 2022

Mistral n’ignore rien de l’histoire de la Provence…

« Mis­tral n’ignore rien de l’histoire de la Pro­vence, dont il relate ou men­tionne les gran­deurs et les déca­dences — notam­ment dans Calen­dal — depuis les Pho­céens et les Ligures : la Pro­vence grecque et romaine puis chré­tienne, la Répu­blique médié­vale d’Arles, la lutte contre les Sar­ra­zins et les Bar­bares du Nord”, l’union de la Pro­vence au royaume de France, etc. Néan­moins, le plan his­to­rique est beau­coup moins éle­vé que d’autres, tels ceux du lieu, du peuple (de la race) ou de la langue et, au-delà de tout, de la grand Natu­ro”. Les Han­ni­bal, les César, les Char­le­magne, les Bona­parte, tous ceux que sus Rose à‑de-rèng an fan l’empèri” (“qui eurent tour à tour empire sur le Rhône”) et qui sont pas­sés par les Alpes ont dis­pa­ru, mais les Alpes demeurent, ain­si que les pastre d’Arle” (“ber­gers d’Arles”), leurs boucs et leurs bre­bis, qui conti­nuent de les traverser. »

Rémi Sou­lié
Fré­dé­ric Mis­tral. Patrie char­nelle et Pro­vence abso­lue, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue Mémoire, 2023

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