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Thème

Citations sur l'histoire

Dans le courant des IXe et Xe siècles, les invasions barbares…

« Dans le cou­rant des IXe et Xe siècles, les inva­sions bar­bares sur le ter­ri­toire de l’ancienne Gaule avaient mul­ti­plié mas­sacres et des­truc­tions : hordes sau­vages se suc­cé­dant les unes aux autres comme les flots écu­meux d’un Océan démon­té ; inva­sions sar­ra­sines qui couvrent le Midi de la France, tan­dis que les Hon­grois foulent les marches de l’Est. Par les fleuves arrivent les Nor­mands, jus­qu’au centre du pays, « nageant par l’Océan en manière de pirates ». « Ces étran­gers, écrit le chro­ni­queur Richer, se livraient aux plus cruels sévices ; ils sac­ca­geaient villes et vil­lages et rava­geaient les champs ; ils brû­laient les églises ; puis ils repar­taient en emme­nant une foule de cap­tifs ». Dans le cou­rant des IXe et Xe siècles de notre ère, toutes les villes de France furent détruites : toutes. Ima­gine-t-on les égor­ge­ments, les dépré­da­tions que contient un pareil fait ? […] Alors se fit, dans l’anarchie, le tra­vail de recons­truc­tion sociale où se for­ma la nation fran­çaise ; elle se for­ma autour de la seule force orga­ni­sée qui fût demeu­rée intacte, sous le seul abri que rien ne peut ren­ver­ser, parce qu’il a ses fon­de­ments dans le cœur humain : la famille. Par­mi la tour­mente, la famille se for­ti­fia, elle prit plus de cohé­sion. Autour du chef de famille, « cap d’hostel » diront les méri­dio­naux, se grou­pèrent les reje­tons des branches cadettes. Ain­si la famille gran­dit, devint un petit État. De géné­ra­tion en géné­ra­tion, elle accrut son action sociale jus­qu’à en faire une action poli­tique et avec le temps, de grande enver­gure ; tant et tant qu’elle en arri­va à for­mer l’État lui-même par la trans­for­ma­tion pro­gres­sive en ins­ti­tu­tions publiques de ses ins­ti­tu­tions pri­vées. Telle a été l’origine à la fois humble et gran­diose, simple et magni­fique, modeste et glo­rieuse, de ce qu’on appelle aujourd’­hui la France. Ce tra­vail immense et d’une inima­gi­nable puis­sance et acti­vi­té, se fit dans le cou­rant des IXe-XIe siècles, les plus grands de notre his­toire. Au XIIe siècle, la France est faite par des ins­ti­tu­tions que le peuple s’est don­nées lui-même, pui­sant leur sève dans son propre sang : chaque détail en répond à ses fins, chaque ins­ti­tu­tion a son but, tan­dis que la pra­tique, en ses mani­fes­ta­tions mul­tiples et diverses, s’adapte natu­rel­le­ment au génie national. »

Frantz Funck-Bren­ta­no
La Renais­sance, édi­tions Fayard, 1935

Les États-Unis tiennent le rôle d’un empire…

« Les États-Unis tiennent le rôle d’un empire, mais ne sont pas un empire. Ils n’ont ni pro­jet ni élite pour le mener à bien. Ils se sont consti­tués contre l’histoire, et leur seul but, c’est d’en finir dans le monde entier avec elle, c’est-à-dire la diver­si­té des peuples et des héri­tages, la diver­si­té aus­si des for­mules poli­tiques. […] Uto­pie qui emporte assez faci­le­ment l’adhésion super­fi­cielle de tous ceux qui ne réflé­chissent pas à ce qu’elle repré­sente, et en par­ti­cu­lier au sys­tème de contraintes et de confor­misme qui serait exigé. »

Tho­mas Molnar
Amé­ri­ca­no­lo­gie : Triomphe d’un modèle pla­né­taire ?, L’Age d’Homme, coll. Mobiles, 1991

L’histoire est créatrice de sens…

« L’histoire est créa­trice de sens. À l’éphémère de la condi­tion humaine, elle oppose le sen­ti­ment d’éter­ni­té des géné­ra­tions et des tra­di­tions. En sau­vant de l’oubli le sou­ve­nir des pères, elle engage l’avenir. Elle accom­plit un désir de pos­té­ri­té inhé­rent aux hommes, le désir de sur­vivre à sa propre mort. Ce désir a pour objet la mémoire des géné­ra­tions futures. C’est en espé­rant y lais­ser une trace que l’on s’efforce de for­ger l’avenir. Avec la per­pé­tua­tion d’une lignée, cela fut l’un des moyens conçus par nos ancêtres pour échap­per au sen­ti­ment de leur propre finitude. »

Domi­nique Venner
His­toire et tra­di­tion des Euro­péens, Édi­tions du Rocher, 2002

Des temps sans art ni philosophie dignes…

« Des temps sans art ni phi­lo­so­phie dignes de ce nom peuvent encore être des ères de force ; ce sont les Romains qui nous l’ont appris. »

Oswald Spen­gler
Écrits his­to­riques et phi­lo­so­phiques. Pen­sées, édi­tions Coper­nic, 1980

La décision de Caracalla était bien révolutionnaire…

« La déci­sion de Cara­cal­la était bien révo­lu­tion­naire : elle rom­pait avec une poli­tique qui avait réser­vé la citoyen­ne­té hors d’Italie à une mino­ri­té, en géné­ral une élite sociale, et que les Empe­reurs avaient main­te­nue par-delà les nuances depuis Auguste. »

Fran­çois Jacques
Rome et l’intégration de l’empire (avec John Scheid), édi­tions des Presses Uni­ver­si­taires de France, 2010

Les évènements ne sont jamais absolus…

« Les évé­ne­ments ne sont jamais abso­lus, leurs résul­tats dépendent entiè­re­ment des indi­vi­dus : le mal­heur est un mar­che­pied pour le génie, une pis­cine pour le chré­tien, un tré­sor pour l’homme habile, pour les faibles un abîme. »

Hono­ré de Balzac
His­toire de la gran­deur et de la déca­dence de César Birot­teau, 1837, édi­tions Alexandre Hous­siaux, 1855

L’étude de l’histoire constitue l’éducation politique…

« L’étude de l’histoire consti­tue l’éducation poli­tique la plus effi­cace et le meilleur entraî­ne­ment à l’action et, pour apprendre à sup­por­ter digne­ment les ren­ver­se­ments de la for­tune, l’enseignement qui pro­duit en nous la plus vive impres­sion ou plu­tôt le seul valable, c’est celui que nous apporte le récit des tri­bu­la­tions d’autrui. »

Polybe
His­toire, Denis Rous­sel (trad.), Fran­çois Har­tog (dir.), Gal­li­mard, coll. Quar­to, 2003

L’impératif de la mémoire irrigue la philosophie grecque…

« Un grec doit savoir se conte­nir et jouir de ce qu’il reçoit dans les limites de la dis­po­si­tion natu­relle. (…) L’impératif de la mémoire irrigue la phi­lo­so­phie grecque. Et consti­tue­ra l’un des enjeux des poèmes. Rien de trop, était-il écrit sur le por­tique de Delphes. Cela ne veut pas dire que point trop n’en faut. Cela signi­fie qu’il convient de savoir s’arrêter aux para­pets du monde. Tout dépas­se­ment mène­ra au pire. Tout ce qui brille trop, éclate ou triomphe incon­si­dé­ré­ment, subi­ra un jour un retour de bâton. L’Iliade insiste en per­ma­nence sur ce revi­re­ment de la force. Le vain­queur se trou­ve­ra un jour défait. Les héros s’enfuiront après avoir gagné. Les Achéens se déban­de­ront après s’être appro­chés des Troyens qui, eux-mêmes, recu­le­ront à la suite d’un assaut réus­si. La force est un balan­cier. Elle va et vient… péri­ront de l’avoir uti­li­sée sans modération. »

Syl­vain Tesson
Un été avec Homère, édi­tions des Équa­teurs, 2018

Personne ne nous dit pour quel destin nous sommes nés…

« Nous sommes aujourd’hui face à l’éventualité d’une infi­ni­té de des­tins qui vont, dans le registre des pos­si­bi­li­tés, de l’anéantissement défi­ni­tif que nous ont réser­vé nos adver­saires jusqu’à un nou­veau ras­sem­ble­ment si for­te­ment redou­té de ces mêmes adver­saires. Per­sonne ne nous dit pour quel des­tin nous sommes nés. […] On doit bien pou­voir lire quelque part dans l’idée que nous nous fai­sons de nous-mêmes ce qu’il va adve­nir de nous dans un monde qui ne cesse jamais de deve­nir l’Histoire dans la suite des évé­ne­ments. Ce ne sau­rait être que là où le des­tin ren­contre les hommes, là où le pré­sent ren­contre ceux qui triomphent de lui, là où l’avenir ren­contre ceux qui lui ouvrent la voie. »

Arthur Moel­ler van den Bruck
La révo­lu­tion des peuples jeunes, recueil de textes écrits entre 1916 et 1923, trad. Jean-Paul Allard, édi­tions Par­dès, 1993

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