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Nous possédons un héritage spirituel qui n’a rien à envier…

« Nous pos­sé­dons un héri­tage spi­ri­tuel qui n’a rien à envier à ceux des autres grandes civi­li­sa­tions, mais nous ne le savons pas ou nous le savons mal. À l’immense crise spi­ri­tuelle du nihi­lisme occi­den­tal, il faut appor­ter nos propres réponses. Les hommes n’existent que par ce qui les dis­tingue : clan, lignée, his­toire, culture, tra­di­tion. Il n’y a pas de réponse uni­ver­selle aux ques­tions de l’existence et du com­por­te­ment. Chaque civi­li­sa­tion a sa véri­té et ses dieux, tous res­pec­tables pour autant qu’ils ne nous menacent pas. Chaque civi­li­sa­tion apporte ses réponses, sans les­quelles les indi­vi­dus, hommes ou femmes, pri­vés d’identité et de modèles, sont pré­ci­pi­tés dans un trouble sans fond. Comme les plantes, les hommes ne peuvent se pas­ser de racines. Il appar­tient à cha­cun de retrou­ver les siennes. »

Domi­nique Venner
Le Choc de l’histoire, édi­tions Via Roma­na, 2011

L’imprévisible, ce qui surgit sans cause ni raison…

« L’imprévisible, ce qui sur­git sans cause ni rai­son, ce que rien ne déter­mine, voi­là qui reçut jadis un nom : le des­tin, le sort. Cette force dérou­tante, mys­té­rieuse, à laquelle les dieux eux-mêmes sont sou­mis – le sort –, nous sera-t-il un jour favo­rable ? Nous n’en savons rien. Cela n’est pas entre nos mains. Et pour­tant, cela aus­si est, en un sens, entre nos mains. Contrai­re­ment à ce que la moder­ni­té croit, la volon­té des hommes, certes, n’est pas toute-puis­sante. Mais le des­tin non plus. Il a besoin de notre aide. Nous dépen­dons de lui, mais le des­tin aus­si dépend de nous. Sans notre enga­ge­ment déci­dé, sans notre lutte vaillante, jamais le sort ne pour­rait nous être favorable. »

Javier Por­tel­la
Les leçons du samou­raï, allo­cu­tion au Col­loque Domi­nique Ven­ner, Paris, Mai­son de la Chi­mie, 17 mai 2014

Dans le courant des IXe et Xe siècles, les invasions barbares…

« Dans le cou­rant des IXe et Xe siècles, les inva­sions bar­bares sur le ter­ri­toire de l’ancienne Gaule avaient mul­ti­plié mas­sacres et des­truc­tions : hordes sau­vages se suc­cé­dant les unes aux autres comme les flots écu­meux d’un Océan démon­té ; inva­sions sar­ra­sines qui couvrent le Midi de la France, tan­dis que les Hon­grois foulent les marches de l’Est. Par les fleuves arrivent les Nor­mands, jus­qu’au centre du pays, « nageant par l’Océan en manière de pirates ». « Ces étran­gers, écrit le chro­ni­queur Richer, se livraient aux plus cruels sévices ; ils sac­ca­geaient villes et vil­lages et rava­geaient les champs ; ils brû­laient les églises ; puis ils repar­taient en emme­nant une foule de cap­tifs ». Dans le cou­rant des IXe et Xe siècles de notre ère, toutes les villes de France furent détruites : toutes. Ima­gine-t-on les égor­ge­ments, les dépré­da­tions que contient un pareil fait ? […] Alors se fit, dans l’anarchie, le tra­vail de recons­truc­tion sociale où se for­ma la nation fran­çaise ; elle se for­ma autour de la seule force orga­ni­sée qui fût demeu­rée intacte, sous le seul abri que rien ne peut ren­ver­ser, parce qu’il a ses fon­de­ments dans le cœur humain : la famille. Par­mi la tour­mente, la famille se for­ti­fia, elle prit plus de cohé­sion. Autour du chef de famille, « cap d’hostel » diront les méri­dio­naux, se grou­pèrent les reje­tons des branches cadettes. Ain­si la famille gran­dit, devint un petit État. De géné­ra­tion en géné­ra­tion, elle accrut son action sociale jus­qu’à en faire une action poli­tique et avec le temps, de grande enver­gure ; tant et tant qu’elle en arri­va à for­mer l’État lui-même par la trans­for­ma­tion pro­gres­sive en ins­ti­tu­tions publiques de ses ins­ti­tu­tions pri­vées. Telle a été l’origine à la fois humble et gran­diose, simple et magni­fique, modeste et glo­rieuse, de ce qu’on appelle aujourd’­hui la France. Ce tra­vail immense et d’une inima­gi­nable puis­sance et acti­vi­té, se fit dans le cou­rant des IXe-XIe siècles, les plus grands de notre his­toire. Au XIIe siècle, la France est faite par des ins­ti­tu­tions que le peuple s’est don­nées lui-même, pui­sant leur sève dans son propre sang : chaque détail en répond à ses fins, chaque ins­ti­tu­tion a son but, tan­dis que la pra­tique, en ses mani­fes­ta­tions mul­tiples et diverses, s’adapte natu­rel­le­ment au génie national. »

Frantz Funck-Bren­ta­no
La Renais­sance, édi­tions Fayard, 1935

Les États-Unis tiennent le rôle d’un empire…

« Les États-Unis tiennent le rôle d’un empire, mais ne sont pas un empire. Ils n’ont ni pro­jet ni élite pour le mener à bien. Ils se sont consti­tués contre l’histoire, et leur seul but, c’est d’en finir dans le monde entier avec elle, c’est-à-dire la diver­si­té des peuples et des héri­tages, la diver­si­té aus­si des for­mules poli­tiques. […] Uto­pie qui emporte assez faci­le­ment l’adhésion super­fi­cielle de tous ceux qui ne réflé­chissent pas à ce qu’elle repré­sente, et en par­ti­cu­lier au sys­tème de contraintes et de confor­misme qui serait exigé. »

Tho­mas Molnar
Amé­ri­ca­no­lo­gie : Triomphe d’un modèle pla­né­taire ?, L’Age d’Homme, coll. Mobiles, 1991

L’histoire est créatrice de sens…

« L’histoire est créa­trice de sens. À l’éphémère de la condi­tion humaine, elle oppose le sen­ti­ment d’éter­ni­té des géné­ra­tions et des tra­di­tions. En sau­vant de l’oubli le sou­ve­nir des pères, elle engage l’avenir. Elle accom­plit un désir de pos­té­ri­té inhé­rent aux hommes, le désir de sur­vivre à sa propre mort. Ce désir a pour objet la mémoire des géné­ra­tions futures. C’est en espé­rant y lais­ser une trace que l’on s’efforce de for­ger l’avenir. Avec la per­pé­tua­tion d’une lignée, cela fut l’un des moyens conçus par nos ancêtres pour échap­per au sen­ti­ment de leur propre finitude. »

Domi­nique Venner
His­toire et tra­di­tion des Euro­péens, Édi­tions du Rocher, 2002

Des temps sans art ni philosophie dignes…

« Des temps sans art ni phi­lo­so­phie dignes de ce nom peuvent encore être des ères de force ; ce sont les Romains qui nous l’ont appris. »

Oswald Spen­gler
Écrits his­to­riques et phi­lo­so­phiques. Pen­sées, édi­tions Coper­nic, 1980

La décision de Caracalla était bien révolutionnaire…

« La déci­sion de Cara­cal­la était bien révo­lu­tion­naire : elle rom­pait avec une poli­tique qui avait réser­vé la citoyen­ne­té hors d’Italie à une mino­ri­té, en géné­ral une élite sociale, et que les Empe­reurs avaient main­te­nue par-delà les nuances depuis Auguste. »

Fran­çois Jacques
Rome et l’intégration de l’empire (avec John Scheid), édi­tions des Presses Uni­ver­si­taires de France, 2010

Les évènements ne sont jamais absolus…

« Les évé­ne­ments ne sont jamais abso­lus, leurs résul­tats dépendent entiè­re­ment des indi­vi­dus : le mal­heur est un mar­che­pied pour le génie, une pis­cine pour le chré­tien, un tré­sor pour l’homme habile, pour les faibles un abîme. »

Hono­ré de Balzac
His­toire de la gran­deur et de la déca­dence de César Birot­teau, 1837, édi­tions Alexandre Hous­siaux, 1855

L’étude de l’histoire constitue l’éducation politique…

« L’étude de l’histoire consti­tue l’éducation poli­tique la plus effi­cace et le meilleur entraî­ne­ment à l’action et, pour apprendre à sup­por­ter digne­ment les ren­ver­se­ments de la for­tune, l’enseignement qui pro­duit en nous la plus vive impres­sion ou plu­tôt le seul valable, c’est celui que nous apporte le récit des tri­bu­la­tions d’autrui. »

Polybe
His­toire, Denis Rous­sel (trad.), Fran­çois Har­tog (dir.), Gal­li­mard, coll. Quar­to, 2003

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