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Citations d’un auteur français

La forme fatale d’une société, c’est d’être une patrie…

« La forme fatale d’une socié­té, c’est d’être une patrie, plus ou moins large. Un civi­li­sé montre son amour de la civi­li­sa­tion en adhé­rant à tout le conte­nu de cette pro­po­si­tion, en adhé­rant à l’état de guerre per­ma­nent. Si l’on accepte l’idée de patrie, on accepte la guerre. Car point de patrie sans guerre et pas de guerre sans patrie. Qui aime la patrie aime la guerre. »

Pierre Drieu la Rochelle
La Comé­die de Char­le­roi, 1934, édi­tions Gal­li­mard, coll. L’Imaginaire, 1996

Les Français ont sous leurs pieds…

« Les Fran­çais ont sous leurs pieds le sol qui contient pro­por­tion­nel­le­ment aux vivants le plus grand nombre de morts : 15 mil­liards de tombes pèsent plus lourd que 50 mil­lions de vivants. »

Pierre Chau­nu
His­toire des sen­si­bi­li­tés des Fran­çais à la France, Robert Laf­font, 1982

À entendre les chants et à admirer les danses des Flamands comme des Bretons…

« À entendre les chants et à admi­rer les danses des Fla­mands comme des Bre­tons, je res­sen­tis le ter­rible manque de ce que l’écrivain Saint-Loup devait nom­mer une patrie char­nelle”. Brus­que­ment, sur cette terre du Vexin, j’avais la cer­ti­tude que rien ne pou­vait s’entreprendre qui ne fut pla­cé sous le double signe d’une terre et d’un peuple. Pour moi, désor­mais, ce ne pou­vait être que la Nor­man­die et rien d’autre. »

Jean Mabire
La Varende entre nous, édi­tions Pré­sence de La Varende, 1999 (révé­la­tion lors du Sol­stice de Mar­que­mont le 19 juin 1948)

On a beau ironiser sur le concept de patrie…

« On a beau iro­ni­ser sur le concept de patrie et conce­voir l’humanité sur le mode anar­chique et abs­trait comme com­po­sée uni­que­ment d’individus iso­lés aspi­rant à une seule liber­té per­son­nelle, il n’empêche que la patrie est une réa­li­té sociale concrète, intro­dui­sant l’homogénéité et le sens de la col­la­bo­ra­tion entre les hommes. Elle est même une des sources essen­tielles du dyna­misme col­lec­tif, de la sta­bi­li­té et de la conti­nui­té d’une uni­té poli­tique dans le temps. Sans elle, il n’y a ni puis­sance ni gran­deur ni gloire, mais non plus de soli­da­ri­té entre ceux qui vivent sur un même territoire.
[…] Dans la mesure où la patrie cesse d’être une réa­li­té vivante, la socié­té se délabre non pas comme le croient les uns au pro­fit de la liber­té de l’individu ni non plus comme le croient d’autres à celui de l’humanité ; une col­lec­ti­vi­té poli­tique qui n’est plus une patrie pour ses membres cesse d’être défen­due pour tom­ber plus ou moins rapi­de­ment sous la dépen­dance d’une autre uni­té politique.
Là où il n’y a pas de patrie, les mer­ce­naires ou l’étranger deviennent les maîtres. Sans doute devons-nous notre patrie au hasard de la nais­sance, mais il s’agit d’un hasard qui nous délivre d’autres. »

Julien Freund
Qu’est-ce que la poli­tique ?, Édi­tions du Seuil, 1967

Le passé, notre passé, a peut-être bien des aspects sombres…

« Le pas­sé, notre pas­sé, a peut-être bien des aspects sombres. Il a été le lieu de bien des crimes et bien des sot­tises. Mais il a, à tout le moins, un double mérite : d’une part, il a exis­té, alors que nul ne sait si le futur exis­te­ra ; d’autre part, ce qui est plus impor­tant : il nous a pro­duits, nous qui nous pla­çons à son égard en posi­tion de juges. »

Rémi Brague
Modé­ré­ment moderne, édi­tions Flam­ma­rion, 2014

Le gouvernement parlementaire n’est pas tant…

« Le gou­ver­ne­ment par­le­men­taire n’est pas tant le gou­ver­ne­ment de la tri­bune ; et même, il n’est pas tant le gou­ver­ne­ment des com­mis­sions ; il est le gou­ver­ne­ment des couloirs. »

Charles Péguy
Débats par­le­men­taires, Les Cahiers de la Quin­zaine, IV-18, 1903, in Œuvres en prose com­plètes, Tome I, édi­tions Gal­li­mard, coll. Biblio­thèque de la Pléiade, 1987

Cette idée d’un bien à sauver…

« Cette idée d’un bien à sau­ver et à trans­mettre est à la base du code d’honneur pay­san. Elle s’oppose à toutes les ten­ta­tions de l’individualisme : l’homme, anneau dans une chaîne, sent obs­cu­ré­ment qu’il doit résis­ter jus­qu’au bout pour que la chaîne ne se brise pas. C’est cet ins­tinct de conti­nui­té qui courbe jus­qu’à la mort le vieux pay­san sur la terre et lui ins­pire cette hor­reur qua­si phy­sique de tom­ber à la charge de ses enfants ou de ses proches. Et c’est de lui que pro­cède aus­si ce savoir-vivre dont la déli­ca­tesse et la pro­fon­deur débordent à l’infini le savoir-faire. Tout dans la conduite de l’existence, depuis le menu quo­ti­dien jus­qu’au choix d’une épouse, est domi­né par ce sen­ti­ment du patri­moine qui, comme le flam­beau ambu­lant des cou­reurs antiques, lie l’individu à son rang et le trans­porte au-delà de lui-même. »

Gus­tave Thibon
Pay­sages du Viva­rais, 1949

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