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Citations d’un auteur français

Pour les créateurs à venir, de grands défis à relever

« Il y a là, pour les créa­teurs à venir, de grands défis à rele­ver. Ils devront trou­ver des mots pour s’en sor­tir, des formes pour renou­ve­ler les termes d’un contrat tacite entre leurs arts et les socié­tés qui les envi­ronnent. Elles atten­dront d’eux des repré­sen­ta­tions non pas fer­mées sur elles-mêmes, ni grandes ouvertes sur le vide, mais dis­po­nibles encore pour des médi­ta­tions par­ta­gées, pour un agir dont les moda­li­tés spa­tiales res­tent à construire. Les paga­nismes antiques peuvent être pour eux de puis­sants inspirateurs. »

Jean-Fran­çois Gautier
La Poly­pho­nie du monde (conver­sa­tions avec Maxime Rey­nel), édi­tions Kri­sis, 2022

La vérité… La vérité…

« La véri­té… La véri­té… Il y a quelque eupho­rie à la voir s’approcher… »

Jean Ras­pail
Moi, Antoine de Tou­nens, roi de Pata­go­nie, édi­tions Albin Michel, 1981

Une fois de plus, la monarchie se révèle être…

« Une fois de plus, la monar­chie se révèle être, en creux, d’une moder­ni­té criante face aux pro­blèmes actuels. De fait, le roi n’est l’homme d’aucun par­ti, d’aucun lob­by, notam­ment finan­cier, puisqu’il ne doit son trône à per­sonne si ce n’est à sa nais­sance et à la providence. »

Louis-Alphonse de Bourbon
« Que Pâques soit un moment d’es­pé­rance indi­vi­duelle et de renou­veau social », Marianne, 7 avril 2023

Il ne s’agirait pas de mépriser le monde…

« Il ne s’agirait pas de mépri­ser le monde, ni de mani­fes­ter l’outrecuidance de le chan­ger. Non ! Il suf­fi­rait de ne rien avoir en com­mun avec lui. L’évitement me parais­sait le mariage de la force avec l’élégance. Orches­trer le repli me sem­blait une urgence. »

Syl­vain Tesson
Sur les che­mins noirs, 2016, édi­tions Gal­li­mard, coll. Folio, 2019

Ce qui n’échappa pas…

« L’expression ver­bale, ou lèthé, ce qui n’échappa pas”, est très impor­tante. Sa forme nomi­nale tar­dive alè­théïa a été tra­duite en fran­çais par véri­té”. Mais il faut être pru­dent ; dans le contexte homé­rique, cette véri­té (le mot n’apparaît que deux fois dans l’Iliade) n’est pas une essence abs­traite, un abso­lu situé hors du monde et per­met­tant de dis­tin­guer le vrai du faux ; il s’agit plu­tôt d’une occa­sion vécue, liée à la saga­ci­té, à la pers­pi­ca­ci­té, au dis­cer­ne­ment, à l’effort de contour­ner ce que la per­cep­tion oublie” de voir. »

Jean-Fran­çois Gautier
La Poly­pho­nie du monde (conver­sa­tions avec Maxime Rey­nel), édi­tions Kri­sis, 2022

Si le sacré a semblé un temps disparaître…

« Si le sacré a sem­blé un temps dis­pa­raître, c’est qu’il était ailleurs que là où on l’a cher­ché. Il n’était plus dans les reli­gions tra­di­tion­nelles qui per­daient toutes des fidèles. Mais les ques­tions autour des­quelles tourne le sacré, quant à elles, demeu­raient intactes. Il est cer­tain qu’elles frap­paient à d’autres portes et s’orientaient moins vers celles des Églises ins­ti­tuées que vers celles des sciences et des labo­ra­toires. Elles quê­taient là quelques véri­tés sur ce qu’il en est de la Vie, de l’Univers, de l’avenir des hommes et du monde. Mais les sciences n’étant pas com­pé­tentes sur ces sujets, elles n’avaient rien à répondre sur le fond. Leur absence de réponse, loin d’être un échec interne, est un simple constat de des­sai­sie des dossiers. »

Jean-Fran­çois Gautier
L’univers existe-t-il ?, édi­tions Actes Sud, coll. Le génie du phi­lo­sophe, 1994

Dans la perspective de la Bible…

« Dans la pers­pec­tive de la Bible, la sur­ve­nue de la fin des temps est liée à l’avènement d’un sta­tut de l’humanité plus fon­ciè­re­ment éga­li­taire, plus homo­gène et plus paci­fique”. L’his­toire repo­sant sur le conflit, il n’y aura plus de conflits ─ donc plus de diver­si­té sus­cep­tible de dégé­né­rer” en affron­te­ments. La maî­trise n’aura plus de rai­son d’être ; toutes les formes d’ alié­na­tion” auront dis­pa­ru. Le monde sera trans­fi­gu­ré ; ce sera le contraire du monde. L’homme sera libé­ré de la civi­li­sa­tion. »

Alain de Benoist
Com­ment peut-on être païen ?, édi­tions Albin Michel, 1981

La grammaire” du monothéisme judéo-chrétien…

« La gram­maire” du mono­théisme judéo-chré­tien n’est pas d’abord reli­gieuse, elle est morale. La bible est avant tout un livre moral, en même temps qu’un livre où s’exprime une cer­taine morale ; un livre que carac­té­rise l’hyper-moralisme dénon­cé par Arnold Geh­len. Le judéo-chris­tia­nisme mora­lise tout ; toute sphère d’activité humaine s’y trouve rame­née en der­nière ins­tance à la morale ; l’esthé­tique ou la poli­tique, pour ne citer qu’elles, perdent entiè­re­ment leur auto­no­mie ; dans l’ordre des affaires humaines, la Bible ins­talle les condi­tions d’apparition de la nomo­cra­tie. Ce pri­mat de la morale fait que Iah­vé est d’abord un juge, un dis­tri­bu­teur de sanctions. »

Alain de Benoist
Com­ment peut-on être païen ?, édi­tions Albin Michel, 1981

À l’origine du monothéisme…

« À l’origine du mono­théisme, Nietzsche pen­sait pou­voir iden­ti­fier la trace d’une ancienne alté­ra­tion de la per­son­na­li­té” : la marque d’une impuis­sance com­pen­sée. Pour ne pas perdre la face, celui qui ne peut pas pré­tend qu’il ne veut pas ─ ou que ce serait mal de vouloir. »

Alain de Benoist
Com­ment peut-on être païen ?, édi­tions Albin Michel, 1981

Dans le paganisme, on ne saurait séparer le bien du beau…

« Dans le paga­nisme, on ne sau­rait sépa­rer le bien du beau ; et c’est assez nor­mal, puisque ce qui est bien, ce sont d’abord les formes les plus ache­vées de ce monde. Par la suite, l’art ne peut lui-même être dis­so­cié de la reli­gion. L’art est sacré. Non seule­ment les dieux peuvent être repré­sen­tés, mais c’est en tant qu’ils peuvent être repré­sen­tés, en tant que les hommes en assurent per­pé­tuel­le­ment la re-pré­sen­ta­tion, qu’ils ont un plein sta­tut d’exis­tence. Toute la spi­ri­tua­li­té euro­péenne repose sur la repré­sen­ta­tion comme média­tion entre le visible et l’invisible, sur la repré­sen­ta­tion au moyen de figures ima­gées et de signes qui s’échangent contre un sens inti­me­ment lié au réel, cau­tion même de cette inces­sante et mutuelle conver­sion du signe et du sens. La beau­té est signe visible de ce qui est bon ; la lai­deur, signe visible de ce qui est non seule­ment dif­forme ou raté mais mau­vais. »

Alain de Benoist
Com­ment peut-on être païen ?, édi­tions Albin Michel, 1981

Le monde, selon la Bible, doit être désacralisé…

« Le monde, selon la Bible, doit être désa­cra­li­sé. La nature doit ne plus être ani­mée” : les dieux doivent ces­ser d’y habi­ter et d’y don­ner à l’homme une image trans­fi­gu­rée de lui-même. Ce qui est le plus oppo­sé au mono­théisme judéo-chré­tien, c’est la sourde reli­gio­si­té cos­mique, la sourde reli­gio­si­té de l’univers. »

Alain de Benoist
Com­ment peut-on être païen ?, édi­tions Albin Michel, 1981

Iahvé est le dieu qui refuse l’Autre…

« Iah­vé est le dieu qui refuse l’Autre, le dieu qui, dans un pre­mier temps, se pose lui-même comme supé­rieur aux autres dieux, puis, dans un deuxième temps, qui déclare les tenir pour inexis­tants. Car l’autre dieu n’existe pas. Il est repré­sen­té comme un dieu, mais il n’est qu’une idole”, appa­rence de dieu, dieu sans valeur de dieu. Trans­po­sé sur le plan sécu­lier, ce rai­son­ne­ment paraî­tra légi­ti­mer toutes les formes d’altérophobie, tous les racismes, toutes les exclu­sions. De la notion de dieu sans valeur de dieu, on pas­se­ra à celle d’homme sans valeur d’homme, de vie sans valeur de vie. L’homme agi­ra avec les autres hommes à la façon dont Iah­vé agit avec les autres dieux. Dans le mono­théisme de la Bible, l’enfer, au sens propre, ce sont les autres. »

Alain de Benoist
Com­ment peut-on être païen ?, édi­tions Albin Michel, 1981

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